Trois personnes civils ont été tuées, de nouveau, et de nombreuses autres sont, kidnappées, vendredi 26 août, 2016 ! après l’attaque des miliciens Maï-Maï Simba au foyer minier, de Muchacha, en territoire de Mambasa, dans la nouvel province del' Ituri. !

Ces miliciens ont annoncé ces attaques, dans des tracts jetés, dépuis trois jours, vers cette localité, situé dans le térritoire de Mambasa-centre et plusieurs autres villages du territoire de Mambasa la cible d'incursions à répétion, dans cette partie dela province del'Ituri.
Des villages ciblés, Mabukusi et Epulu, sont respectivement situés à près de trente et soixante-quinze km de Mambasa-centre en direction de Kisangani.
«Les services de sécurité ont ramassé des tracts à travers différents villages. Ils menacent d’attaquer. Comme ce qui s’était passé à Mabukusi. On était déjà prévenu et ils avaient réalisé leur rêve», a affirmé l’administrateur de Mambasa, Alfred Bongwalanga.
Le comité local de sécurité prend la menace au sérieux et dit prendre des dispositions pour sécuriser la population ainsi que les voyageurs sur la route national n° 4 d’autant plus qu’il y a près d’un mois, les mêmes miliciens avaient investi la localité de Mabukusi, après avoir largué des tracts.
Ils y avaient même abattu un garde du parc.
Alfred Bongwalanga dit que les services de sécurité sont en alerte pour faire face à toute éventualité.
Il explique que ces Maï-Maï profitent du retrait des FARDC de Mambasa. Ces militaires ont été redéployés au Nord Kivu.
Alfred Bongwalanga affirme que la 31e Brigade des FARDC est sur place à Mambasa pour assurer la protection des habitants ainsi que des milliers de voyageur qui passent par ce territoire.
Le calme est revenu ce week-end dans la localité de Makangalo après l'incursion des miliciens Maï-Maï Simba dans cette entité située à une dizaine de kilomètres du village Biakato au Sud de Mambasa-Centre. Ce groupe d'hommes armés avait investi cette localité dans la nuit du vendredi au samedi 29 août. Des sources politico-administratives rapportent qu’avant de se retrancher dans la forêt, ces miliciens ont commis plusieurs exactions contre les populations civiles. Cette version n’a cependant pas été confirmée par les autorités des FARDC sur place.
Avant d’investir cette entité, les assaillantsont tiré plusieurs coups de feu en l’air. Une situation qui a créé une panique générale, obligeant certains habitants à trouver refuge à Biakato, une localité plus sécurisée, a indiqué l’administrateur de Mambasa, Alfred Bongalanga Efoloko, joint au téléphone lundi 29 août le matin par Radio Okapi.
Sur place, ces hommes se sont livrés aux pillages des biens des habitants. Dans la foulée, deux hommes ont été tués par balle et deux femmes violées. Deux autres personnes, blessées par machette, ont été acheminées à l’hôpital.
Alertées, les forces loyalistes ont fait une descente sur le terrain. Mais les miliciens avaient déjà réussi à regagner leur maquis dans la forêt.
Les autorités locales précisent que le calme est revenu sur place.
Cependant, les responsables militaires locaux rejettent cette version des faits. Pour l’armée, il s’agit d’un cas isolé où deux personnes, pour des raisons non encore connues, ont abattu à la machette un paysan trouvé dans son champ.
Ce dernier temp, les Maï-Maï Simba sont accusés d’avoir perpétré de diverses incursions, dépuis, dans les chefferies, de Basili, Walese Vokutu (territoire d’Irumu) et celle de Babila Babombi (territoire de Mambasa).
La société civile de l’Ituri a fait ce constat, ce lundi, 29 août 2016, après après analyse de la situation sécuritaire dans tous les cinq territoires de l’Ituri.
Dans leurs attaques, ces hommes armés s’étaient livrés aux tueries, vols, enlèvements et vols des biens de la population.
Des femmes-otages qui sont parvenues à s’enfuir ont raconté le calvaire connu : elles étaient violées plusieurs fois par jour par plusieurs hommes avides d’assouvir leurs désirs sexuels, devant leurs proches, pères, frères, oncles, maris, otages aussi. Des dizaines d’autres femmes seraient toujours détenues par ces miliciens dans la forêt, à Okapi, près de Nyanya où elles continuent à subir leur martyre sexuel.
Selon le coordonnateur de la société civile de l'Ituri, Jean-Bosco Lalo, cette situation est due à l’absence des militaires dans cette contrée.
Il demande à l’armée nationale de fournir d’efforts pour assurer la protection de la population civile de cette partie du pays.
«Les 6, 9 et 15 décembre derniers, il y a eu des incursions successives de la FRPI dans les localités autour de Komanda. Trop d’incursions sur Bandegaïdo», a indiqué Jean-Bosco Lalo.
La société civile reconnait cependant quelques avancées sécuritaires enregistrées dans les territoires de Djugu, Mahagi et Aru.
Il fait notamment allusion au démantèlement de plusieurs positions des miliciens de la FRPI lors des opérations conjointes FARDC-Monusco dans la contrée.
Pour sa part, le commandant second du secteur opérationnel des FARDC en Ituri admet que beaucoup reste encore à faire pour mettre fin à la présence des groupes armés dans cette province.
Cet officier des FARDC appelle à son tour la société civile à sensibiliser les populations à remettre les armes qu’elles détiennent.

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