Le 02/09/2016 fin officielle du couvre-feu à Beni et à Butembo. Merci aux autorités administratives et aux services de sécurité. Permettez quand même de vous partager ces quelques interrogations: - Quel bilan en faire? - La population civile peut-elle y trouver une valeur ajoutée? - N'y a-t-on pas enrégistré plus de peine que de bien ? !

- La population civile peut-elle y trouver une valeur ajoutée?
- N'y a-t-on pas enrégistré plus de peine que de bien?
- Il est vrai que nous condamnons (tous) les dégâts collatéraux. Mais, qui va en endosser la responsabilité?
- Une grande terreur plane maintenant en ville, jusques en quand?
- Quel est le sort des jeunes arrêtés et pour qui la responsabilité n'a pas été établie mais ils continuent à puriger de la peine en prison ou au cachot comme des condamnées?
- Que faire encore pour captiver l'attention des gens tournée vers les arrestations des civils plutôt qu'en brousse d'où théoriquement jaillissent les égorgeurs?
==> Il y a encore beaucoup d'autres questions que les gens se posent. Quant à celles-ci, elles n'ont pas besoin besoin de réponses, elles importent peu, mais "Réfléchissez".
Les populations de Beni et Butembo (Nord-Kivu) se sont soulevées toute la nuit de vendredi à samedi 20 août, pour protester contre le couvre-feu décidé par les deux maires sur instruction du ministre national de l’Intérieur. Les habitants de ces deux villes estiment que cette mesure ne résoudra en rien l’insécurité à Beni. Elle va plutôt favoriser les tueurs, selon eux.
Selon des sources locales, toute cette nuit la tension était vive entre les services de sécurité et les habitants de Beni et Butembo. Les habitants ont allumé du feu toute cette nuit à Beni et Butembo. Ils ont aussi fait usage des sifflets pour dénoncer le couvre-feu, instauré entre 19h et 6h du matin.
La police, qui a été envoyée pour calmer la population, n’a pas pu le faire; vu le nombre important de manifestants dans ces deux villes à cette tranche d’heure.
La population estime cette mesure est inopportune. Elle craint que les ennemis ne profitent de ces moments de la nuit pour infiltrer les deux villes et commettre encore des massacres.
Les habitants de Beni et Butembo indiquent que les massacres se déroulent souvent à des heures bien précises de la journée. La population a toujours alerté, mais sans aucune intervention de la part des services de sécurité. Pour les habitants de Beni, c’est pendant qu’ils sont libres de circuler qu’ils arrivent à dénoncer des mouvements suspects des tueurs.
Jean-Paul Ngahangondi, président de l’ONG Convention pour le respect des Droits de l’homme explique:
«Les rebelles sont en brousse. Jusqu’à présent, il y a même des informations quant à ce qui concerne leur localisation, mais l’armée ne veut pas aller les traquer»
Les responsables des deux villes, contactés par Radio Okapi, n’ont pas pu réagir à cette déclaration, indiquant qu’ils se trouvaient en réunion. Mais en attendant, la population dit être déterminée à veiller toutes les nuits jusqu’à ce que les autorités reviennent sur cette mesure.
Les autorités congolaises ont décrété jeudi un couvre-feu à Beni et Butembo, deux villes de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), au lendemain de manifestations anti-gouvernementales violemment réprimées par les forces de l'ordre.
« Le couvre-feu sera décrété de 19H00 à 06H00 (17H00 à 4H00 GMT) dans les villes de Beni et Butembo » a déclaré à l’aéroport de Beni, le ministre de l’Intérieur congolais Évariste Boshab.
« Pendant la période du couvre-feu, seules les forces de sécurité ont le droit de circuler », a expliqué à l’AFP le maire de Beni, Edmond Masumbuko.
Solidarité populaire
Selon un journaliste de l’AFP, les commerces sont restés fermés à Beni, ce jeudi 18 août. Toute reprise est conditionnée par « la libération » de ceux qui sont venus « compatir et pleurer nos morts avec nous », a expliqué à l’AFP Ladislas Paluku, un commerçant de Beni soutenu par une dizaines de ses collègues. La veille, sept personnes avaient été arrêtées en marge d’une manifestationpour dénoncer l’inaction des autorités face aux violences qui, selon l’ONU, ont causé la mort de plus de 700 personnes depuis octobre 2014.
« Lorsque les gens quittent une ville pour une autre, c’est une action préméditée, ils avaient l’intention de nuire », a déclaré le ministre de l’Intérieur, pour justifier les « arrestations administratives » des sept manifestants, promettant de les relâcher « après interrogatoires ».
Lors des heurts de mercredi, trois personnes, dont un policier, ont également été tuées.
« Une action préméditée »
Depuis quelques jours, la ville de Beni essuient donc de lourdes pertes humaines. Dans la nuit de samedi à dimanche, 51 civils ont été tués des quartiers nord de Beni, à la lisière du parc de Virunga, repaire des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Un bilan établi par la société civile de Beni. Le gouvernement pour sa part a évalué le total des morts à 42 et l’ONU a fait état « d’au moins 50 civils tués ». Un deuil national de trois joursavait été décrété à la suite de ce massacre.
Le gouvernement congolais et la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) attribuent ces tueries aux rebelles des ADF.

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