Le réchauffement climatique impacte insidieusement les océans. Le réchauffement climatique provoque la prolifération et le déplacement des méduses© Reuters/ Matko Bijak Multiplications des tempêtes, prolifération des algues et des bactéries... les océans sont de plus en plus affectés par le réchauffement climatique affirme un rapport publié le 5 septembre 2016. Signé par 80 scientifiques, ce rapport met en lumière les évolutions inquiétantes de la vie océanique, des modifications qui pourraient mettre à mal la sécurité alimentaire. Davantage de chaleur, moins d’oxygène, plus de microbes, telles sont les nouvelles tendances des océans. !

On sait que le réchauffement climatique tue les récifs coralliens et provoque plus de tempêtes, ce que l’on ignorait en revanche, c’est qu’il fait proliférer les algues toxiques et les maladies chez les animaux marins.
D’après le rapport de L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature(UICN), le réchauffement climatique augmente la salinité et l’acidité des océans, favorisant les maladies des animaux comme des végétaux. Or, 70% de la biodiversité se trouve dans les mers.
Des migrations vers les pôles
Les océans de la planète absorbent une grande partie du rayonnement solaire, limitant de 93% la hausse de la température sur Terre, mais ce réchauffement perturbe la vie océanique.
«Nous savons que tous les océans font vivre la planète. Nous savons qu’ils nous fournissent la moitié de notre oxygène, et pourtant nous sommes en train de rendre ces océans malades»,souligne Inger Andersen, directrice générale de l’UICN.
Les méduses et le plancton migrent en direction des pôles et du froid, en parcourant jusqu’à 10° de latitude (près de 2000 km). Tous les organismes marins ont ainsi commencé à migrer, avec des conséquences sur la reproduction et la nutrition de nombreuses espèces.
«Ces migrations sont plus rapides que ce que nous voyons sur le sol»,estime l’un des auteurs du rapport Dan Laffolley.
Propagation d'agents pathogènes
La hausse des températures entraîne la féminisation des tortues et la propagation des microbes dans les eaux du globe. Des agents pathogènes peuvent engendrer des maladies neurologiques comme la Ciguatera, un phénomène que l’on observe actuellement en Polynésie.
Sur nos côtes, la culture des moules et des huîtres est fragilisée par de nouveau parasites.
La disparition des récifs coralliens réduit le nombre d’espèces de poissons, désormais privés de leur habitat naturel. Les barrières naturelles comme les mangroves disparaissent. Les rivages deviennent plus vulnérables en raison de la montée du niveau des mers et de l’accentuation des tempêtes.
«En Asie du Sud-Est on attend une baisse des récoltes de la pêche maritime située entre 10% et 30% à l’horizon 2050»,affirme le rapport qui souligne la nécessité d’agir rapidement par le biais des énergies renouvelables.

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