Le G7 change de stratégie: Rejoindre le dialogue, puis le détruire de l’intérieur * Le Groupe de 7 partis dissidents en République Démocratique du Congo, vient prendre place au tour de la table du Dialogue pour une raison strictement tactique, vieille comme le monde. Mettre le pied à l’étrier pour bloquer la machine afin que rien n’avance, et qu’aucune résolution ne soit prise. Ainsi, la Rdc tomberait dans l’anarchie au départ de quoi ils se présenteraient de nouveau comme recours *Sinon, que peuvent apporter les membres du G7 au forum ? Il est important de rappeler que ces compatriotes ont été des principaux ténors autour de Joseph Kabila, participants à ses Gouvernements successifs. Aucun d’entre eux n’a laissé de souvenirs impérissables. Qui peut donc croire, une seconde, qu’ils apporteraient maintenant des idées révolutionnaires au dialogue actuellement en cours ? Ce n’est pas un canular. L’information résulte des sources crédibles. Le G7 se préparerait à entrer au Dialogue Politique National Inclusif. Et ce, sans Moïse Katumbi ! Pourquoi maintenant? Qu’est ce qui se cache derrière ce revirement ? Ce qui inquiète davantage, c’est que c’est l’ancien gouverneur du Katanga qui aurait, lui-même, ordonné à ses collègues, dissidents de la mouvance présidentielle,de changer de stratégie. Leurs tentatives de sabotage du démarrage effectif du dialogue s’étant révélées vaines, il ne serait plus utile, pensent les stratèges du G7, de s’absenter ; il faudrait plutôt, désormais, tout faire pour bloquer le dialogue de l’intérieur jusqu’à l’échéance du 20 décembre 2016. Sinon, que viendrait faire le G7 dans un Dialogue qu’il a toujours vilipendé ? L’examen attentif de la courte histoire de ce groupe, dont le poids électoral de ses ténors est plus que douteux, révèle un parcours jalonné de trahison.

Le groupe de 7 partis dissidents vient prendre place au tour de la table du Dialogue pour une raison strictement tactique, vieille comme le monde. Mettre le pied à l’étrier pour bloquer la machine afin que rien n’avance, et qu’aucune résolution ne soit prise. Ainsi, la Rdc tomberait dans l’anarchie au départ de quoi ils se présenteraient de nouveau comme recours.
Voilà pourquoi le G7 a multiplié les conditions et exigences. Il a sciemment exagéré les demandes des mesures de décrispations en exigeant par exemple la libération des condamnés de droit commun sous le prétexte qu’ils s’agit des politiciens. C’est à croire qu’il faudrait casser les prisons et mettre tous les criminels dehors au nom du dialogue. Que deviendrait alors l’Etat de droit pour lequel on prétend se battre ? Où passerait la lutte contre l’impunité ?
Ces manœuvres s’inscrivent aux antipodes des objectifs du Dialogue Politique National. Son caractère voulu inclusif ne doit pas, par distraction, nous faire oublier notre devoir de lucidité. Le patriotisme impose que l’on écarte ceux qui y viendraient avec pour objectif de jouer aux troubles fêtes et ainsi de nous dévoyer.
Les Congolais doivent savoir anticiper et dénoncer quand il est encore temps. Le but premier du dialogue est de mettre les Congolais ensemble pour qu’à travers des échanges fructueux, pour s’enrichir les uns les autres, tendre à la conciliation des vues et trouvent les solutions adéquates à l’organisation d’un avenir meilleur.
Le Forum de ce mois de septembre ne saurait avoir comme objectif le retour en force de ceux dont l’objectif est de maintenir la Rdc dans l’instabilité pour pouvoir en tirer des profits financiers. Le Congo n’est pas à sacrifier. Betutafwainsi na betuve ! Inchiyetu haiko yakuuwa ! Mboka na bisoezaliya ko boma te ! Musoku wetu kiwa dipanisha nansha !
Le Congo est une Nation, un peuple. Notre pays a besoin d’une élite responsable. Même s’il existe des contradictions parmi elles, elles doivent relever des sujets nobles et non se réduire à des disputes d’argent, d’occupation des postes juteux sans contreparties pour le peuple.
Pour rappel, Monsieur Pierre Lumbi, alors Conseiller Spécial en matière de Sécurité, n’a-t-il pas abandonné son Patron, Monsieur le Président de la République, au moment où celui-ci, à l’approche de la fin de son second mandat, avait le plus besoin de lui ? Monsieur Olivier Kamitatu n’a-t-il pas quitté Jean-Pierre Bemba dès qu’il a senti que l’avenir politique de son mentor devenait chancelant ? Confirmant l’adage français, selon lequel « qui a bu boira », n’a-t-il pas, dès l’annonce des premières tempêtes, été incapable de demeurer à côté de Joseph Kabila, qui l’avait pourtant bien aidé à sortir des griffes de son ami d’enfance, actuellement prisonnier à la Haye ? Quant à Mwando Nsimba, chacun sait avec quelle diligence, cet ancien cadre du mobutisme, avait abandonné toute référence à l’homme qui l’avait forgé pendant trois décennies. On peut également s’étonner de la rapidité avec laquelle il a oublié ceux qui l’ont porté, quasi gratuitement, à la première vice-présidencede l’Assemblée Nationale.
Des lors, peut-on sereinement construire un projet solide avec un groupe dirigé par ce trio, coutumier de trahisons ?
Jusqu’ici le G7 vit comme une sangsue, tirant la subsistance vitale du sang de ceux qu’elle approche et s’y accroche.
Aujourd’hui, après avoir sucé autant que faire se peut le« régime Kabila » ; après avoir manipulé et tiré la manne financière qu’il pouvait de Moïse Katumbi ; après avoir essayé de profiter du solde de popularité qui reste encore à Etienne Tshisekedi ; le groupe des traitres patentés tente de voler de ses propres ailes.
Et voilà que cette fois-ci ils vont trahir leur propre démarche. Ceux qui ne voulaient pas venir au Dialogue toquent avec insistance à sa porte escomptant comme dans Mathieu 7 : 7, qu’à force de frapper l’on finira par se faire ouvrir l’entrée du forum initié par Monsieur le Président de la République.
C’est ici le lieu d’examiner les véritables motivations de leur soudaine envie d’entrer au dialogue.
Que peuvent apporter les membres du G7 au forum ? Il est important de rappeler que ces compatriotes ont été des principaux ténors autour de Joseph Kabila, participants à ses Gouvernements successifs. Aucun d’entre eux n’a laissé de souvenirs impérissables. Qui peut donc croire, une seconde, qu’ils apporteraient maintenant des idées révolutionnaires au dialogue actuellement en cours ? Le G7 est un groupe des gens qui pensent que la République Démocratique du Congo est un bien dont ils doivent infiniment tirer profit au détriment de son peuple. Ils n’ont aucun autre projet acceptable, dans le cas contraire nous l’aurions su, car nous les avons vus à l’œuvre pendant de nombreuses années. Ici, on défie qui que ce soit de nous contredire, non par la contestation, mais par des arguments des faits ou des chiffres.

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