Après des violences meurtrière à Kinshasa, la capitale dela République Démocratique du Congo, Edem K. Kodjo compte sur la responsabilité de tous les Congolais pour relancer l’apaisement dans ce pays (Afriquinfos23/09/16) Kinshasa ( Afriquinfos) – En marge des tristes évènements survenus lundi et mardi derniers à Kinshasa et dans différentes provinces de la RDC, le facilitateur du dialogue politique national inclusif en RDC, Edem Kodjo, a tenu à exprimer mercredi dernier sa profonde sympathie aux Congolais et a présenté ses vives et sincères condoléances aux familles des victimes ainsi qu’au peuple congolais. !

Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé ce mercredi un appel au calme en République démocratique du Congo (RDC) tout en insistant sur l’importance cruciale d’organiser l’élection présidentielle «dans le respect de la constitution».
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les récentes violences en RDC et a appelé les partis politiques et leurs partisans à s’abstenir de recourir à la violence et à régler leurs différends pacifiquement. Cet appel a été rendu public dans une déclaration à la presse, le 21 septembre, Journée internationale de la paix.
Réunis à New York, les membres du Conseil de sécurité ont en effet fortement condamné les violences survenues lundi et mardi derniers entre manifestants et forces de sécurité à Kinshasa et qui ont déjà causé la mort d’au moins 32 personnes, dont quatre policiers, à Kinshasa. Les troubles ont opposé les forces de l’ordre et sécurité aux militants de l’opposition qui exigent le départ du président Joseph Kabila à la fin de son actuel mandat prévue à la fin de l’année.
Selon la déclaration, le Conseil de sécurité appelle «les autorités à respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales, particulièrement la liberté de rassemblement». Rappelant la résolution 2277 du Conseil, les Etats membres ont «souligné l’importance cruciale de la tenue, dans les délais prévus par la Constitution, d’élections pacifiques, crédibles, inclusives et transparentes, pour la stabilité, le développement et la consolidation de la démocratie constitutionnelle en RDC».
Ils ont demandé que les responsables des violences soient amenés à en répondre devant la justice, puis invité les autorités congolaises à faire preuve du maximum de retenue dans leur réponse aux manifestations.
L’ancien ministre et Premier ministre togolais a par cette même occasion soutenu que ces événements tragiques constituent «la preuve qu’un dialogue est plus que jamais indispensable», et qu’il demeure «l’unique voie qui permette aux Congolais, au-delà de leurs différences, de construire le consensus politique inéluctable dont le Congo a tant besoin». La facilitation présente également sa compassion à tous les Congolais qui ont perdu leurs biens, «parce que pillés et saccagés».
Outre son soutien à l’endroit des victimes, le médiateur désigné par l’Union Africaine exhorte ces dernières et leurs parents au courage et à la détermination. Par ailleurs, M. Kodjo condamne ces violences sous toutes leurs formes, quel que soit le camp d’où elles viennent, et appelle toutes les parties à plus de responsabilité.
Vu les moments difficiles que le pays traverse, la plénière du dialogue national prévue mardi dernier a été reportée à ce vendredi 23 septembre, à la Cité de l’Union africaine.
Les chefs des confessions religieuses soutiennent la poursuite du dialogue national politique. Ils l'ont dit jeudi 22 septembre dans une déclaration devant la presse. L'Eglise du Christ au Congo, la communauté islamique, les Kimbanguistes et les Eglises du Réveil se sont retrouvés pour la circonstance, à l'exception des catholiques qui, eux ont suspendu leur participation à ce dialogue.
Dans leur déclaration commune, ils se sont dits attristés par les folles journées des 19 et 20 septembre. Les chefs des confessions religieuses, hormis l'Eglise catholique, ont eux aussi parlé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables, avant de condamner ces actes. Et par la bouche de monseigneur Marini Bodo, représentant légal de l'Eglise du Christ au Congo, les chefs des confessions religieuses ont rappelé leur soutien au dialogue comme mode de résolution pacifique des différends à tous les niveaux.
« Ils encouragent les compatriotes, qui dialoguent à la cité de l'Union africaine, à continuer le travail pour parvenir à un consensus garantissant un environnement électoral apaisé, utile à notre pays », a-t-il déclaré.
Le président congolais a fait sa première déclaration publique, mercredi 21 septembre, deux jours après les violences qui ont ensanglanté la République démocratique du Congo (RDC).
Il a promis d'apporter son "soutien à l'action judiciaire engagée" contre les auteurs présumés des violences survenues en début de semaine dans son pays.
"La police nationale a été saisie pour rechercher activement les auteurs matériels et intellectuels de ces faits graves d'assassinat. Il y a eu mort d'hommes, des pillages, des vols à l'aide de violence, des tentatives de viol, des viols", affirme Joseph Kabila dans un communiqué.
"Le recours à l'insurrection ne peut constituer une alternative au dialogue en cours", a-t-il ajouté, promettant de "renforcer le consensus électoral et politique en construction".
Joseph Kabila a présenté ses condoléances aux familles des blessés et des personnes tuées lors des manifestations organisées par l'opposition, lundi 19 septembre, à Kinshasa, la capitale, et dans d'autres villes du pays.

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