Dialogue politique qui est prévu dans les jours à venir en République Démocratique du Congo : le projet de feuille de route prévoit 200 délégués (68 délégués Opp, 68 délégués MP, 39 délégués société civile et 25 personnalités. Dans le projet de feuille de route discuté le jeudi 25 août au Dialogue politique a fortement déplu à la société. Le projet de feuille discuté par le comité préparatoire prévoit 200 délégués pour le Dialogue politique. A raison de 68 délégués chacune pour les composantes majorité présidentielle et opposition. La société civile elle a un quota de 39 délégués. Pour les personnalités à prendre part au Dialogue, c’est un quota de 25 qui est prévu. La société civile a exprimé son mécontentement par rapport au nombre des délégués lui réservé. Elle voulait avoir droit au même nombre des délégués que les composantes majorité présidentielle et opposition. Malgré des discussions houleuses, aucun consensus n’a été trouvé. Ci-dessous le Rapport complet. Rapport de la réunion du Comité Préparatoire Hotel Beatrice, Kinshasa, Jour deux: jeudi 25 Aout 2016 Le débat de fond sur le projet de la feuille de route s’est focalisé sur les points suivants. !

Les travaux du comité préparatoire du dialogue national débutés jeudi à huis-clos, à l’hôtel Béatrice, dans la commune de la Gombe, se poursuivent encore, sous la modération du facilitateur togolais Edem Kodjo.
Selon les sources dignes ces travaux préparatoires pourraient prendre fin ce week-end.
Feuille de route du dialogue, préalables soulevés par l’Opposition, respect de la Constitution… tels sont des questions abordées lors la deuxième journée de ce pré-dialogue.
A en croire le porte-parole de la Majorité présidentielle, les activités se déroulent dans un climat extrêmement positif. "Vous savez, le comité préparatoire est là justement pour déterminer les contours du dialogue. Principalement fixé l’ordre du dialogue, explique l’honorable Shé Okitundu. C’est autour de ça que le débat continu. Et nous apprécions l’esprit de convivialité, de cordialité et de franche collaboration qui a animé toutes les parties prenantes à ces travaux (…) Pour l’instant on a déjà fait la moitié du boulot, nous sommes tenus au secret de délibérations. Vous saurez tout lors de la clôture ce samedi ".

Le point relatif à la libération des prisonniers politiques a été également noté lors des travaux d’hier parmi les préalables à réaliser avant la tenue effective du dialogue national. C’est ce qui justifie notamment la présence du gouverneur du Sud-Ubangi, Jose Makila. Interrogé par la presse, le président de l’ATD indique que " nous avons la volonté d’aller au dialogue. Ce pays nous appartient, il faut finalement aller aux élections libres, crédibles et transparentes. On ne peut pas y aller comme ça, il faut des préalables.
Et ici dans le Comité préparatoire, nous continuons à dire au facilitateur qu’il y a des préalables à réaliser. Notamment la libération de nos collègues prisonniers. Là je parle de notre collègue Muyambo et les autres. Je demande aussi que notre collègue Moïse Katumbi puisse revenir pour participer au dialogue. Parce que le dialogue doit être réellement inclusif. Il va falloir qu’entre la fin du comité préparatoire et le début du dialogue que certains préalables soient réalisés ".

José Makila qualifie par ailleurs d’un non événement son exclusion de la plateforme " Alternance pour la République ". " Je suis président d’un parti politique qui s’appelle ATD, j’ai des députés à l’Assemblée nationale, je suis doublement élu, député et gouverneur. Qu’est ce qu’il faut encore. Je me moque de cette exclusion". Pour sa part, Jean-Bertrand Ewanga, secrétaire général de l’UNC, insiste aussi sur la libération des prisonniers d’opinion et le respect de la Constitution. Il estime que la participation de son parti au dialogue tiendra compte du respect de ces deux points essentiels.
1. Majorité et opposition se sont confrontées sur l’introduction ou non de la notion : alternance politique dans l’alinéa qui stipule : « la détermination des parties prenantes à renforcer l’état de droit par le respect des valeurs de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la tolérance et de la justice ; Aucun consensus ne s’est dégagé à ce niveau , car pour l’opposition c’est bien de l’alternance politique qu’il faut discuter au dialogue parce que le président a terminé ses deux mandats. Pour la majorité, le dialogue doit discuter de l’organisation des élections qui pourrait aboutir à l’alternance
2. Au chapitre de l’agenda du dialogue : Toutes les parties sont d’accord pour inclure deux thèmes à l’agenda : Evaluation du processus électoral, dont le fichier électoral est un des éléments et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés dans les élections
3. Toutes les parties sont aussi d’accord pour ajouter un nouveau thème dans l’agenda : Nécessite d’un accord politique et les mécanismes de sa mise en œuvre Ce sujet traitera aussi du point relatif a la continuité de l’état au cas l’élection présidentielle ne se tiendra pas selon les délais de la constitution
4. Les participants toute tendance confondue sont d’accord qu’une disposition du projet de la feuille de route précise que les participants du comité préparatoire sont d’office délègues au dialogue
5. Au chapitre de la représentativité des délégués au dialogue, une divergence fondamentale a éclaté entre d’une part les partis politiques (MP et opposition) et la société civile d’autres parts. Deux concertations de plus 1h 30 minutes entre les protagonistes pour arriver à un consensus minimal accepté par la société civile : 68 délégués pour la MP ; 68 pour l’opposition, 39 pour la société civile et 25 pour les personnalités.
6. Sur la représentativité des femmes et jeunes au dialogue, un consensus : un nombre raisonnable de femmes et jeunes et le facilitateur est chargé de veiller au respect auprès des différentes parties
7. Les partis politiques (MP et opposition) sont d’accord pour faire référence aux instruments juridiques internationaux et nationaux, notamment la Res 2277 dans le contexte.

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