Quelques acteurs politique de l'opposition toujours divisés en République Démocratique du Congo, ont fait des distractions ces dernier temps ? selon une source de la Radio (Dw-World daté du 14/09/2016). Vital Kamerhe L'annonce par Vital Kamerhe du retrait de l'opposition du dialogue national fait débat: c'est une manoeuvre de distraction pour les uns, une technique de négociation pour d' autres. Tour d'horizon des réactions. "Nous avons compris qu'on veut nous amener dans un chemin sans issue" – voilà comment Vital Kamerhe a annoncé à la presse son retrait du dialogue national en République démocratique du Congo. Une manœuvre de distraction, selon l'UDPS, manœuvre à laquelle le parti d'Etienne Tshisekedi ne veut pas souscrire. Le reste de l'opposition, tel que le G7 qui soutient Moise Katumbi, boude d'ors et déjà ce forum, ses membres y voient un piège destiné à permettre au président Kabila de se maintenir au pouvoir après son second et dernier mandat constitutionnel. !

« Faut-il trahir pour être promu ? », fait-on mine de s’interroger avec agacement dans l’entourage du ministre de l’Intérieur.
Un autre motif de complainte porte sur le poids politique réel de Vital Kamerhe, perçu dans les rangs de la MP comme une simple caution censée démontrer le caractère inclusif du dialogue. « Kamerhe nous avait promis de nous ramener à la table de négociation le MLC et la Dynamique de l’Opposition, ainsi que de démembrer le G7. Il a demandé deux jours de suspension du dialogue pour cela. Mais il n’en a rien été. Au contraire, ce sont les rangs de l’UNC qui se sont dégarnis », peste un des proches du ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba qui parle d’une « surprime Kamerhe ». Thambwe qui, au passage, revendique aussi le poste de Premier ministre au motif que durant les derniers mois, il aurait été celui à avoir le plus « mouillé le maillot. » Ambiance.
Au final, la tragi-comédie qui se joue actuellement à Kinshasa fait peut-être trois gagnants (Kabila, Kamerhe et Kodjo). Mais elle pourrait faire aussi deux perdantes : l’opposition frustrée d’élections et la démocratie congolaise en panne...
- Vital Kamerhe : le leader de l’UNC veut voir, à travers l’incident de séance survenu hier, une preuve de l’utilité de sa participation au dialogue et de son absence de complaisance vis-à-vis de la Majorité. Mieux, à l’issue du dialogue, il obtient le fauteuil de Premier ministre, remplaçant ainsi Augustin Matata Ponyo.
- Edem Kodjo : le facilitateur doit être celui par qui le rapprochement des points de vue est advenu et, in fine, celui grâce à qui un accord politique a finalement été trouvé à l’issue de ce dialogue. Cet incident permet donc de redorer son blason et de justifier de son utilité, voire son impartialité, toutes deux décriées jusque là par l’opposition.
Comédie, théâtre d’ombres, etc. L’épilogue de ce scénario « cousu de fil blanc » n’est pas du goût de tout le monde. Dans l’Opposition certes (Jean-Marc Kabund-a-Kabund, le secrétaire général de l’UDPS, a évoqué une « comédie » qui, selon Martin Fayulu, le leader de l’ECIDé, fait de la RDC « la risée du monde »). Mais aussi dans les rangs de la Majorité. L’arrivée potentielle de Vital Kamerhe à la Primature fait grincer beaucoup de dents. Dans l’entourage des caciques du PPRD et de la MP comme Evariste Boshab, Aubin Minaku, Tryphon Kin-Kiey Mulumba ou encore Lambert Mende, on évoque une « prime à la trahison ». « Faut-il trahir pour être promu ? », fait-on mine de s’interroger avec agacement dans l’entourage du ministre de l’Intérieur.
Un autre motif de complainte porte sur le poids politique réel de Vital Kamerhe, perçu dans les rangs de la MP comme une simple caution censée démontrer le caractère inclusif du dialogue. « Kamerhe nous avait promis de nous ramener à la table de négociation le MLC et la Dynamique de l’Opposition, ainsi que de démembrer le G7. Il a demandé deux jours de suspension du dialogue pour cela. Mais il n’en a rien été. Au contraire, ce sont les rangs de l’UNC qui se sont dégarnis », peste un des proches du ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba qui parle d’une « surprime Kamerhe ». Thambwe qui, au passage, revendique aussi le poste de Premier ministre au motif que durant les derniers mois, il aurait été celui à avoir le plus « mouillé le maillot. » Ambiance.
Au final, la tragi-comédie qui se joue actuellement à Kinshasa fait peut-être trois gagnants (Kabila, Kamerhe et Kodjo). Mais elle pourrait faire aussi deux perdantes : l’opposition frustrée d’élections et la démocratie congolaise en panne..
Le collectif de 33 ONG se dit opposé à l’idée de la refonte totale du fichier électoral, soutenue par les participants au dialogue. Le coordonnateur de cette structure, Georges Kapiamba, a affirmé, mardi 13 septembre, que cette démarche risque de prolonger de 5 ans le mandat du président de la République.
Pour Georges Kapiamba, l’option de la refonte totale du fichier électoral est en fait le recensement de la population et peut durer 5 ans.
Un processus qui déboucherait donc au prolongement du mandat de l’actuel chef de l’Etat, a-t-il dénoncé.
Il accuse la majorité présidentielle et la frange de l’opposition et de la société civile qui prennent part aux travaux de dialogue d’œuvrer à la pérennisation du pouvoir de l’actuel chef de l’Etat en acceptant la refonte totale du fichier électoral.
« Le mandat du président en exercice prend fin le 19 décembre de l’année en cours et cela impose qu’on organise rapidement les élections pour permettre à la population de se choisir ses futurs dirigeants », a déclaré Georges Kapiamba.
Comme remède à cet éventuel « prolongement exagéré » du mandat de l’actuel président, il recommande à la CENI de procéder à la révision partielle de l’ancien fichier électoral, en n’enrôlant que les nouveaux majeurs.
Ce qui permettrait au pays d’organiser les élections dans les six à dix mois qui viennent, a-t-il estimé.

Commentaires