CENI-ONU : Flagrante divergence sur les élections en RDC. Alors que le président de la centrale électorale estime à 16 mois la durée d’enrôlement des électeurs en partant de février 2016, Henry Agnero, expert de l’ONU en matière électorale, table, lui, sur 10 mois à dater du 30 juillet 2016 ! Dans leurs interventions respectives hier mardi 6 septembre à la cité de l’UA, l’expert des Nations-Unies en matière électorale et le Président de la CENI ont présenté trois approches quant à la tenue des élections en RDC. Henry Agnero et Corneille Nangaa Yobeluo ont fait allusion à la possibilité de tenir les scrutins avec le fichier électoral disponible, le fichier partiel et en dernier avec une liste des électeurs refondue. Mais c’est plus au niveau de la durée de l’enrôlement des électeurs que les deux personnages ne font pas cause commune. !

Le dialogue politique est entré dans le vif du sujet le mardi 6 septembre. Corneille Naanga, le patron de la Ceni, a exposé sur le processus électoral. 7SUR7.CDa jugé bon de donner l’information la plus complète sur le casse-tête électoral. Ci-dessous la communication du président de la Commission électorale nationale indépendante.
L'inclusivité du dialogue national au regard du « Rassemblement » qui hésite encore à rejoindre la table des négociations, le rôle de facilitateur ainsi que le compromis politique à trouver de façon consensuelle à l'issue de ce forum, telles sont les préoccupations auxquelles le sénateur Léonard She Okitundu, tente de donner des réponses claires pour dissiper tous les malentendus.
Vital Kamerhe avait sollicité 2 à 3 jours de suspension des travaux en vue de jeter les filets à l'eau. Après la pêche miraculeuse exigée, qu'est-ce qui a été fait ?
Je crois qu'il ya deux choses: le problème de l'inclusivité qui a occupé les gens le week-end dernier, notamment la rencontre avec le président Sassou et un problème interne du fonctionnement même de la plénière parce qu'il y a eu une demande partagée de la part des parties prenantes d'accroître le nombre de participants.
Comme vous le savez, il a été prévu 68 participants pour l’Opposition, 68 pour la Majorité, 39 pour la Société civile et 25 personnalités à la compétence du facilitateur. Alors tout bien pesé avec les réclamations qui sont venues de part et d'autre, il y a eu nécessité d'accroître le nombre de participants et aussi le quota qui a été réservé à chaque partie prenante.
Ce nombre supplémentaire a varié entre 15 et 25 participants. C'est pour cela qu'il y a eu des concertations entre les parties prenantes et le facilitateur pour qu'éventuellement lors de l'adoption de la feuille de route, celle-ci soit définitivement valable et adoptée par l'assemblée plénière.
Pourquoi procéder à l'amendement de la feuille de route adoptée par le comité préparatoire ?
Une possibilité d'amendement de cette feuille de route a été prévue. Et l'amendement a porté maintenant lorsque les parties prenantes, après concertations avec le facilitateur, ont levé l'option sur le nombre de participants. Une fois que cette question a été réglée; les travaux ont démarré après le déjeuner.
La pêche a-t-elle été fructueuse ou pas ?
Les démarches continuent. Nous continuons à être raisonnablement optimistes. On ne peut pas dire que les contacts sont infructueux. Au contraire, les discussions continuent. Pas plus tard que ce matin (NDLR : ce mardi 6 septembre), nous avons reçu une liste de prisonniers qui a été envoyée par les responsables de G7.
Donc, le G7 subordonne maintenant sa participation à la libération des personnes qu'il propose. Nous sommes en train d'examiner tout ça. Comme vous voyez, les contacts informels continuent. Nous espérons pouvoir trouver un compromis qui puisse permettre une inclusivité pleine. Si nous arrivons à 75 % déjà, je crois que les opposants qui hésitent encore constateront que le principe de l'inclusivité sera rempli.
Des préalables exigés par le Rassemblement portent sur la libération des prisonniers politiques, la libération des médias fermés.
Si le premier cité considère que l’enrôlement peut durer 10 mois et demi à dater du 30 juillet, il n’en est rien pour le successeur du défunt abbé président qui table sur 16 mois et plus d’un jour en prenant comme point de départ le mois de février dernier.
L’OIF qui est à la base du rapport mettant en cause le fichier électoral de 2011 ne s’est pas encore prononcé sur l’état de la question du processus électoral. On imagine mal que cette organisation francophone aille à l’encontre de l’expert des Nations-Unies.
Corneille Nangaa Yobeluo a donc du pain chaud sur la planche. Il est tenu de bien se défendre pour convaincre l’assistance sur la durée de l’enrôlement des électeurs que les ténors du G7 ont toujours considéré comme une stratégie concoctée pour prolonger le bail du président Joseph Kabila au mépris de la Constitution.
Les réponses qu’il apportera aujourd’hui détermineront de la suite des travaux.
Ci-après, le rapport de la journée d’hier élaboré par le service du Facilitateur.
La plénière des travaux de ce mardi 6 septembre a abordé le premier des 11 points inscrits sur son agenda, à savoir l’évaluation du processus électoral. Le président de la CENI
Corneille Nangaa et l’expert des Nations-Unies Henry Agnero ont fait des exposés sur le processus. Les deux exposés présentent des points de convergence pour ce qui est des enjeux et de l’état des lieux du processus électoral. Des divergences résident, cependant au niveau de la durée d’enrôlement des électeurs. 16 mois plus 1 jour pour la CENI à partir du mois de février 2016 et 10 mois et demi pour les Nations-Unies à partir du 30 juillet 2016.
Toutes les parties prenantes, la Majorité présidentielle, l’Opposition et la société civile ont finalisé et transmis leur liste définitive lors de la plénière de ce jour.

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