En Afrique du Sud : pétition pour autoriser des lycéennes noires d'un établissement de Pretoria à porter leurs cheveux "au naturel" Une pétition a rassemblé lundi près de 10.000 signatures en Afrique du Sud pour autoriser des lycéennes noires d'un établissement de Pretoria à porter leurs cheveux "au naturel" contestant une interdiction à ce sujet dans un règlement intérieur jugé "raciste". Le texte de la pétition adressée au ministre provincial de l'Education Panyaza Lesufi réclame que des "actions disciplinaires soient engagées contre les professeurs qui mettent en place des politiques racistes". Vendredi, des élèves noires du "lycée pour filles de Pretoria", un établissement privé huppé, ont manifesté contre le règlement intérieur de l'établissement qui leur interdit, selon elles, de porter des coupes afro et les oblige à lisser et attacher leurs cheveux. !

Elles assurent également avoir été interdites de parler une toute autre langue que l'anglais au sein de l'établissement.
Lundi, Panyaza Lesufi devait se rendre à l'école pour tenter de "régler la situation", selon son compte Twitter.
"Nous applaudissons les forces courageuses de ces jeunes femmes noires qui ont pris en main leur lutte", a réagi dans un communiqué le parti de gauche radicale de Julius Malema, les Combattants pour la liberté économique (EFF).
"Il est profondément triste de voir qu'après 22 ans de démocratie il y a toujours des institutions qui cherchent à supprimer l'esthétique et la culture noire", poursuit le communiqué.
Bien que l'apartheid soit terminé depuis 1994, les divisions raciales restent un problème majeur en Afrique du Sud. De nombreux étudiants dénoncent le racisme et l'absence de transformation raciale au sein des universités du pays.
Depuis un an, les universités sud-africaines sont régulièrement agitées par des manifestations. En novembre, des dizaines de milliers d'étudiants avaient défilé pendant plusieurs jours dans différentes villes du pays, obtenant du gouvernement le gel de l'augmentation de leurs frais d'inscription. Le texte de la pétition adressée au ministre provincial de l'Education Panyaza Lesufi réclame que des "actions disciplinaires soient engagées contre les professeurs qui mettent en place des politiques racistes".
Vendredi, des élèves noires du "lycée pour filles de Pretoria", un établissement privé huppé, ont manifesté contre le règlement intérieur de l'établissement qui leur interdit, selon elles, de porter des coupes afro et les oblige à lisser et attacher leurs cheveux.
Elles assurent également avoir été interdites de parler une toute autre langue que l'anglais au sein de l'établissement.
Lundi, Panyaza Lesufi devait se rendre à l'école pour tenter de "régler la situation", selon son compte Twitter.
"Nous applaudissons les forces courageuses de ces jeunes femmes noires qui ont pris en main leur lutte", a réagi dans un communiqué le parti de gauche radicale de Julius Malema, les Combattants pour la liberté économique (EFF).
"Il est profondément triste de voir qu'après 22 ans de démocratie il y a toujours des institutions qui cherchent à supprimer l'esthétique et la culture noire", poursuit le communiqué.
Bien que l'apartheid soit terminé depuis 1994, les divisions raciales restent un problème majeur en Afrique du Sud. De nombreux étudiants dénoncent le racisme et l'absence de transformation raciale au sein des universités du pays.
Depuis un an, les universités sud-africaines sont régulièrement agitées par des manifestations. En novembre, des dizaines de milliers d'étudiants avaient défilés. Les autorités locales sud-africaines ont ordonné mardi à un prestigieux lycée de Pretoria de suspendre son règlement intérieur en matière de coupes de cheveux, des élèves noires affirmant avoir été traitées de "singes" à cause de leurs cheveux portés au naturel.
Le Lycée pour filles de Pretoria, un établissement huppé privé, dispose de 21 jours pour revoir sa politique jugée raciste, alors que des élèves ont déclaré avoir été contraintes de lisser artificiellement leurs cheveux et ne pas porter de coupes afro.
Le ministre provincial de l'Education, Panyaza Lesufi, s'est rendu dans l'établissement lundi pour discuter avec le personnel et les élèves.
Des jeunes filles "ont le sentiment de ne pas être autorisées à porter des coupes de cheveux de Noirs, comme les coupes afro. Spécifiquement, la politique de l'établissement limite la longueur de la coupe", a déclaré le ministère de l'Education dans un communiqué mardi.
"Des enseignants leur disent qu'elles ressemblent à des singes ou ont des nids sur la tête, a-t-il ajouté. Le règlement intérieur (...) doit être revu et dans l'immédiat, le paragraphe sur le style de cheveux doit être suspendu."
Lors de leur rencontre lundi avec les autorités provinciales, des élèves ont aussi affirmé ne pas être autorisées à parler, dans l'établissement, leur langue locale et être victimes de discrimination de la part d'enseignants et d'élèves blancs.
Le ministère a également dénoncé l'attitude du lycée qui a fait appel ce week-end à la police et à des gardes de sécurité armés lors d'une manifestation d'élèves noires coiffées de coupes afro et de tresses.
La classe politique s'est rapidement emparée de ce débat brûlant: Mmusi Maimane, chef du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), s'est ainsi demandé si sa fille, qui arbore une coiffure afro, serait autorisée à suivre les cours dans cet établissement.
Le lycée accueillait seulement des Blancs jusqu'à la fin officielle du régime raciste d'apartheid en 1994. Depuis, les élèves noirs et métis y sont admis.
Vingt-deux ans après l'avènement de la démocratie, les tensions raciales restent cependant très élevées en Afrique du Sud, où sont régulièrement proférés des commentaires racistes notamment dans les médias sociaux et sur la scène politique.

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