LE DIALOGUE DEVIENT TRÈS INTÉRESSANT, SUIVEZ : Ce jeudi, les experts de l’organisation internationale de la Francophonie(OIF), NDI vont faire leurs exposés sur le processus electoral, et c’est à partir de leurs conclusions qu’on saura s’il est possible d’organiser les élections dans peu de temps qui reste (120JOURS). Après leurs interventions, le président de la CENI viendra pour répondre aux questions des participants sur les séances des élections, et puis un débat général sera suivi. Alexis Thambwe Mwamba a signifié hier que face au débat que soulève cette question, les ministres de l’Intérieur et son collègue du Budget viendront expliquer chacun dans son secteur ce qu’il faudra faire pour booster le processus électoral sur le plan sécuritaire et financier. !

Les débats, se poursuit encore ce jeudi 08/09 et qui est encore loin de connaître son issues, fait suite aux trois options présentées mardi par le président de la CENI et l’expert des Nations Unies sur le fichier électoral.
La journée de ce jeudi sera consacrée à l’examen d’autres points inscrits à l’ordre du jour dans la « Feuille de route » du dialogue national à savoir : la séquence des élections, les mesures de confiance, le calendrier électoral, les mesures d’équité et de transparence du processus électoral, la sécurisation du processus électoral, la sécurité des personnes sur toute l’étendue du territoire national, le budget et le financement des élections, le code de bonne conduite lors des élections ainsi que l’Accord politique et mécanismes de sa mise en œuvre et de son suivi.
Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, Evariste Boshab sera entendu à l’assemblée sur le dossier ayant trait à la sécurisation du processus électoral et la sécurité des personnes sur toute l’étendue du territoire national, tandis que ses collègues des Finances et du Budget aborderont le dossier du budget et du financement des élections.
Les participants au dialogue politique national inclusif se sont appesantis, mercredi 07 septembre 2016, à la Cité de l’Union africaine, sur la meilleure option possible à lever pour l’organisation des élections démocratiques et apaisées en République démocratique du Congo.
Ils ont débattu, pour ce faire, sur la problématique du fichier électoral. C’était au cours d’une séance présidée par le co-modérateur Alexis Tambwe Mwamba de la Majorité présidentielle (MP).
Ce débat fait suite aux trois options présentées mardi par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et l’expert des Nations Unies sur le fichier électoral. On note, de ce débat, des divergences d’opinion entre les différentes parties prenantes autour des trois options présentées par la CENI.
Pour l’opposition, il est possible d’organiser les élections dans le respect du délai constitutionnel avec le fichier électoral de 2011. Mais cette présente option présente beaucoup d’inconvénients notamment en ce que son fichier ignore les Congolais de l’étranger estimés autour de 4,5 millions et les nouveaux majeurs qui s’évaluent à 8,5 millions. En plus, ce fichier renferme des décédés évalués autour de 1,6 millions et intègre en outre environ 450.000 doublons.
Du coté de la Majorité présidentielle, la tendance va vers la refonte du fichier électoral qui permet à tous les Congolais tant au pays qu’en dehors des frontières nationales de participer aux processus électoral dans l’apaisement. Compte tenu de l’importance et de la complexité de cette question sur le choix des trois options présentées par la CENI en ce qui concerne le fichier électoral, les participants ont convenu de la traiter au niveau des groupes thématiques.
Il appartient aux acteurs politiques de la RDC, toutes tendances confondues, de choisir la meilleure option qui conduit aux élections libres, transparentes et apaisées, a indiqué mercredi Mamadou Diallo, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC.
Selon lui, les Nations Unies ont un rôle d’accompagner et de soutien au processus électoral. Dès que les acteurs politiques congolais auront fait leur choix, a-t-il dit, la communauté internationale va les accompagner dans le cadre de la Résolution 2277 pour assurer que les élections soient crédibles et transparentes.
Au cours de débat général sur le processus électoral, José Makila a estimé qu’un calendrier électoral « acceptable par tous » devrait être proposé à la fin de ce forum convoqué par le chef de l’Etat pour permettre la tenue d’élections « crédibles » et « apaisées ».
Il a plaidé pour un compromis politique pour organiser des élections « selon les attentes de la population congolaise ».
« On doit sortir de ce forum avec un calendrier consensuel acceptable par tous. Pas seulement acceptable par les participants mais acceptable par les Congolais », a souhaité le gouverneur du Sud-Ubangi.
Au cours de cette troisième journée de travaux du dialogue, les participants ont discuté des trois options présentées par le président de la commission électorale pour aller aux élections :
*.Organiser la présidentielle avec le fichier de 2011, déjà nettoyé avec l'appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
*.Organiser la révision partielle du fichier électoral
*.Organiser la révision totale du fichier électoral
Dans son intervention, Léonard She Okitundu dit soutenir le troisième schéma, au nom de la majorité présidentielle (MP).
« Nous sommes pour la troisième option : la révision du fichier électoral totalement avant d’élaborer le calendrier électoral », a-t-il fait savoir.
L’opposant Jean Lucien Bussa a reconnu que le débat était houleux. « Le débat était assez difficile parce que l’opposition a tenu au principe d’alternance démocratique conformément à la constitution ».

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