En République Démocràtique du Congo, le "dialogue national" débutera, le 1er septembre : le "dialogue national" débutera le 1er septembre 2016. Le dialogue national visant à l'organisation d'"élections apaisées" en République démocratique du Congo débutera le 1er septembre et durera deux semaines, a annoncé samedi à Kinshasa l'ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, facilitateur désigné de l'Union africaine (UA) pour ces pourparlers. !

Cette date a été fixée au terme de quatre journées des travaux auxquels ont participé les représentants de la majorité au pouvoir, ceux de l'opposition et de la société civile, autour du groupe international de soutien au facilitateur.
Ce dialogue, voulu "inclusif", avait été convoqué fin novembre 2015 par le président congolais Joseph Kabila.
L'opposition congolaise avait d'abord boudé ces pourparlers avant de les accepter sous conditions, notamment la libération de prisonniers politiques et d'opinion. Des libérations depuis promises par les autorités.
Les 19 et 26 août, le gouvernement a annoncé la libération de plusieurs militants des mouvements pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha, basée à Goma dans la province du Nord-Kivu) et Filimbi ("Coup de sifflet" en swahili) mais la plupart restent en détention.
Leur libération est "le signe palpable que rien n'est fermé, rien n'est perdu, tout est ouvert", a estimé samedi M. Kodjo.
"Nous ne sommes pas venus ici pour nous préoccuper des problèmes particuliers des uns et des autres, mais nous sommes venus ici pour le sort du Congo", a-t-il cependant ajouté.
Une frange d'opposition a participé aux travaux préparatoires au dialogue, tandis qu’un autre groupe, réuni autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi, a refusé d'y prendre part, récusant la légitimité de M. Kodjo.
L'opposition politique a décidé de participer au dialogue pour "permettre au peuple congolais qui aspire à la première alternance démocratique en RDC" d'être fixé sur la tenue de la présidentielle, a expliqué le député Jean-Lucien Bussa, porte-parole de l'opposition dans ces pourparlers.
"Nous avons trouvé finalement un compromis", s'est réjoui de son côté Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
La présidentielle censée se tenir cette année en RDC est aujourd'hui hautement improbable, et la tension monte à mesure qu'approche la fin du mandat du président Kabila fixé au 20 décembre.
La Constitution dispose que "le scrutin est convoqué 90 jours avant l'expiration du mandat du président", soit le 19 septembre.
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter, mais l'opposition craint qu'il ne s'accroche au pouvoir, d'autant qu'en mai, la Cour constitutionnelle l'a autorisé à rester en fonction jusqu'à l'élection de son successeur. Deux jours après son lancement, le comité préparatoire à un éventuel dialogue entre majorité et opposition semble avoir du mal à convaincre. Après une pause de 24 heures, les travaux ont repris jeudi, mais toujours sans les deux plus grands partis de l'opposition congolaise, l'UDPS et le MLC.
Cette opposition radicale demande toujours la libération de 115 prisonniers politiques, la réouverture de tous les médias et la démission du facilitateur du dialogue, Edem Kodjo, l'ancien Premier ministre togolais, avant toute rencontre avec le pouvoir.
Jeudi, ce front de l'opposition a donc fait le ménage dans ses rangs et décidé d'exclure de sa plateforme tous ceux qui ont choisi de participer aux travaux préparatoires au dialogue.
Pour Freddy Matungulu Mbuyamu, leader du parti Congo na Biso, ils ont perdu la confiance du groupe. « En tant que Dynamique de l’opposition, nous sommes régis par un contrat de confiance autour des idéaux que nous défendons, rappelle-t-il. Et nous constatons que ces amis-là, compte tenu de ce qu’ils sont en train de faire, n’ont plus notre confiance. Au niveau du Rassemblement, nous avions pris l’option de travailler pour qu’il y ait un dialogue de concorde nationale, impliquant notamment de notre point de vue la libération des collègues politiques qui sont en prison. Nous avions également demandé qu’on puisse rouvrir les médias de l’opposition. Je pense que sur ces deux fronts, nous sommes aujourd’hui très loin d’avoir réalisé quelque résultat que ce soit. Pendant que tout ceci était en train de se gérer, nous avons appris que les amis sont déjà en train de prendre une part active aux travaux de dialogue. Voilà un peu ce qui nous a amenés à faire un peu le constat que tel étant le cas ils se sont auto-exclus. » La mission de l'ancien Premier ministre togolais se corse de plus en plus à l'approche de la fin du mandat de Joseph Kabila. Une partie de l'opposition accuse le facilitateur d'être trop proche du président congolais. Ancien diplomate et ancien Premier ministre Edem Kodjo est connu pour sa maîtrise des dossiers africains et pour ses nombreux contacts à travers le continent. Mais à 78 ans, le médiateur désigné par l'Union africaine semble ne pas (encore) savoir par quel bout prendre la crise politique en République démocratique du Congo.
Enjeux politiques: l’UE et les États-Unis soutiennent le processus du dialogue ! Ces deux représentants de la communauté internationale encouragent la frange de l’opposition réfractaire au dialogue qui continue de traîner les pieds à y prendre part. Des signaux de la communauté internationale abondent en guise de soutien au dialogue politique.

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