EN VILLE DE BUTEMBO AU NORD-KIVU EN RDC : La société civile plaide pour les enquêtes sur les massacres, les élections dans le délai constitutionnelet construction/réhabilitation des infrastructures. !
Deux ans viennent de s’écouler depuis que les massacres sont décriés à Beni. Les auteurs sont loin d’être identifiés et défaits en dépit des opérations militaires qui changent de noms. A l’espace d’une semaine, les rebelles que les officiels présument être des éléments ADF ont signé des incursions autour et à l’intérieur de Beni-ville.
Ce mardi 4 octobre à 9 heures, ils ont attaqué des cultivateurs vers KASINGA en commune Ruwenzori d’où revient SIKU PROVINCES.
Ces cultivateurs sont tombés dans une embuscade tendue par des rebelles non encore identifiés mais portant des tenues semblables à celles des forces loyalistes, à en croire le rescapé qui témoigne avoir été surpris par la présence de ces bandits non loin pont BAMUSIMBILI-MBONGYA à environ 500 mètres de la position FARDC de Kasinga en commune Ruwenzori. L’ennemi a tiré à bout portant sur un groupe de cultivateurs qui voulaient aller récolter les haricots dans des champs. Ce message a été formulé au cours d'un tête-à-tête avec la délégation de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas en RDC au bureau de la coordination urbaine de la société de Butembo à Kasongomi le matin de ce mardi 05/07/2016.
Nous leur avons parlé en ces termes:
Chers hôtes de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas en RDC,
Nous sommes très honorés par votre visite en ville de Butembo, et vous
en souhaitons « Bon séjour ». Permettez-nous de vous transmettre les
chaleureuses salutations de notre Président qui, d’un cœur ardent,
souhaitait prendre part à cet échange, mais ne l’a pas pu à la suite
de ses multiples occupations.
Votre arrivée dans notre région nous réconforte car, au regard des
événements qui se passent chez, l’on se demande finalement quel serait
le sens à donner à notre vie qui a perdu son goût et ne vaut plus la
peine d’être vécue. Ce qui nous pousse à croire que nous sommes
complètement rejetés par le reste du monde.
Vous l’aurez sans doute appris ou, peut-être, vous suivez de loin la
situation qui prévaut chez nous :
- Depuis plus à peu près vingt ans la population de l’Est de la RDC
endure les affres de la guerre lui imposée et dont les lueurs de
l’espoir sont ternies par l’inquiétude du lendemain ;
- On signale également des infiltrations régulières sur le sol
congolais des hommes en armes en provenance des pays voisins tels le
Rwanda et l’Ouganda,…
- Pire encore, pendant ces deux dernières années (depuis le 02 octobre
2014), plus de mille cinq cent personnes sont cruellement massacrées :
des femmes enceintes éventrées, des fœtus congés contre des troncs
d’arbres, des familles entières décimées, …
- Comme si cela ne suffisait pas, des villages entiers sont
complètement abandonnés, créant ainsi des déplacements des populations
vers les centres urbains, malheureusement, sans aucune assistance…
Pendant ce temps l’ennemi n’est pas jusqu’à présent clairement
identifié : on parle vaguement des présumés ADF/NALU (Ougandais), FDLR
(Rwandais), … malgré la forte présence des Forces Armées Congolaises
(FARDC), des Casques Bleus de la MONUSCO et de la FIB.
Par-delà toute cette situation, les centres urbains – comme la ville
de Butembo ou de Beni – supposés sécurisés constituent les poches
d’insécurité caractérisées par des braquages, des incursions nocturnes
et vespérales, des kidnappings, des tueries apparemment ciblées,… Mais
aussi les routes reliant les centres de tension de conflits aux
centres urbains (supposés sécurisées) ont besoin d’une importante
réhabilitation.Les villes ainsi que les autres grands centres qui
accueillent les rescapés sont dépourvus d’infrastructures nécessaires
telles que l’électricité, l’eau, les hôpitaux, etc.
Chers hotes de l'ambassade,
Vous représentez la République du Pays-Bas dans notre pays. Nous avons
le devoir de saluer le parlement européen qui, au cours du mois de
juin dernier à inscrit au rendez-vous de son débat, la question des
massacres de l’Est de la RDC (Beni – Butembo – Lubero). Nous pensons
que ses recommandationset résolutions ne resterons pas lettre morte.
Toutefois, avec espoir que vous allez plaider notre cause auprès du
Gouvernement du Pays-Bas et de l’Union Européenne, permettez-nous,
Monsieur l’Ambassadeur de vous soumettre ces quelques recommandations
:
- Que le Pays-Bas ainsi que l’Union Européenne plaident efficacement
afin que les enquêtes internationaleset indépendantes soient vite
diligenté pour identifier les auteurs des massacres des civils dans
notre région ; la Société Civile pourrait être associees pour témoigner
de la transparence et de la neutralité dans les enquêtes ;
- Que le Procureur de la CPI ouvre également ses enquêtes sur les
crimes dans la Région de Beni – Butembo – Lubero.
