Butembo : Huit députés nationaux ont échangés avec les autorités et la population sur les questions de l’heure. !

« Le message est destiné à la population de Butembo via les chefs de quartiers, les chefs de municipalités et les services spécialisés de sécurité. Ce message parviendra à toutes les couches de la population par la voie des ondes. Tout compte fait, nous sommes venus compatir avec les habitants de cette zone, c’est le temps de l’union », a indiqué l’honorable Vahamwiti.
Il a précisé que les députés, ce sont des élus et qu’ ils ne viennent pas seulement quand il y a mariage, mais aussi quand il y a problème.
« Et comme il y a problème à Lubero, à Butembo et à Beni, c’est le moment pou un élu d’être près de sa base », a expliqué le député Vahamwiti.
Cette délégation composée de huit députés nationaux est en tournée dans le Grand Nord de la province du Nord-Kivu. Il s’agit des élus des territoires de Lubero et de Beni.Ladite délégation est conduite par l’Honorable VAHAMWITI MUKESYAYIRA Jean Chrysostome, élu de Lubero.
Les membres de cette délégation vont échanger avec les représentants des forces vives et les autorités locales ce jeudi 1erseptembre. Le début de cette communication, ayant pour cadre la mairie de Butembo, était programmé à partir de 9 heures. A part le message de compassion, d’autres messages traitant des questions de l’actualité seront adressés à la population, a annoncé l’honorable VAHAMWITI.
La géographie sécuritaire à l’est de la RDC fait ressortir une réalité macabre sur les droits humains. Les groupes et forces armés tuent et incendient, violent et pillent les ressources naturelles de la RDC à cause de l’irresponsabilité du gouvernement congolais et, subsidiairement, des faiblesses de la diplomatie onusienne plus ou moins inadaptée aux réalités politico-sociales de l’est de la RDC. Une diplomatie de dialogue plus que d’intervention en faveur de la vie et de la dignité humaine face aux multiples exactions à Beni, à Mutarule, à Walikale, à Kabare et ailleurs.
En fait, depuis le RapportMapping, le gouvernement congolais cherche à se stabiliser et à atteindre la paix. Cependant, les droits de la femme et de la jeune fille, particulièrement, sont piétinés à longueur de journées par les groupes et forces armés dans les milieux ruraux. Les enfants de moins de 15 ans sont victimes de proscription et de séquestration. D’une part, à un moment, pour combattre les FDLR et les Mai-Mai voire factions des rebelles, le gouvernement congolais avait mis en place trois voies de sortie de crise sécuritaire à l’est de la RDC : le dialogue, la force armée à travers les FARDC et la diplomatie. D’autre part, la déliquescence politique en RDC continue d’exposer les civils aux violations de leurs droits et aux exactions perpétrées par toutes les parties aux conflits. Ajouté au fait que les pays voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, convoitent les ressources naturelles de l’est de la RDC, le contexte politico-social y complexifie toute la géopolitique. Ce, nonobstant la présence des casques bleus des NU. Au vu de tout ce qui précède, comment aborder la diplomatie onusienne comme étant au service des droits humains en période de conflits armés en RDC (I) et comment évaluer les résultats mitigés de cette diplomatie onusienne des droits de l’homme en RDC  ? (II).
I. Analyse de la diplomatie onusienne au service des droits de l’homme en période de conflits armés en Afrique : le cas de la RDC
Kofi A. ANNAN, avait affirmé que« l’Organisation des Nations Unies n’a pas d’objectif plus élevé, d’engagement plus profond, ni d’ambition plus grande que la prévention des conflits armés » 4. En d’autre terme, d’autant que la prévention se trouve dans la phase de la conception, les acteurs les plus concernés et pertinents, devraient être associés et/ou participer à cette conception de cette prévention. Dans la pratique, aujourd’hui en RDC, l’ONU à travers la MONUSCO doit être un mécanisme d’intervention que de prévention 5. C’est ainsi que nous abordons la prévention des conflits (A) car, d’une part, l’intervention de l’ONU veut« (…) préserver les générations futures du fléau de la guerre »
Il faut rappeler que le M23, en 2012, avait le contrôle effectif du territoire de Rutshuru. Ce qui se vérifierait encore aujourd’hui nonobstant que l’ONU, à travers le BHCNUD, parle incongrument d’accalmie à l’est de la RDC.« La situation sécuritaire dans la région de Beni et tout le Nord Kivu est un drame humanitaire et doit attirer l’attention du gouvernement congolais et de la communauté internationale », a déclaré Vital Kamerhe, mercredi 27 mai 2015 à Goma. Il a estimé que les tueries des populations à Beni dépassent le terrorisme qui sévit au Nigeria, au Niger, au Cameroun et ailleurs et doit mobiliser le monde entier. Près de 300 personnes ont été massacrées à Beni depuis octobre 2014, le plus souvent à l’arme blanche. Les habitants de plusieurs localités de ce territoire ont manifesté dans la rue pour demander plus d’engagement des autorités contre les criminels, régulièrement présentés comme étant les rebelles ougandais des ADF.

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