Refusant de céder aux « élucubrations » intempestives de Tshisekedi : la MP réitère son soutien à Edem Kodjo. She Okitundu rappelle que la demande d'une facilitation internationale venait de l'UDPS, qu'il a été choisi par la communauté internationale. « Pas question de revenir là-dessus », dit-il. Léonard She Okitundu Après le rassemblement de l’opposition congolaise, jeudi 4 août, les représentants du groupe de soutien à la facilitation internationale devait rencontrer la majorité.

C’est finalement le sénateur Léonard She Okitundu, l'une des figures de la majorité, qui a été chargé ce vendredi de donner la position de son camp à l'envoyé spécial des Nations unies pour les Grands Lacs, Said Djinnit, et le patron de la Monusco, Maman Sidikou.
L’objectif de cette visite était de mettre fin au blocage entre majorité et opposition pour lancer dans les prochains jours un dialogue national inclusif. « Le temps presse », a déclaré ce vendredi l’envoyé spécial des Nations unies pour les Grands lacs.
Le groupe de soutien, composé de représentants de l'Union européenne, de l'Union africaine, de l'Organisation internationale de la francophonie, des Nations unies et des deux organisations sous régionales, CIRGL et SADC, avait prévu de rencontrer ce jeudi le rassemblement et la majorité.
C’était donc en début d’après-midi du vendredi, que les représentants des organisations internationales pensaient avoir décroché un rendez-vous ferme pour 10h du matin. C’était même officiellement confirmé par le secrétaire général adjoint du parti présidentiel, le PPRD.
Mais ce vendredi matin, alors que le groupe de soutien continuait de rencontrer certaines des composantes du rassemblement de l’opposition pour tenter d’adoucir leur position, notamment vis-à-vis du facilitateur, la délégation de la majorité n’est pas venue au rendez-vous.
Elle a fini par envoyer en début d’après-midi un messager, le sénateur Leonard She Okitundu, pour rencontrer deux des membres du groupe de soutien, l’envoyé spécial pour les Grands lacs Said Djinnit et le patron de la Monusco Maman Sidikou.
La majorité reste ferme
La première demande du rassemblement de l'opposition était l'élargissement de la facilitation et le remplacement d’Edem Kodjo, le facilitateur de l'Union africaine. « Hors de question », répond la majorité. She Okitundu rappelle que la demande d'une facilitation internationale venait de l'UDPS, qu'il a été choisi par la communauté internationale. « Pas question de revenir là-dessus », dit-il.
Pas question non plus d'aller au dialogue sans comité préparatoire. « On ne peut pas décider de l'ordre du jour le premier jour du dialogue », estime l'émissaire de la majorité. Les mesures de décrispation ? La libération de tous les prisonniers politiques ? Le président a déjà fait un geste important en libérant des militants du mouvement citoyen la Lucha et un opposant. Des mesures de liberté provisoire sont envisagées, tout comme la réouverture de certains médias, assure le sénateur She Okitundu.
Pour ce qui est du dédoublement de certains partis politiques, notamment ceux du G7, l'émissaire de la majorité parle d'un problème interne aux partis politiques, qui ne concerne ni la majorité, ni le gouvernement. Mais il dit avoir expliqué aux deux responsables onusiens que les mesures de décrispation doivent aller dans les deux sens.
Le rassemblement doit arrêter ses appels au soulèvement, dit en subsistance She Okitundu. Quant à expliquer pourquoi la majorité a tergiversé à rencontrer le groupe de soutien : « C’est l’opposition qui a de problèmes avec le dialogue et pas nous », a dit le sénateur.

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