Au Nord-Kivu ! C’est avec affliction que le Conseil Culturel du Kyaghanda asbl Obughama bw’aba Yira, note que ce dimanche 2 octobre 2016, correspond au deuxième anniversaire des massacres des paisibles citoyens des Territoires Beni et Lubero et ville de Beni faisant ainsi plusieurs milliers des morts, estimés actuellement à plus de 2500 victimes ! majoritairement filles et fils de notre communauté Yira soit une moyenne de plus de 3 personnes chaque jour pendant deux ans. Pour rappel, Cette vaste campagne sanguinaire menée par des criminels et dont l’identité reste encore voilée, a été lancé depuis le 02 octobre 2014 et ce après la première phase criminelle de kidnapping de plus de 1000 personnes de tout âge et de tout sexe et dont la destination demeure jusque maintenant un mistère. !

Le Conseil Culturel du Kyaghanda asbl Obughama bw’aba Yira, se plaint :
De la perte injustifiée et ciblée des membres de sa communauté par
des pratiques et un mode opératoire tout à fait terroristes ;
Du laxisme des autorités de la RD Congo qui, 2 ans durant de
massacres, se résignent à contrer la poursuite de cette entreprise
macabre et même de donner l’identité des vrais auteurs ;
Du mutisme des autorités tant nationales qu’internationales, de
déclarer ces massacres interminables et ciblés des Yira comme un
génocide.
A cet effet, le Conseil Culturel du Kyaghanda asbl Obughama bw’aba
Yira réitère :
aux autorités nationales et internationalesde déclarer ces
massacres comme un génocide de la communauté Yira et d’identifier avec
rigueur et impartialité les vrais auteurs de cette criminalité ; de
faire usage des instruments juridiques à leur possession instituant la
« sacralité de la vie humaine », la protection de personnes et de
leurs biens ;
A tout le peuple congolais de se montrer beaucoup plus solidaire
et plus prêt de la population de Beni-Lubero qui traverse le moment le
plus dur et difficile de son histoire.
Aux filles et fils de la communauté Yira de renforcer ses liens de
solidarité, de cohésion communautaire en vu de participer, au tant que
faire ce peu, à leur propre sécurisation.
Daigne Dieu le Tout Puissant, Dieu des Yira révélé sa puissance pour
que cesse à jamais cette drame humanitaire dans nos territoires et
ville de Beni-Lubero.
Fait à Butembo, le 02 octobre 2016
Pour le Kyaghanda Ville de Butembo Pour le Conseil Culturel
Martin BWANAKAWA
1er Vice Président. La RDC est-elle au bord de la guerre civile ?
• Il est difficile aujourd'hui de s'imaginer que les congolais se fassent la guerre entre eux pour que l'on parle d'une guerre civile au Congo. En revanche, ce qui peut s'entrevoir, c'est une revanche du Congo contre ses 7 voisins qui ont, tous, à un moment ou à un autre moment de l'histoire, causé du tort aux congolais.
• L'absence d'un leadership politique fort, sérieux, conquérant ou rancunier, ne permet pas, elle non plus, d'entrevoir l'entrée en guerre de la RDC.
Qui est-ce que cette guerre opposerait ?
• Pour les congolais, s'il y a guerre civile au Congo, ce n'en sera qu'un simulacre. Les congolais n'ont plus qu'un seul ennemi : le Rwanda ou, à tout le moins son président. Beaucoup de congolais sont frustrer de voir ou d'apprendre que le Rwanda malmène le Congo. Des rwandais, sans obtenir l'accord des congolais, ont obtenu de l'occupation des territoires congolais, que ces derniers considèrent comme se passant sous la bénédiction de la communauté internationale.
• En effet, après nous être choisi, comme président, le fils déclaré de Laurent Désiré Kabila, nous nous retrouvons tous en train de le décrier aujourd'hui. Parce que ce président nous torture, nous scie, nous décime, nous empoisonne.
Quel facteur enclencherait cette guerre ?
• Objectivement, il n'existe aujourd'hui aucun facteur qui déclencherait dans le pays une guerre civile. Les congolais, pour l'heure, sont dans l'oubli de toutes leurs dissensions internes et se focalisent sur un seul ennemi : le rwandais, qu'ils considèrent désormais comme leur ennemi numéro un. La réalité de terrain est très différentes. De plus en plus congolais s'installent au Rwanda, en Uganda, en Tanzanie et au Kenya. Presque tout l'Est de Congo fait transiter ses marchandises par ces pays. Des rencontres au sommet se tiennent à Kigali tout comme à Kampala. C'est unique en son genre. Voilà qui démontre bien la fracture entre le pouvoir et le peuple, mais aussi les contraintes géographiques qui font que la RDC ne puisse pas se passer de ces trois voisins de l'Est : l'Uganda, le Rwanda et la Tanzanie.
• Les guerres qui ont lieux au Congo sont soit une guerre d'occupation soit des rebellions contre le régime qui trône à Kinshasa par défi.
• Les rebellions passeront le jour où l'opposition véritable, prendre le pouvoir et instaurera la démocratie et le travail comme principe de vie de l'entité nationale.
• Quant aux guerre d'occupation, tout indique qu'une fois le régime actuel de Kinshasa déchu, elles s'arrêteront nette. Il faut plutôt crainte que le Congo ne prenne sa revanche sur le Rwanda et l'Ouganda. Cette hypothèse est cependant peu probable.
Quel serait la perte résultante pour les congolais ?
• L'occupation de l'Est par des rwandais, la trahison du Congo par le pouvoir de Kinshasa - l'imposture, ainsi que les échecs de l'opposition qui tente en vain de déboulonner cette imposture, vaut aujourd'hui au Congo la honte des hontes !
• Non seulement est-il honteux qu'un nain africain malmène un géant africain, mais qui plus est, le congolais est aujourd'hui totalement appauvri. Il est dépossédé de toute sa substance : sa richesse naturelle, culturelle, humaine... Le pays est pillé dans le sens plein du terme.
Comment peut-on éviter la guerre ?
• La guerre est là. Inévitable, tant que nous n'auront pas encore résolu deux équations importantes.

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