Qui sont les hauteurs des plusieurs actes des crimes de térrorisme contre l'humanité, éxactions, vols, meurtre, et incendies, ce dernier temp, dans la région de Beni ? Aujourd' hui, plus de 300 personnes sont déjà arrêtées, dans le dossier relatif aux massacres de Beni, c’est Julien PALUKU, gouverneur qui a livré cette information. « Ces prévenus seront présentés devant les juges dans un futur proche », a assuré lundi dernier 1ier août 2016 le gouverneur du Nord-Kivu. Le Chef de l’Exécutif provincial cite l’auditeur général. C’était au cours de son échange avec la crème intellectuelle de Butembo ville, dans la salle SYPA.

L’autorité provinciale se dit être la première victime des massacres de Beni. Cela, puisqu’elle est toujours appelée à établir un bilan de la situation sécuritaire de la province. Depuis octobre 2014, les massacres ne connaissent pas de répit sur le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Les tueries ont déjà fait plusieurs centaines de morts. Tous des civils, assassinés dans l’indifférence totale. Les autorités accusent un groupe islamiste ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Les internautes congolais se mobilisent pour appeler au secours.
Les attaques perpétrées contre les populations de Beni sont d’une rare violence. Début mai 2016, près de cinquante personnes y ont encore été tuées dans de nouvelles attaques.
«Des assaillants surgissent dans des villages. Ils réunissent tous les habitants qu’ils trouvent avant de les tuer à la machette. Enfants, femmes enceintes, vieillards… personne n’est épargné. Les corps sont démantelés comme des pièces de boucher»,témoigne le journalLa Croixqui rappelle que cette région est très convoitée pour ses richesses minières.
Le pouvoir de Kinshasa accusé d’inaction
La société civile congolaise a interpellé le président Joseph Kabila à qui elle a adressé une lettre ouverte. Elle lui demande «d’assumer son pouvoir régalien comme commandant suprême des forces armées de la République».
La nouvelle opération militaire annoncée par Kinshasa contre les ADF avec le soutien de la mission des Nations Unies au Congo (la MONUSCO) n’a pas du tout rassuré les populations de Beni. Loin de là. D’autant plus que certains rapports d’ONG mettent en cause des soldats de l’armée régulière dans les tueries qui endeuillent la région.
«Vous perdez votre temps en écrivant à un président qui ne sait quoi faire de vos préoccupations. Ce qui l’intéresse, c’est comment violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir»,s’insurge Kabongo, un internaute congolais en colère.
«Stop au massacre»
Sur les réseaux sociaux, les Congolais se mobilisent pour dénoncer les massacres des civils à Beni. Deux internautes ont lancé une pétition en ligne afin de réunir le plus grand nombre de signatures et saisir le Procureur de la Cour pénale internationale et le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
Les hashtag #JesuisBeni et #JusticeforBeni ont été créés pour dénoncer les«massacres en silence de la population de Beni».Avec des photos de corps mutilés des civils.
L’ONU s’inquiète du regain des «tueries»
La population de Beni est particulièrement remontée contre les casques bleus de l’ONU qui assistent «sans rien faire», selon elle, à ces tueries sauvages. Le porte-parole de la mission onusienne s’en défend. Les casques bleus, assure-t-il, sont engagés aux côtés de l’armée congolaise, dans une nouvelle opération militaire lancée le 14 mai 2016 contre les rebelles ougandais.
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu a interdit toute manifestation sur son territoire : «Le Nord-Kivu est en deuil et dans la tradition, on ne pleure pas les gens dans la rue, on ne pleure pas les gens en manifestant»,a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
Une coalition d’opposants au président Kabila a appelé la population à participer massivement à une manifestationprévue jeudi 26 mai 2016 pour dénoncer la volonté du chef de l’Etat de se maintenir au pouvoir au-delà de ses deux mandats constitutionnels. ‘’ Il ne peut jamais exister un dirigeant qui soit content d’être donneur des messages des condoléances et enterrer chaque jour ses siens qui peuvent lui faire les honneurs en cas de besoin. C’est une affaire de tous, la perte d’une vie nous coûte énormément ’’, a déclaré très affligé le Gouverneur Julien Paluku, à la population de Beni.
Depuis près d’une semaine, il séjourne dans la région de Beni. Un territoire qui vient de connaître des massacres des civils innocents. Compatir avec cette population, c’est la raison d’être sur place de l’autorité provinciale, très sensible au bien être de sa population. Lui qui se déplace à chaque évènement notamment malheureux qui frappe sur ses siens, défiant même les risques et menaces sécuritaires. Nous ne pouvons pas négliger les efforts des Forces armées de la République, qui ont été menés jusque-là. Mais, nous ne pouvons négliger également ce nombre de morts. Ce qui nous amène à pouvoir renforcer les stratégies sur le terrain pour que la population soit vraiment rassurée que nous sommes tous déterminés avec elle, à bouter dehors l’ennemi‘’, rappelle-t-il. Pour Julien PALUKU KAHONGYA, ce procès tant attendu a trainé étant donné qu’il fallait d’abord réunir tous les éléments pour que les prévenus ne soient pas libérés pour insuffisance des preuves.
On sait quand la guerre commence mais jamais quand elle finira, déclare le gouverneur Julien PALUKU. Ce dernier demande à tous les habitants d’attendre ce procès qui pourra permettre de connaitre les vrais auteurs des massacres de Beni.

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