La chambre basse du parlement en République Démocratique du Congo, pourrait interpeller dans les heures qui suivent, le Ministre National de l’Intérieur pour des explications tenantes par rapport à la situation sécuritaire de BENI. Déjà à l’ouverture de la session parlementaire de ce jeudi à Kinshasa, les élus du peuple ont observé une minute de silence en compassion aux victimes des carnages de BENI. Cette session essentiellementbudgétaire connaitra le vote de la loi sur la réduction des comptes de l’exercice budgétaire 2017 nous l’a fait savoir l’Honorable DJUMA BALIKWISHA, Président du caucus des élus du Nord-Kivu. !

Lors de son passage à Beni ville la cible du dernier massacres contre les habitants civils, Evariste Boshab a promé la restauration de la sécurité ! Les Forces armées de la RDC (Fardc) ont renforcé leurs positions dans plusieurs villages récupérés des mains des rebelles islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) à dominance ougandaise. Reportage de notre correspondant Charly Kaseraka.
Avec ce déploiement de l’armée, la population locale veut vite reprendre le chemin des champs de cacao dans cette zone où plus de 600 civils ont été tués, en deux ans, dans des massacres répétés attribués aux ADF, selon des chiffres de l’ONU.
L’armée congolaise qui combat cette rébellion depuis deux ans, affirme avoir fait des progrès dans la lutte. Plusieurs positions rebelles sont désormais sous son contrôle. Mais en fait, la situation sur terrain reste volatile.
Le correspondant de VOA Afrique a suivi les FARDC dans le fin fond de la forêt pour rencontrer de courageux et téméraires villageois qui ont refusé de fuir malgré les tueries répétées.
Pour atteindre ces villages éloignés, il faut quitter la nationale N4 par une route secondaire menant vers la frontière ougando-congolaise. Nous sommes sur l’axe Kamango, surnommé le triangle de la mort. L’officier Yanyi Kasongo, qui dirige l’une des unités de force spéciale qui combattent les ADF depuis octobre 2014, fait le guide.
Dans cette brousse, les FARDC ont récupéré certaines positions jadis occupées par les ADF.
Des services religieux y sont improvisés, question de maintenir le morale de troupes au front. Nous y sommes invités avant d’entamer la longue route.
Une heure après, nous voici dans la localité de Totolito au PK 45. Il y a une année cette localité était le centre des opérations de cette rébellion des islamistes ADF.
" Pour récupérer ce village, plus de 70 éléments FARDC ont perdu la vie ", nous confie l’officier Kasongo. Le 13 août dernier, plus d’une cinquantaine de personnes ont été massacrées dans les environs de Béni, dans le Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo. Ce n’était pas la première tuerie par des hommes armés sur les pistes ramenant les paysans chez eux, mais c’était l’un des pires massacres depuis deux ans. Depuis 2014, plus de 650 morts ont été recensés.
La population excédée et inquiète est presque aussitôt descendue dans les rues de Beni pour protester contre l’inaction des autorités. La foule avait été dispersée par la police. Au terme d’une journée de violence, un couvre-feu avait été décrété. Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, promet la restauration de la sécurité à Beni au Nord-Kivu. Il a fait cette promesse, lundi 5 septembre, lors de sa mission d’évaluation des mesures prises pour la protection des populations civiles à Beni.
« Vous pensez que dans un Etat, quels que soient les problèmes qui arrivent il n’y aura pas espoir ? Nous sommes venus exactement en mission de contrôle pour évaluer les mesures sécuritaires qui avaient été prises par son excellence monsieur le Président de la République et chef de l’Etat. La haute direction de l’armée est ici, et nous pensons que tout va redevenir normal. Sinon la haute direction de l’armée ne serait pas ici », affirme Evariste Boshab.
Après les récents massacres perpétrés dans le territoire de Beni, le gouvernement congolais avait instauré un couvre-feu dans les villes de Beni et Butembo entre 20 heures et 6 heures du matin. Toutes les manifestations publiques ont aussi été interdites.
Le chef d’Etat-major général des FARDC et le commissaire général de la PNC sont en mission à Beni depuis quelques jours, afin de s’assurer de l’application de cette mesure et de la protection de la population civile.
Selon d’autres sources sécuritaires, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité pourrait mettre à profit cette mission, pour doter la police du grand Nord des moyens de mobilité et de communication pour protéger les civils.
Il compterait aussi annoncer la levée de la mesure du couvre-feu instaurée à Beni et Butembo.
Le 20 août dernier, les populations de Beni et Butembo (Nord-Kivu) se sont soulevées toute la nuit pour protester contre le couvre-feu décrété sur instruction d’Evariste Boshab. Les habitants de ces deux villes estiment que cette mesure ne résoudra en rien l’insécurité à Beni et qu’elle va plutôt favoriser les tueurs.
A Beni, Evariste Boshab s’est fait accompagner du ministre de la Défense nationale, du vice-gouverneur du Nord-Kivu ainsi que du chef de la composante de la Police/MONUSCO.
Le rassemblement des forces sociales acquises au changement invite la population de Goma à se présenter massivement au sit-in qu’il organise ce lundi 19 Septembre au bureau de la CENI. Cette plateforme des partis politiques de l’opposition veut par cette activité, exiger l’organisation des élections paisibles dans le délai constitutionnelet empêcher un troisième mandat au Président de la République.

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