- Que l’Union Européenne apporte son soutien et pèse de tout son poids
pour que les élections aient lieu en RDC dans le délai
constitutionnel, pour éviter la recrudescence des conflits dans le pays.
- Que l'UE et le Royaume des Pays-Bas interviennent dans la construction des infrastructuresde cette région victime des conflits récurrents.
Ce mardi 4 octobre à 9 heures, ils ont attaqué des cultivateurs vers KASINGA en commune Ruwenzori d’où revient SIKU PROVINCES.
Ces cultivateurs sont tombés dans une embuscade tendue par des rebelles non encore identifiés mais portant des tenues semblables à celles des forces loyalistes, à en croire le rescapé qui témoigne avoir été surpris par la présence de ces bandits non loin pont BAMUSIMBILI-MBONGYA à environ 500 mètres de la position FARDC de Kasinga en commune Ruwenzori. L’ennemi a tiré à bout portant sur un groupe de cultivateurs qui voulaient aller récolter les haricots dans des champs. Ce message a été formulé au cours d'un tête-à-tête avec la délégation de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas en RDC au bureau de la coordination urbaine de la société de Butembo à Kasongomi le matin de ce mardi 05/07/2016.
Nous leur avons parlé en ces termes:
Chers hôtes de l'ambassade du Royaume des Pays-Bas en RDC,
Nous sommes très honorés par votre visite en ville de Butembo, et vous
en souhaitons « Bon séjour ». Permettez-nous de vous transmettre les
chaleureuses salutations de notre Président qui, d’un cœur ardent,
souhaitait prendre part à cet échange, mais ne l’a pas pu à la suite
de ses multiples occupations.
Votre arrivée dans notre région nous réconforte car, au regard des
événements qui se passent chez, l’on se demande finalement quel serait
le sens à donner à notre vie qui a perdu son goût et ne vaut plus la
peine d’être vécue. Ce qui nous pousse à croire que nous sommes
complètement rejetés par le reste du monde.
Vous l’aurez sans doute appris ou, peut-être, vous suivez de loin la
situation qui prévaut chez nous :
- Depuis plus à peu près vingt ans la population de l’Est de la RDC
endure les affres de la guerre lui imposée et dont les lueurs de
l’espoir sont ternies par l’inquiétude du lendemain ;
- On signale également des infiltrations régulières sur le sol
congolais des hommes en armes en provenance des pays voisins tels le
Rwanda et l’Ouganda,…
- Pire encore, pendant ces deux dernières années (depuis le 02 octobre
2014), plus de mille cinq cent personnes sont cruellement massacrées :
des femmes enceintes éventrées, des fœtus congés contre des troncs
d’arbres, des familles entières décimées, …
- Comme si cela ne suffisait pas, des villages entiers sont
complètement abandonnés, créant ainsi des déplacements des populations
vers les centres urbains, malheureusement, sans aucune assistance…
Pendant ce temps l’ennemi n’est pas jusqu’à présent clairement
identifié : on parle vaguement des présumés ADF/NALU (Ougandais), FDLR
(Rwandais), … malgré la forte présence des Forces Armées Congolaises
(FARDC), des Casques Bleus de la MONUSCO et de la FIB.
Par-delà toute cette situation, les centres urbains – comme la ville
de Butembo ou de Beni – supposés sécurisés constituent les poches
d’insécurité caractérisées par des braquages, des incursions nocturnes
et vespérales, des kidnappings, des tueries apparemment ciblées,… Mais
aussi les routes reliant les centres de tension de conflits aux
centres urbains (supposés sécurisées) ont besoin d’une importante
réhabilitation.Les villes ainsi que les autres grands centres qui
accueillent les rescapés sont dépourvus d’infrastructures nécessaires
telles que l’électricité, l’eau, les hôpitaux, etc.
Chers hotes de l'ambassade,
Vous représentez la République du Pays-Bas dans notre pays. Nous avons
le devoir de saluer le parlement européen qui, au cours du mois de
juin dernier à inscrit au rendez-vous de son débat, la question des
massacres de l’Est de la RDC (Beni – Butembo – Lubero). Nous pensons
que ses recommandationset résolutions ne resterons pas lettre morte.
Toutefois, avec espoir que vous allez plaider notre cause auprès du
Gouvernement du Pays-Bas et de l’Union Européenne, permettez-nous,
Monsieur l’Ambassadeur de vous soumettre ces quelques recommandations
:
- Que le Pays-Bas ainsi que l’Union Européenne plaident efficacement
afin que les enquêtes internationaleset indépendantes soient vite
diligenté pour identifier les auteurs des massacres des civils dans
notre région ; la Société Civile pourrait être associees pour témoigner
de la transparence et de la neutralité dans les enquêtes ;
- Que le Procureur de la CPI ouvre également ses enquêtes sur les
crimes dans la Région de Beni – Butembo – Lubero.
- Que l’Union Européenne apporte son soutien et pèse de tout son poids
pour que les élections aient lieu en RDC dans le délai
constitutionnel, pour éviter la recrudescence des conflits dans le pays.
- Que l'UE et le Royaume des Pays-Bas interviennent dans la construction des infrastructuresde cette région victime des conflits récurrents.
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