Des présumés rebelles des ADF ont égorgé de nouveau, deux personnes dans une incursion effectuée, dans la nuit du vendredi 7 octobre, à Alungupa, localité située à une dizaine de km de la ville de Beni (Nord-Kivu).

D'après la radiookapi capté le soir du samedi dernier 08 octobre 2016, deux civils ont été tués par les rébélles des Adf-Nalu, dans la nuit du vendredi au samedi à Alungupa, un village situé sur l'axe routier Kasindi-Beni ville, vers la partie Nord-Est dela province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo.
Cela intervient après un enlèvement d'un homme connu sous le non de Kakule a été kidnapé vers le village Mangbawutu en térritoire de Beni, dans la journée du jeudi 06 Octobre 2016 par un groupe des hommes armés idatififié aux rébélles des Adf-Nalu, sur l'axe routier MBAU-MANTUMBI, situé dans la partie Ouest du térritoire de Beni, au Nord-Kivu, vers l'Est dela République Démocratique du Congo. Jusque présent on ne sait pas là où se trouve notre frère Kakule ! Signalons ici bas que, ces rébélles sont venu del'Est de Mbau, vers l'Ouest selon le chef du village Mangbawutu abordé par un journaliste dela Radio télé Muungano Oicha ! Le président de la société civile de Mutwanga, Révérend Gilbert Kambale redoute que les attaques de ces rebelles sur la route Beni-Kasindi asphyxient cette ville située à environ 350 km au Nord de Goma.
«Du triangle de la mort, nous passons vers le rectangle de la mort parce que c’est par cette route [Beni-Kasindi] où nous recevons les produits de première nécessité (sel, huile, sucre et autres). On veut nous asphyxier sur le plan économique après nous avoir asphyxiés sur le plan agricole parce que les gens ont fui leurs champs. La suite, vous comprenez que ça sera la crise alimentaire et les prix de produits vont galoper et ça sera la famine», a-t-il souligné.
Révérend Gilbert Kambale a également exprimé ses inquiétudes à la suite de la montée de l’insécurité à Beni et ses environs malgré les mesures prises par le gouvernement.
«Nous continuons à réclamer que nos forces de défense et de sécurité puissent se dépasser pour continuer à traquer ces bandits qui sont en train de tuer dans la ville et territoire de Beni», a poursuivi le président de la société civile de Mutwanga.
Ce nouveau massacre intervient le même jour que le nouveau commandant de la police nationale à Beni, colonel Safari Kazingufu a pris ses fonctions. Les massacres fréquents perpétrés dans le territoire de Beni ont attisé la colère du peuple à l’égard du gouvernement congolais pour avoir échoué à arrêter les massacres. Cette colère a inspiré de nombreuses journées « villes mortes », marches pacifiques et certains incidents de « justice populaire. » Le dialogue social d’Oicha au Nord-Kivu s’est ouvert jeudi 6 octobre. Ce forum vise à renforcer la cohésion entre les communautés locales et la confiance entre les acteurs de protection et la population locale dans le territoire de Beni.
Les participants à ce forum débattent de la sécurité locale et la protection des civils.
Ils vont aussi formuler des propositions et stratégies devant aboutir à une implication de l’ensemble d’acteurs dans la gouvernance démocratique en matière de la sécurité et de la protection des civils dans la région de Beni.
Cent participants sont issus :
*.Du pouvoir législatif
*.Du pouvoir exécutif
*.Du pouvoir judiciaire
*.De l’administration publique
*.Du secteur privé
*.De la Société civile
*.Des autorités coutumières
Ils réfléchissent sur les mécanismes à mettre en place pour restaurer la collaboration et la communication entre la MONUSCO, les autorités locales et les acteurs non étatiques.
L’activisme de différents groupes armés, les attaques ciblées et répétitives dans les villages, les massacres des civils, les pillages des biens qui ont causé des déplacements massifs des populations vers les agglomérations plus sécurisées, ont milité pour l’organisation de ce dialogue social. La société civile, les chefs coutumiers, les groupes armés et les confessions religieuses se sont engagés, samedi 16 mars, à œuvrer pour le retour de la paix dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Ils ont pris cet engagement au terme d’un dialogue social que le gouvernement provincial du Nord-Kivu, Julien Paluku, a organisé dans la cité d’Oicha.
Dans le communiqué final publié ce matin, ces signataires ont levé l’option de sensibiliser la population à se désolidariser des groupes armés, actifs dans la contrée.
Présents à ces assises, les groupes armés s’engagent, de leur côté, à ne pas recourir aux armes et à la violence comme moyen de résolution des conflits dans cette contrée.
Les signataires ont appelé le gouvernement provincial du Nord-Kivu à écouter les revendications des groupes armés afin de les aider à intégrer l’armée régulière.
Le gouvernement de la République est appelé à rapatrier les groupes armés étrangers dans leurs pays d’origine et à faire voter et promulguer la loi sur le statut des chefs coutumiers.
Les participants ont par ailleurs recommandé à la Monusco de mener une action d’imposition et de consolidation de la paix pour éradiquer tous les groupes armés étrangers et nationaux qui pullulent dans la région de Beni dépuis des années.

Commentaires