Dialogue politique en République Démocratique du Congo : Les participants aux travaux du comité préparatoire du dialogue politique ont débuté jeudi 25 août à huis clos l’amendement de la feuille de route de ce forum, proposée par le bureau du facilitateur Edem Kodjo. D’après des sources proches de ce comité, les grands axes de la feuille de route portent notamment sur le chronogramme du dialogue qui, selon les mêmes sources, ne devrait pas dépasser deux semaines, le budget, la logistique et le format qui devrait être de cent cinquante participants. L’adoption de ce document amendé devrait intervenir le 27 août. !

Au deuxième jour des travaux du comité préparatoire, jeudi 25 août, les acteurs politiques de la majorité présidentielle (MP) et de l’opposition n’ont pas trouvé de consensus sur l’introduction ou non de la notion « alternance politique ».
Selon le rapport de la réunion du comité préparatoire, cette notion « d’alternance politique » a été proposée pour être introduite ou pas dans l’alinéa qui stipule : « la détermination des parties prenantes à renforcer l’état de droit par le respect des valeurs de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la tolérance et de la justice ».
Pour l’opposition, c’est bien de l’alternance politique qu’il faut discuter au dialogue parce que le président Kabila va achever son deuxième mandat. De son côté, la Majorité estime que le dialogue doit discuter de l’organisation des élections qui pourrait aboutir à l’alternance.
Une divergence fondamentale a éclaté entre d’une part les partis politiques (MP et opposition) et la société civile d’autres parts sur la représentativité des délégués au dialogue. Après débats, les deux camps sont arrivés à un consensus minimal accepté par la société civile : 68 délégués pour la MP, 68 pour l’opposition, 39 pour la société civile et 25 pour les personnalités.
Hormis ces points de discordance, toutes les parties sont d’accord concernant l’agenda du dialogue. Elles proposent d’inclure deux thèmes : l’évaluation du processus électoral, dont le fichier électoral est un des éléments et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés dans les élections.
Toutes les parties sont aussi d’accord pour ajouter un nouveau thème dans l’agenda : « la nécessité d’un accord politique et les mécanismes de sa mise en œuvre ». Ce sujet traitera aussi du point relatif à la continuité de l’état au cas où l’élection présidentielle ne se tiendrait pas dans les délais de la constitution.
Un consensus a également été trouvé sur la représentativité des femmes et des jeunes au dialogue.
Les partis politiques (MP et opposition) sont d’accord pour faire référence aux instruments juridiques internationaux et nationaux, notamment la Résolutions 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en République Démocratique du Congo.
Pour sa part, Le président du Parti kabiliste (PK), Jeannot Mwenze Kongolo affirme prendre part aux travaux du comité préparatoire du dialogue national pour défendre les intérêts de la population.
Il l’a dit, vendredi 26 août, à Radio Okapi:
«Je pense que nous restons sur les lignes de la Dynamique [de l'opposition] et au comité préparatoire, nous défendons les intérêts et de la Dynamique [de l'opposition] et de la population».
Jeannot Mwenze Kongoloestime nécessaire que l’opposition participe au dialogue national après avoir obtenu l’implication de la communauté internationale dans ce forum.
«Quand nous étions à Genval [Bruxelles], nous nous sommes entendus et c’est écrit que dès que la communauté internationale va s’impliquer, nous allons aller au dialogue. Quand la communauté internationale se mobilise pour venir répondre à notre appel, nous, nous sommes consistants, logiques. Nous ne pouvons pas demander une chose et la refuser après», a souligné le président du Parti kabiliste.
continuité de l’Etat, au cas où il n’y aurait pas élection présidentielle dans les délais constitutionnels.
Del'autre conté, Le président du parti Notre beau pays (NBP), Tshibangu Kalala appelle les jeunes de la RDC « à rester mobilisés » pour aboutir à l’alternance démocratique. Il a fait cet appel, vendredi 26 août, lors d’une conférence-débat qu’il a animée à l’intention de la jeunesse, membre de la Dynamique de l’opposition et du Rassemblement des Forces sociales et politiques acquises au changement.
« Le jeunes doivent rester mobilisés pour qu’on ait des changements profonds et sérieux dans la gouvernance des affaires publiques, de manière pacifique et démocratiques pour arriver à l’alternance démocratique », a-t-il interpellé, au cours de cette conférence.
Cette rencontre avait pour thème : « Le rôle de la jeunesse dans le processus d’alternance démocratique, moteur du renouvellement de la classe politique : défis et perspectives ». Elle était organisée par l’union démocratique Africaine (UDA) Originelle.
Environ deux cents jeunes ont pris part à ce rendez-vous.
Le président de la Ligue des jeunes de l’UDA originelle, Me Nyombo Lubanda Paulin, a rappelé à ses hôtes que les jeunes ont toujours joué un rôle moteur, un rôle catalyseur et un rôle de changement.
« La jeunesse est une composante qui est au-delà de 60% de la population de notre pays. Si cette majorité est bien informée, bien éduquée, bien instruite, et connair le sens de sa lutte et de son engagement, il n’y aura pas de problème pour obtenir l’alternance dont nous avons besoin », a-t-il indiqué.
Cette conférence a été organisée dans le cadre de la journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 aout de chaque année.

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