Revenir le plus vite possible pour frôler des massacres en cours dans la région de Beni, où on signale de plus en plus, d'incursions succèssive ce dernier années jusqu'aujourd' hui, dans beaucoup d'aglomérations, et des villages dans le térritoire de Beni, situé, dans la partie Nord du Nord-Kivu, àl'Est dela République Démocrtique du Congo : Face à cette situation à répétion dans le coin du pay, la société civile démande encore un fois de plus aux autorités politico-millitaire de bien sécurisér, les habitants civile dela région, en proie d'insécurité, dépuis des années : « La population de Beni lutte pour survivre mais sa lutte est récompensée par des coups de machette… » Depuis deux ans, les habitants du Nord-Kivu sont devenus des moutons d’abattoir sur les routes, dans les champs et dans leurs propres maisons…et cela au vu et au su des responsables politiques et des forces de la Monusco qui sont sensés protéger la population et ses biens. Pour illustrer cela, je vous rapporte l’horreur du 13 Août 2016 que j’ai vécue et à laquelle j’ai échappé, pas puisque ma vie a plus de valeur que celle de mes compagnons de route et de mes voisins qui ont succombé aux coups des machettes, mais peut-être juste pour crier au secours, au nom des victimes de ce génocide organisé dans la région du Nord-Kivu, afin que leurs vies arrêtées subitement ne tombent pas dans l’oubli et pour que les éventuelles prochaines victimes échappent à ce projet maléfique des assoiffés du sang humain. Cela ne sera possible que si chacun, de loin ou de près, prend conscience de la dignité de la commune condition humaine que nous partageons tous et agit en conséquence. Sélon un jeune garçon qui précise que il at, trouvé de la bonne compagnie des hommes et des femmes qui se rendaient aux champs comme moi et nous avons fait route ensemble en discutant justement de cette situation de peur qui s’installe et du risque que nous courrons en allant dans nos champs. Nous nous sommes séparés les uns après les autres au fur et à mesure que chacun rejoignait son champ. Je me suis hâté de récolter juste ce qu’il nous fallait pour 3 jours dans le but de rejoindre mes enfants avant la tombée de la nuit, heure redoutable, heure où rugissent les hommes lions, assoiffés de voir couler le sang. Il était environ 16h00 quand je commençais la marche, manioc au dos, bâton à la main. Comme pour l’allée, j’ai eu de la compagnie des hommes et femmes qui revenaient de leurs champs comme moi, pas forcément les mêmes. Tout à coup, environ 30 minutes avant d’arriver dans mon quartier, nous voyons des hommes en tenue militaire qui se mettent à interpeller les passants. Voici ce qu’ils nous ont dit : « Ne prenez pas ce chemin là, il est très dangereux. Passez plutôt par celui-ci, vous ne risquez rien ». Naïfs que nous étions, nous nous étonnions de la « bonté » de ces hommes en tenue militaire. Nous avons obéi, ignorant évidemment que c’était une bonté déguisée. Ayant avancé plus loin, nous sommes tombés dans une embuscade : des hommes, des femmes et des enfants revenant des champs qui étaient là, arrêtés comme nous, déchargés de leurs fardeaux, pas pour un petit temps de repos qui leur ferait du bien, mais pour mourir… mourir à la machette… J’ai vu deux trois des assassins les pulvériser d’un produit. Et subitement, ils tombaient l’un après l’autre, immobiles mais conscients. C’était tellement inattendu et rapide que c’est difficile de décrire cette cène horrible. Je garde encore en mémoire le regard cynique et sadique de ces hommes aux machettes et le regard désespéré de ces victimes, incapables de se sauver de cette jungle. Leurs cris résonnent encore dans mes oreilles comme si cela se passait à l’instant même.

Une accalmie relative tendait à refonder l’espoir du retour prochain d’une atmosphère ordinaire et vivable. Mais on s’aperçoit vite que tout cela n’est qu’encore un trompe l’œil.
Pour une énième fois, le samedi 17 septembre, les assaillants égorgeurs se sont confirmés dans leur barbarie toujours tragique à Kididiwe, localité située à environ 10 kilomètres seulement au nord-est de la ville de Beni. Ayant progressé par Vemba et Kipeyayo, deux autres localités de la même région, les tueurs se sont introduits à Kididiwe pour s’en prendre au camp des FARDC où se concentraient les agriculteurs du milieu qui y recherchaient protection.
Le bilan de cette attaque surprise est de :
– 3 morts
– 3 blessés
– de nombreux soldats grièvement blessés
– 5 motos brûlées
– au moins 45 maisons des paysans incendiées ainsi que le camp des FARDC détruit.
Les assaillants ont pu s’emparer du contrôle de cette localité pendant deux jours (de samedi à dimanche).
Il est urgent de noter que la confusion devient de plus en plus grande sur le champ de bataille, parce que les égorgeurs se sont acquis la facilité d’infiltration,du fait qu’ils disposent des tenues des FARDC, qui les font passer pour des soldats loyalistes tout au long de leur passage. L’horreur que provoque cette trahison à répétition est toujours incroyable, tel que les images des victimes ne cessent de le démontrer.
Bien plus, ce genre de confusion a été à la base d’un incident très grave durant cette même semaine à Eringeti : la MONUSCO en intervention en appui aux FARDC, ne parvenant pas à distinguer les rebelles des soldats loyalistes, ont été surpris de voir des soldats FARDC s’écrouler sous le largage du bombardement aérien des casques bleus onusiens dans des cibles reconnues pourtant comme foyer du déploiement des ennemis. Le gouvernement congolais devrait justifier le pourquoi de cette confusion souvent intentionnelle ayant provoqué de si grands dégâts humains au sein de l’armée nationale, tel qu’on peut l’évaluer en rapport avec le nombre de victimes ayant été comptées à Beni.
Il est impératif d’exiger aux autorités du pays, spécialement à la hiérarchie de l’armée, l’explication et la justification du fait que les égorgeurs soient garantis de dotation en uniformes de l’armée nationale congolaise plus que les FARDC eux-mêmes.
Journal du paysan
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).

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