En République Démocratique du Congo:vers la dernière ligne droite pour le dialogue politique ! Le dialogue national est censé s'achever le samedi 17 septembre 2016 en cours. C'est le souhait du facilitateur Edem Kodjo. Ce vendredi 16 septembre, le travail en commissions a pris du retard, ne permettant pas de clore les débats. Deux commissions, « sécurité » et « confiance et équité » ont terminé leurs travaux et leurs recommandations ont été adoptées en plénière comme par exemple veiller au caractère apolitique des services de sécurité ou faire un comité de suivi du dialogue national. Mais ça coince au niveau du calendrier. En rentrant dans la salle de conférence où s'est tenue la séance plénière, le facilitateur a promis que « la fumée est grise mais elle deviendra blanche ». Le chef de la délégation de l’opposition, Vital Kamerhe, a lui lancé avant d’entrer : « On veut un débat radiotélévisé et contradictoire sur la proposition de calendrier de la Céni, vous pouvez dire que c’est une ligne rouge ». Alors que la plupart des délégués travaillaient en commission, un petit groupe a été invité par le facilitateur à écouter la proposition de calendrier de la Commission électorale. Etaient présents des délégués de la majorité comme de l'opposition, le représentant de la CENCO, les experts étrangers et bien sûr la facilitation. Et à la sortie, visages fermées, du moins pour la moitié des participants, sourires radieux pour d'autres. On est bien loin des délais les plus proches possibles des délais constitutionnels souhaités par les envoyés spéciaux, qui ont d'ailleurs pour la plupart quitté le pays. Mais les discussions se poursuivent. D’autres séances de travail sont prévues ce vendredi soir et ce samedi. « La Commission électorale élabore le calendrier mais on a harmonisé nos vues avec les experts étrangers », dit-on du côté de la Céni. « Les experts étrangers ont émis des avis mais c’est tout », rétorque un participant à la réunion. La Céni et la majorité parlent de « contraintes techniques », la délégation de l’opposition de « délais politiques ». On semble très loin ce vendredi soir de pouvoir finir le dialogue comme prévu samedi après-midi. Surtout que l’accord politique n’a, lui, toujours pas été discuté.

Les travaux du dialogue politique n’ont pas pu se clôturer samedi 17 septembre à Kinshasa, comme annoncé par le facilitateur Edem Kodjo. Ce samedi, la plénière a adopté le rapport de la commission Elections, après de longues discussions. Les participants tenaient en effet à se faire une idée claire sur le calendrier électoral.
Les travaux du dialogue ne sauraient terminer sans que les participants soient fixés sur le calendrier électoral, selon la plénière, qui a décidé de la poursuite des travaux le lundi.
Il s’agira, pour les participants, de recevoir de la part de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les experts de l’OIF des indications claires sur l’élaboration du calendrier électoral.
Selon bon nombre de délégués au dialogue, ce calendrier électoral mérite de leur part une attention particulière, car il pourra permettre à la plénière de connaître dans combien de temps la CENI va organiser l’élection présidentielle, couplée avec les législatives nationales et provinciales.
La facilitation a autorisé que cette séance stratégique soit retransmise en direct à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), pour permettre à la population de comprendre comment va évoluer le processus électoral en RDC.
Par ailleurs, après la séance de ce lundi, viendra également l’étape de l’adoption du compromis politique, dont le contenu n’est pas encore révélé.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a saisi samedi 17 septembre à Kinshasa la Cour constitutionnelle pour solliciter un report de la convocation du scrutin pour l’élection présidentielle. La durée de ce report n’a pas été annoncée.
L’article 73 de la constitution dispose que le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué 90 jours avant l’expiration du mandat du président en exercice. Le mandat du président Kabila doit expirer le 19 décembre 2016.
Selon le président de la CENI, Corneille Nangaa, la plénière de la commission électorale« a noté que dans son calendrier global publié en février 2015 il était prévu la convocation du scrutin pour l’élection présidentielle le 20 septembre ».
« Il se fait entre-temps que la plénière a constaté qu’elle est en train de constituer justement l’électorat avec la révision du fichier électoral. Ce travail étant en cours, la plénière s’est vue devant cette impasse et s’est référée à la haute cour quant à ce », a-t-il expliqué.
Voici la feuille de route entre UDPS et la Majorité. (Document exclusif).
La rédaction de 7SUR7.CD est tombée sur cette fameuse «Feuille de route» que les deux parties avait signé en mars dernier. Pour la Majorité présidentielle c’est le directeur de cabinet du président Kabila, Néhémie Mwilanya, qui avait apposé sa signature sur le document. Côté UDPS, c’est un certain Tendaie qui avait signé. Les deux parties étaient tombées d’accord notamment sur la révision totale du fichier électoral (point 9), sur la confection d’un nouveau calendrier électoral (10) et sur la restructuration de la CENI (12). Selon Félix Tshisekedi, dans l’émission Face à face de Top CONGO FM, ils avaient même obtenu la restructuration de la Cour constitutionnelle. Mais ça c’est du passé désormais. Depuis l’UDPS a rompu les négociations secrètes avec le pouvoir. Elle exige le départ du président Kabila le 20 décembre prochain. Une solution radicale que l’Opposition conduite par Vital Kamerhe veut éviter à tout prix en prenant à son compte la feuille de route de l’UDPS. (Ci-dessous le document).
Le leader de l’UDPS partagé entre les exigences irréalistes de la feuille de route de l’UDPS, notamment la bipolarisation de la scène politique, et les résultats des pourparlers entre ses lieutenants et la Majorité présidentielle, lance une patate chaude au facilitateur Edem Kodjo.
Alors qu’il était sûr d’aller vite, Edem Kodjo, le facilitateur du dialogue national en RD-Congo, n’a pas réussi à installer le Comité préparatoire dans le délai imparti. Faute d’avoir obtenu à temps les listes de la Société civile et de l’UDPS. Ce blocage est le fruit d’un gros désaccord entre la Facilitation et le parti d’Etienne Tshisekedi, où l’on s’érige en seul et unique interlocuteur légitime du Pouvoir et l’on considère que le dialogue doit mettre en présence deux blocs : l’UDPS et le Pouvoir.
Evoquant la configuration politique du dialogue, la feuille de route de l’UDPS identifie, à son Point III.A., les protagonistes de la crise politique actuelle.
Dans son calendrier publié en février 2015, la CENI avait prévu d’organiser l’élection présidentielle le 27 novembre 2016.
A (re)Lire: RDC : la Ceni fixe l’élection présidentielle au 27 novembre 2016
Mais en mars dernier, Corneille Nangaa avait fait savoir que des « contraintes techniques » ne permettaient pasà son institution d'organiser les élections dans le délai.
Il avait annoncé que la CENI allait introduire une requête à la Cour constitutionnelle pour obtenir « une petite extension, qui ne sera pas éternelle ».

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