Des massacres à répétion dans la région Beni, profite aux assaillants en tenues des militaires FARDC «pour créer tout simplement, la confusion entre la population, et les autorités nationaux dela République Démocratique du Congo selon les autorités provinciaux du Nord-Kivu. !

Les assaillants auteurs du nouveau massacre de Beni au Nord-Kivu ont utilisé la même tenue que portent les Forces armées de la RDC, a affirmé dimanche 14 août, le commandant des opérations Sokola 1, le général Marcel Mabangu.
Au cours d'une conférence de presse organisée à Beni après ce nouveau massacre des civils dans le quartier Rwangoma, il a indiqué que ces criminels ont utilisé cette stratégie « pour créer la confusion et tromper la vigilance de la population ».
Le commandant des opérations Sokola 1 et du secteur opérationnel du grand Nord annonce que les FARDC engagées dans les opérations contre les ADF dans le territoire de Beni vont changer la couleur de leur tenue.
Trente-six personnes ont été tuées à Beni, samedi 13 août, dont vingt-deux hommes et quatorze femmes. Des sources officielles attribuent ces massacres aux terroristes djihadistes. Un deuil national de trois jours est décrété sur toute l’étendue de la RDC.
À Butembo : Très difficiles conditions de vie des déplacés craignant l’insécurité à Beni ville et territoire
Les massacres perpétrés en ville et territoire de Beni sont à la base de la vulnérabilité de plusieurs personnes. Certaines d’entre elles ont abandonné tous leurs biens dans la zone rouge pour trouver refuge en ville de Butembo. Ici, la plupart bénéficient de l’hospitalité de certains Bubolais qui les logent.
C’est à l’exemple de madame MASIKA KIGHOMA, enceinte depuis six mois, et mère de quatre enfants. A ses trois mois de grossesse, cette femme d’une trentaine révolue a perdu son mari et son fils ainé de 17 ans à ERENGETI. Des rebelles les avaient tués à la machette.
« Il y avait des teuries atroces. Nous nous sommes déplacés jusqu’à Eringeti. Un moment, nous avons manqué de quoi manger et c’est ainsi que mon fils ainé et son père sont retournés en brousse pour le champ. Ils ont croisé les égorgeurs et ont été découpés à la machette. J’ai appris cette nouvelle et décidé de faire le pieds jusqu’à Beni. C’est à Beni qu’on nous emmené un véhicule qui nous a alors conduit jusqu’ici à Butembo », raconte MASIKA KIGHOMA.
Les 4 quatre enfants de cette femme n’étudient plus. Abandonnée à son triste sort, MASIKA KIGHOMA ne peut rien prévoir pour son prochain nouveau né.
« Je n’ai rien trouvé jusque-là. Et quand on me dira que je suis sur le point d’accoucher, je ne sais pas sur quoi je mettrai mon bébé. Je n’ai que deux pagnes, une blouse et cette jupe que je porte… », s’inquiète-t-elle.
La famille de cette veuve éprouve des difficultés pour se nourrir. Elle et ses enfants passent leur journée au marché central de Butembo pour ramasser des miettes.
« Si je survie ici à Butembo, c’est parce que je passe mes journées à ramasser des graines de haricot au marché. On ne se réunit ici qu’une seule fois la semaine. Nous le faisons avec mes enfants. Nous faisons le tour des dépôts de vivres. S’il y a une banane qui tombe pendant le déchargement, je la récupère…c’est celle-là la vie que nous menons ces jours », pleure MASIKA KIGHOMA.
Ce mardi 16 août, plusieurs déplacés venus de Beni-ville sont arrivées à Butembo à cause de la morosité de l’état sécuritaire de ces jours. «A l’instar de tous les autres pays de la planète victimes du terrorisme international de groupes islamiques radicalisés, la RDC [demande] une solidarité internationale digne de ce nom », a indiqué le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, jeudi 18 août à Kinshasa au cours d’une conférence de presse.
A Butembo, un imam a été pris en flagrant délit de «recrutement des jeunes pour le groupe terroriste » [ADF] et a été arrêté, a annoncé Lambert Mende.
Quatre-vingts présumés rebelles ougandais des ADF, accusées de massacres de civils, sont gardés dans la prison centrale de Kangwanyi à Beni, a-t-il poursuivi. Parmi eux, selon lui, il y a beaucoup de sujets ougandais, tanzaniens, rwandais et quelques Congolais.
D'après une source proche del'opposition en Rdcongo,
QUE FERAIT UN PRÉSIDENT NORMAL DE LA RÉPUBLIQUE APRÈS LE MASSACRE DE BENI
Cinq jours après le massacre, on ne voit toujours pas une décision forte du Président pour rassurer le peuple. A l'exemple d'autres pays confrontés aux mêmes defis la France, la Belgique, la côte d'Ivoire, le Kenya, le Tchad et l'Ouganda, en RDC le Président de la République prend des attitudes silencieuses, mythiques et moribondes.
Pourtant il ya des mesures usuelles et de fonds qui devraient être prises, en voici le chapelet.
A. DES MESURES USUELLES
Dès l'annonce de l'empleur des tueries, le Président:
Fait un message à la nation dans lequel il:
- informe le peuple que le pays est attaqué,
- annonce un bilan provisoire,
- présente ses condoléances aux familles éprouvées,
- annonce la convocation dans les prochaines heures d'un conseil de ministre et du conseil supérieur de la défense,
- annonce que les forces de défense et de sécurité poursuivent l'ennemi et rassure le peuple que l'ennemi sera neutralisé ou jugé s'il est arrêté vivant,
- annonce l'ouverture du livre des condoléances.

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