Après l'élection présidentielle au Gabon,, la nouvel heure arrive, pour de suspense, dans es jours à venir, entre pro-Bongo et pro-Ping selon une source del'AFP au Gabon. Le Président de la CENAP René Abogho Ella Le Gabon s'est réveillé mercredi sans connaître le nom de son président après une vaine nuit de réunions à la commission électorale qui n'a pas départagé le chef de l'Etat sortant sortant, Ali Bongo Ondimba, et son rival, Jean Ping. Le ministre de l'Intérieur doit proclamer le nom du vainqueur à la fin de l'assemblée plénière de la commission électorale nationale automome et permanente (Cénap), selon la procédure sans cesse rappelée par les autorités depuis le scrutin à un tour de samedi. En attendant, le pays vit au ralenti dans la crainte de troubles à l'annonce du résultat. Les habitants de Libreville et Port-Gentil, la capitale économique, sont rentrés mardi chez eux dès le début de l'après-midi. !

La population du Gabon, est dépuis quelques jours, dans l'attente des résultats de la présidentielle de samedi dernier, pour connaître le nom de son prochain chef de l'Etat : le sortant Ali Bongo, ou l'opposant Jean Ping. La Commission électorale (Cenap) devait se réunir en plénière mardi soir. Mais on ne sait pas où en sont ses travaux.
Le futur du processus électoral gabonais est entre les mains d’une trentaine de personnes : des représentants des candidats indépendants, de la majorité, de l’opposition et de huit ministères techniques liés l’élection. Les débats peuvent être longs, explique le président de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap).
Ce dernier, René Aboghé Ella, cite le cas de la présidentielle de 2009, où la plénière avait duré plus de dix heures. Selon le président de la Cenap, si les membres de la Commission électorale veulent aller plus vite, la publication pourrait intervenir plus tôt. Mais encore faut-il qu’ils s’entendent sur la procédure.
En effet, l’opposition demande une publication des résultats bureau par bureau.
« Cette demande va contre la loi », estime le pouvoir. Mardi, policiers et soldats s'étaient déployés dans la capitale d'environ 550.000 habitants (sur les 1,8 million du Gabon). Les barrages de la garde républicaine ont toutefois été levés mercredi marin autour de la présidence sur le front de mer à Libreville, a constaté l'AFP.
Dans le centre de Libreville, les commerces ont ouvert leur rideau mercredi sans exclure de finir la journée de nouveau plus tôt que prévu, selon les événements.
"Présidentielle 2016: la plénière se tient toujours à la cité de la Démocratie avant l'annonce des résultats par la Cénap", ont annoncé au milieu de la nuit les deux chaînes publiques proches du pouvoir, Gabon Télévision et Gabon 24.
Une version contestée par l'opposition: "L'assemblée plénière attend toujours", rétorque le délégué de l'opposant Jean Ping.
Le journal l'Union, proche du pouvoir, reproduisait mercredi en une l'appel à la retenue du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon aux deux candidats.
"Pourquoi s'amuse-t-on à se faire peur?", s'interroge l'éditorial, demandant qu'"on en finisse avec le suspens". L'opposant Jean Ping, rival d'Ali Bongo Ondimba à l'élection présidentielle du Gabon, a appelé ses militants à rester mobilisés mardi soir, mais sans manifester, alors que le pays attend les résultats du scrutin dans une ambiance tendue.
"Ils s'attendaient à faire une marche mais pour aller où? L'objectif est de rester en permanence mobilisés autour du siège (de campagne)", a déclaré M. Ping à l'AFP.
Plusieurs centaines de ses militants stationnaient devant ce siège le long de la voie express de la capitale, à quelques dizaines de mètres d'un important dispositif policier.
Les forces de police et l'armée étaient déployées à plusieurs carrefours dans Libreville, et en particulier aux abords du siège de la présidence sur le front de mer.
La réunion plénière de la commission électorale (Cénap), qui doit centraliser les résultats avant leur proclamation par le ministre de l'Intérieur, n'avait toujours pas commencé à 21h30 (20h30 GMT).
Devant ses militants, M. Ping a répété qu'il se considérait vainqueur du scrutin sur la base des résultats dans huit des neuf provinces du pays.
La neuvième province est le Haut-Ogooué, fief d'Ali Bongo et de son père et prédécesseur Omar Bongo (1967-2009). Elle fait déjà l'objet de polémiques avec ses 71.123 électeurs inscrits officiellement.
"Pour gagner, Ali Bongo devrait obtenir plus de 60.000 voix dans le Haut-Ogooué, avec un taux de participation dépassant les 90%...", avance le directeur de campagne, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi.
Un peu plus de 628.000 électeurs étaient appelés à départager M. Bongo, élu à la mort de son père en 2009, et Jean Ping, qui a fait l'alliance des principaux opposants autour de son nom. C'est une longue nuit d'attente que viennent de traverser les Gabonais entre mardi et mercredi 31 août. Les électeurs ont guetté à la radio et sur Internet d'éventuels résultats relatifs à la présidentielle de samedi dernier, les yeux rivés sur les travaux de la Commission électorale, cherchant des explications sur les retards accumulés. La twittosphère a résonné tout au long de la nuit de messages d'indignation et de plaisanteries. La population, elle, avait déjà commencé à faire des provisions. Au cas où.
Ils ont attendu les résultats jusqu'au bout de la nuit. Et ponctué l'attente de commentaires amusés ou énervés sur la Toile. « Cette #Cenap est en train de ruser avec les nerfs des #Gabonais », s'emporte une internaute sur Twitter.
« On dirait #Barca vs #RealMadrid », écrit un homme posté devant son écran au milieu de la nuit. « Quel suspense, poursuit-il, personne ne dort. »
A plusieurs reprises, le même étonnement : pourquoi un processus si long ? « Pour 600 000 Gabonais, il faut cinq jours, s'amuse un blogueur. Au #Nigeria il va falloir 500 jours pour proclamer les résultats des élections. »

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