Situation sécuritaire dans la région de Beni-Lubero : les généraux Didier Etumba et Charles Bisengimana de passage à BUTEMBO en route pour Beni. !

Le Commissaire général de la Police nationale congolaise (PNC), Charles Bisengimana et le Chef d’Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Général Didier Etumba ont transité ce mercredi 1erseptembre par la ville de Butembo en partance pour de Beni dans le cadre d’une mission d’inspection des troupes de deux organes de sécurité, a constaté l’ACP.
Ces deux grandes personnalités de l’Armée et de la Police en provenance de Kinshasa arrivent dans cette partie du Nord-Kivu dans le cadre contrôle des effectifs partant de Goma puis dans le
territoire de Rutshuru, le chef-lieu du territoire de Lubero, Butembo et enfin Beni-Ville.
Dans toutes les entités visitées, les deux officiers supérieurs ont eu à s’entretenir avec les différents responsables militaires et policiers pour se rendre compte du travail effectivement abattu sur terrain mais aussi d’évaluer les différents besoins ressenties par les différentes unités.
La visite des deux commandants de la PNC et des FARDC est prévue chuter par Beni, une occasion pour ces responsables de l’armée et de la Police d’évaluer le travail de sécurisation des populations dans cette entité.
L’objectif de cette campagne, précisent les responsables de cette communauté religieuse, est de dénoncer et chercher des pistes de solutions aux différents crimes commis à l’Est de la RDC, lesquels ternissent l’image de la religion musulmane.
La communauté islamique de la RDC, antenne du Nord-Kivu, a lancé ce mardi à Goma une campagne pour la paix et le développement qui va s’étendre dans tous les territoires du Nord Kivu dont Beni, Butembo, Lubero, Rutshuru, Masisi et Walikale.
L’objectif de cette campagne, précisent les responsables de cette communauté religieuse, est de dénoncer et chercher des pistes de solutions aux différents crimes commis à l’Est de la RDC, lesquels ternissent l’image de la religion musulmane.
Cette campagne vise également à rassurer l’opinion sur l’inexistence de conflits religieux au Nord Kivu et à décourager l’enrôlement des jeunes dans les groupes armés, a expliqué à Radio Okapi El Hadji Masudi Kadogo, le chef de la communauté islamique au Nord-Kivu.
La communauté musulmane condamne fermement les massacres de Beni et soutient les efforts du gouvernement et de la MONUSCO pour endiguer ce fléau qui endeuille le Nord Kivu, a-t-il soutenu.
Selon lui, l’islam est une religion de paix qui prône la cohabitation pacifique.
Elle est dans cette optique contre la xénophobie, le terrorisme et toute forme de violation des Droits humains, a-t-il ajouté.
Il recommande par ailleurs au gouvernement et aux Nations Unies de travailler en synergie avec les leaders religieux qui selon lui, sont au quotidien au contact de la population, afin de faire face à l’insécurité dans le pays.
Récemment, les hommes en uniforme portant la tenue des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) ont massacré 69 personnes à coup de machette, pillé des mortiers et des baïonnettes à Rwaghoma, près de Beni. De tels événements déplorables sont récurrents depuis 2014 dans cette région.
Le gouvernement congolais ne cesse, pour sa part, d’attribuer ces actes ignobles aux rebelles ougandais de l’ADF (Forces démocratique alliées – Armée de libération de l’Ouganda), des mains criminelles qui opèrent avec facilité en l’absence de l’autorité publique.
Force est de noter qu’au vu de ce qui se passe à l’est de la RDC, les autorités congolaises ont toujours montré leurs limites concernant la situation sécuritaire dans cette partie du pays. Le pouvoir en place n’a jamais proposé un projet sérieux et crédible pouvant permettre de combattre les groupes armés qui naissent à l’Est comme des champignons. Par ailleurs, l’actuel président Joseph Kabila, issu d’une rébellion qui a mis le pays à feu et à sang, n’a jamais endossé le costume de chef d’une nation frappée par la guerre.
L’Est du Congo est le théâtre de conflits armés depuis fin 1996, date à laquelle l’Alliance des Forces pour la libération du Congo (AFDL), dirigée par le maquisard Laurent Kabila a lancé l’opération « Marche sur Kinshasa ». Avec l’aide des voisins Burundi, Rwanda et Ouganda, l’AFDL a réussi à chasser du pouvoir le dictateur Mobutu. Mais avec quelles conséquences ? Les alliés et leur rébellion ont dévasté le pays en détruisant tout sur leur passage, les foyers des réfugiés hutus (Massacre de Tingi Tingi), par exemple ! Ce fut une véritable tactique de « terre brûlée ».
Une fois au pouvoir à Kinshasa, le régime Kabila (père et fils) qui a pactisé avec les forces étrangères n’a jamais su combattre les éléments, qui ont été hier alliés, aujourd’hui, adversaires. Face à la prolifération des groupes armés, le régime en place s’est vu dépassé et incapable.
De ce fait, il est donc difficile pour ne pas dire impossible que le Congo retrouve la paix dans sa partie Est compte tenu notamment de la difficulté de désigner les protagonistes du conflit dans cette partie dela République Démocratique du Congo.

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