Trois morts et plus de 50 maisons incendiées dans une incursion des mai-mai Mazembe à Kyuto dans le térritoire de Lubero, àl'Est dela République Démocratique du Congo. Ces dégâts humains et matériels se sont produits au cours d’une incursion des maï-maï MAZEMBE au village de KYUTO à une centaine de kilomètres de LUBERO. Le fait s’est passé à trois heures de dimanche 28 août 2016. !

Suite à cette situation, l’on note le déplacement massif de la population à KYUTO. Il s’agit principalement des hutus qui se dirigent dans d’autres contrées.
Les efforts de Lubero et Rutshuru
Jeudi 25 Août, l’administrateur de Lubero et celui de Rutshuru ont évalué la situation sécuritaire dans leurs entités et la vie des déplacés de KIBIRIZI et NYANZALE, présents à KANYABAYONGA. Se confiant aux correspondants de la RMBB à Lubero, BOKELE DJOY et Justin MUKANIA ont affirmé avoir constaté l’existence des forces négatives qui insécurisent les territoires de LUBERO et Rutshuru.
Ils ont aussi déploré les conditions précaires dans lesquelles vivent les déplacés, certains dans des familles d’accueils, d’autres dans des camps en commune KANYABAYONGA. BOKELE DJOY et Justin MUKANIA ont promis mettre fin aux conflits ethniques qui insécurisent les habitants de KIBIRIZI et NYANZALE.
En général, dans ces deux entités, une cinquantaine de personnes ont perdu la vie entre fin juillet et août 2016. Les deux administrateurs continuent d’appeler les bonnes volontés à assister les civils déplacés. L’administrateur du territoire de LUBERO avance un bilan d’une cinquantaine de maisons brulées et 3 personnes tuées. Il s’agit d’une femme et de deux enfants. BOKELE JOY rassure de la présence des forces loyalistes dans cette contrée.
« Il y avait des militaires présents, et c’est grâce à l’intervention de l’armée que ces mai-mai ont décroché. Il y a eu échange des tirs avec les FARDC. Ce n’est pas un problème de la présence des militaires dans chacun des coins du pays. C’est plutôt un problème de confiance. Aujourd’hui, ceux qui nous mènent la guerre, on ne sait pas ce qu’ils revendiquent… », a indiqué BOKELE JOY.
La situation est relativement calme, résume l’administrateur du territoire de LUBERO. Tout en déplorant cette attaque, BOKELE JOY appelle la population à la vigilance.
« Nous pensons que les gens doivent toujours être vigilants et il faut décourager ce genre des pratiques. Cette guerre a de conséquences négatives sur l’éconmie. Des gens qui avaient la bonne volonté d’investir dans un coin ou un autre du territoire se sentent insécurisés. Donc, la guerre est une pratique qu’il faut décourager », a-t-il ajouté. Dans le passé, au moins sept combattants du même groupe de Maï-Maï Mazembe ont été tués, et onze autres blessés, dans l’affrontement qui a opposé jeudi 16 juin 2016, dans la localité de Buleusa, située à la limite des territoires de Walikale et Lubero au Nord-Kivu, les casques bleus de la brigade d’intervention de la Monusco et une coalition de miliciens Maï-Maï.
L’échange de tirs entre les casques bleus et les Maï-Maï auraient, duré plus d’une heure, selon des témoins, dans cette partie. Les FARDC sont venues en appui aux casques bleus. Aucune victime dénombrée du côté des casques bleus.
Les Maï-Maï du groupe Mazembe, coalisés à ceux de NDC/Guidon, l’aile dissidente de Nduma défense of Congo de Cheka ont attaqué les casques bleus pour tenter d’empêcher la distribution de nourriture prévue par les humanitaires au profit des déplacés, affirment les témoins.
Le Directeur de l’information publique de la Monusco confirme les faits. Charles Bambara a déclaré :
«Nous pouvons confirmer effectivement l’intervention de la Brigade d’intervention contre un groupe armé, les Maï-Maï cadres qui voulaient s’opposer à la distribution de vivres aux déplacés internes hutus dans le camp de Buleusa. Environ 1000 déplacés hutus vivent dans cette région de façon très précaire et depuis lundi dernier leur situation s’est aggravée. La rumeur d’une présence FDLR dans le camp de Buleusa a entraîné une attaque du village par des Kobos de la région. Donc les Maï-Maï ayant essayé de bloquer la distribution de vivre aux déplacés ont tenté de bloquer le processus en commençant les hostilités. La Brigade d’intervention sud-africaine qui assurait la protection de la zone est donc intervenue, bilan ; 7 Maï-Maï tués et 11 autres blessés. De son côté, la Monusco ne déplore aucun mort ni blessé».
Environ 4,7 tonnes de nourriture étaient transportées le même jour par hélicoptère et les casques bleus de la Brigade d’intervention étaient chargés de les acheminer jusqu’au site de distribution, précise de son côté la Monusco.
Les vivres ont finalement été distribués aux déplacés et le calme est revenu à Buleusa.
Les miliciens Maï-Maï s’opposaient à la distribution de ces vivres, arguant que la Monusco se rendrait complice de ces déplacés en les leur donnant. Les Maï-Maï accusent ces déplacés de collaborer avec les rebelles rwandais des FDLR.
«La Brigade est toujours active. Contre les ADF à Eringeti où dans le territoire de Beni plus généralement, la Brigade intervient régulièrement contre les groupes armés. A Buleusa, la Brigade est intervenue dans le cadre de notre mandat de protection des civils», a précisé Charles Bambara.
Un conflit a éclaté depuis dimanche dernier entre les habitants de Buleusa et les déplacés accusés de complicité avec les FDLR

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