La Terre a perdu 10% de ses espaces sauvages en 20 ans selon une source du journal, français l'Éxpress. !

En vingt ans, la planète a perdu 10% de ces espaces "libres de toute perturbation humaine". Une catastrophe écologique irréversible qui pourrait mener à la destruction de tous les espaces sauvages d'ici la fin du siècle.
Trois millions de km². C'est la superficie d'espaces sauvagesque la Terre a perdu en vingt ans, relève une étude australienne publiée jeudidans la revueCurrent Biology. Les chercheurs James Watson et James Allan ont découvert que 10% des espaces sauvages de la planèteavaient disparu au cours des vingt dernières années.
Dans la majorité des cas, ces zones "libre de toute perturbation humaine" sont situées en Amérique du Nord, dans le nord de l'Asie, en Afrique du Nord ou encore sur le continent australien, explique Le Monde. La carte des zones sauvages souligne l'importance des disparitions (en rouge) depuis le début des années 1990.
Les régions les plus impactées sont l'Amazonie et l'Afrique centrale, avec des pertes respectives de 30% et de 14%.2016 Elsevier Ltd. Published by Elsevier Inc
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"Aucune parcelle de nature vierge d'ici à la fin du siècle"
Ce constat a été réalisé alors que depuis le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 le nombre de zones protégéesdans le monde a presque doublé. Sauf que cela ne suffit plus. En vingt ans, 2,5 millions de km² ont été déclarés zones protégées quand 3,3 millions de km² disparaissaient.
"Aujourd'hui, les milieux sauvages se dégradent à une vitesse supérieure à celle de leur protection, s'alarme James Allan dansLe Monde. Si on continue à ce rythme, il ne restera aucune parcelle de nature vierge d'ici à la fin du siècle."
D'autant plus, souligne son collègue, que la situation est irréversible: "Ces milieux ne peuvent pas retourner à l'état sauvage s'ils ont été occupés par l'Homme, insiste James Watson. Une fois érodés, les processus écologiques qui maintiennent ces écosystèmes ne reviennent jamais à leur état initial."
Les plus anciennes traces de vie sur Terre découvertes au Groenland ?
Âgées de 3,7 milliards d'années, ces traces pourraient révolutionner les théories sur l'apparition des premiers organismes vivants. Mais le record est encore loin d'être validé par la communauté scientifique.
Ce sont de minuscules traces incrustées dans un rocher aux confins du Groenland, qui auraient pu ne jamais être découvertes si la neige n'avait pas fondu. Le réchauffement climatique, qui fait craindre aux plus pessimistes une extinction de la vie sur Terre, aura au moins permis de relancer le débat sur son apparition.
La revue Naturepublie les travaux de deux géologues australiens, Allen Nutman et Vickie Bennet. Ils y racontent une découverte faite presque par hasard, alors qu'ils arpentaient le massif rocheux d'Isua, au sud-ouest du Groenland. Ces strates inhabituelles ont vite été identifiées par ces experts comme des "stromatolites". Des amas de bactéries qui s'accumulent dans les eaux peu profondes depuis la nuit des temps, en formant des cônes fossilisés bien reconnaissables. Et ceux-là étaient enserrés dans une roche vieille de 3,7 milliards d'années.
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"Pas de preuves suffisantes"
De quoi faire remonter un peu plus loin l'histoire de l'évolution sur Terre: 200 millions d'années environ. Jusqu'à aujourd'hui, le record d'ancienneté d'un fossile plafonnait à 3,5 milliards d'années. Mais Allen Nutman et son compagnon devront encore batailler pour convaincre les sceptiques. "Malheureusement, je ne pense pas que ces échantillons soient des preuves suffisantes pour une affirmation d'un telle ampleur", déplore Kathleen Grey, paléontologiste australienne citée parNature.
Les stromatolites ne sont pas forcément d'origine biologique. Les minéraux qui s'accumulent au fond des océans peuvent laisser des traces similaires. Autre problème: les roches d'Isua, brûlées et écrasées pendant des milliards d'années sous la pression des plaques tectoniques, sont parmi les plus torturées au monde. Des conditions extrêmes qui ont anéanti la plupart des indices permettant d'identifier ces traces comme d'authentiques stromatolites. Les chercheurs analysent ces roches depuis des années pour y trouver des signes de vie fossilisée, mais les différentes études produites sont toutes restées sujet à controverse.
Un cas d'étude pour la Nasa
"C'est déjà incroyable qu'on puisse retrouver quoi que ce soit dans ces roches. C'est pourquoi nous devrions tout de même nous y intéresser",nuance toujours dans NatureAbigail Allwood, astrobiologiste de la NASA. D'autant que cette découverte pourrait aider ses collègue de l'agence spatiale américaine, qui s'apprêtent à recevoir les tout premiers échantillons rocheux en provenance de la planète Mars. Pour préparer cette mission prévue en 2020, ils pourront utiliser les stromatolites d'Isua comme un cas d'étude, permettant de déterminer ce qui constitue, ou pas, une trace de vie probante du point de vue scientifique.

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