DIALOGUE NATIONAL EN COURS ENTRE LES ACTEURS POLITIQUE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO: DÉBUT DES TRAVAUX EN COMMISSIONS THÉMATIQUES ! La restitution de la Co-modération du vendredi 9 septembre a débuté par la demande du co-modérateur Vital KAMERHE qui a relayé le souci de la population de voir les travaux du Dialogue retransmis en direct sur la télévision nationale. Pour ce qui est des travaux proprement dits, après deux jours de débat général, la problématique du processus électoral dans ses différents aspects a été renvoyée en commissions thématiques pour approfondissement. C’est ce qui ressort du point de presse conjoint animé par le Facilitateur Edem KODJO accompagné du co-modérateur de l’opposition Vital KAMERHE et du porte-parole de la Majorité, Léonard Shé OKITUNDU. !

Les délégués du pouvoir en place et de l’opposition au dialogue politique se disent favorables aux élections. Mais, par quel scrutin commencer le processus ? Cette question a fait apparaître des thèses contradictoires entre ces deux composantes, lors de la cinquième journée du forum consacrée vendredi 9 septembre à Kinshasa au «débat général et constructif» sur les différents exposés présentés depuis le début des travaux.
Le débat de vendredi a donné l'occasion aux dialogeurs de donner leurs suggestions en rapport avec les séquences des élections, le fichier électoral, la sécurisation des élections et du financement du processus électoral en RDC.
En ce qui concerne la programmation des élections, l’opposition estime qu’il est préférable de commencer par la présidentielle et les législatives. Car, soutient-elle, la présidentielle est la seule élection constitutionnelle qui soit la plus urgente, le mandat du président de la République en exercice devant expiré en décembre.
Les délégués de la Majorité soutiennent un autre agencement prévoyant l’organisation des scrutins de la base au sommet. Donc, selon eux, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devrait partir des élections locales à la présidentielle, après avoir procédé à la refonte totale du fichier électoral.
Certaines personnalités ont demandé au facilitateur la suspension des travaux, afin d’inclure dans le dialogue l’autre frange de l’opposition ayant boycotté ces travaux, afin d’avoir un forum inclusif.
Mais, la Majorité présidentielle s’y est opposée, estimant que l’inclusivité est bel et bien perceptible avec une large représentation au dialogue de toutes les couches de la population.
Trois groupes thématiques ont été proposés à la fin de la plénière pour examiner en commissions pendant deux jours, samedi et lundi, toutes les préoccupations soulevées par les différentes composantes. Les dialogueurs ne vont reprendre les travaux en plénière que mardi.
Dans un communiqué publié vendredi soir, le facilitateur du dialogue, Edem Kodjo, a affirmé que « la question de la libération des prisonniers politiques et de l’ouverture des organes de presse fermés était en train d’être réglée, indiquant qu’un nouvel arrêté du ministère de la Justice avait déjà été signé».
Pour lui, « le dialogue reste ouvert et toujours prêt à accueillir les parties qui auront fait le choix de prendre le train en marche.»
En août dernier, le ministre de la Justice avait annoncé la libération de vingt-quatre prisonniers politiques. Mais, l'opposition l’avait tout de suite accusé de n'avoir pas répondu à ses conditions avant de prendre part au dialogue politique.
Le G7 par exemple avait estimé que ces libérations jugées non exhaustives étaient un trompe-l’œil. Pour sa part, dans sa lettre du 20 août, le Rassemblement a indiqué que sur les 112 prisonniers politiques, seuls 4 avaient alors bénéficié de la mesure de libération provisoire.
A ce stade des travaux, il convient de retenir que les parties prenantes au Dialogue ont clairement exprimé leurs positions sur la question électorale en attendant de lever une option consensuelle après les travaux en commission.
Pour l’Opposition, la priorité reste la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales, alors que la Majorité estime qu’il faut débuter le cycle électoral par les locales avant de terminer par la présidentielle tout en prônant la refonte totale du fichier électorale.
Les groupes thématiques constitués à cet effet ont respecté le principe de la représentativité en réunissant en son sein toutes les composantes (Majorité, Opposition et Société Civile).
Répondant à la presse, le Facilitateur Edem Kodjo s’est montré optimiste quant à l’issue des travaux. Il invite tout le monde qui spécule à la patience.
Le premier vice-président de l’UDPS Kibasa et membre fondateur du front des démocrates, Albert Moleka, a quitté, vendredi 9 septembre, les travaux du dialogue politique. Il a expliqué avoir pris cette décision suite au manque de respect de certaines mesures d’apaisement, entre autres la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, ainsi que la réouverture d’autres médias qui restent jusqu’à présent fermés à Kinshasa et dans la province de l’ex-Katanga.
«J’ai pris la décision de quitter les travaux du dialogue national pour la simple et bonne raison que les attendus après le comité préparatoire n’ont pas été réalisés, notamment en ce qui concerne la prise en compte des prisonniers et des médias qui ont été fermés», a déclaré Albert Moleka.
Il pense qu’il n’y a pas un état de bonne dans le camp de la Majorité présidentielle».
Dans cet extrait sonore, il demande aux délégués qui poursuivent les travaux « de tout faire pour respecter les objectifs fixés en tant que Congolais» :
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a présenté, jeudi 8 septembre aux délégués du dialogue trois propositions pour l’organisation des élections, apaiser, en Rdc.

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