Facebook s’excuse après des dérapages sur Marketplace, son nouveau service de petites annonces. !

Facebook s’attaque au Bon Coin et à Craigslist. Lundi 3 octobre, le réseau sociala dévoilé une nouvelle plate-forme de petites annonces entre particuliers, rivale directe des deux leaders incontestés du marché, respectivement en Franceet aux Etats-Unis. Cette initiative pourrait surtout ne constituerqu’une première étape vers des ambitions bien plus grandes dans le commerce en ligne, mais jusque-là contrariées par plusieurs échecs.
«Ces dernières années, de plus en plus de personnes utilisent Facebookpour acheteret vendredes objets», indique Mary Ku, responsable produit sur le projet. Jusqu’à présent, ces transactions s’effectuent essentiellement au sein de groupes consacrés.« Plus de 450 millions de personnes se rendent sur ces groupes chaque mois », assure la responsable. Le nouvel espace, plus facilement accessible, pourrait permettrede décuplerl’activité.« C’est une extension naturelle du réseau social », estime Colin Sebastian, du courtier RW Baird.
Baptisée « Marketplace », la fonctionnalité ne sera dans un premier temps disponible que dans quatre pays : les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’ Australieet la Nouvelle- Zélande. Elle ne sera par ailleurs présente que sur l’application de mobile de Facebook sur iPhoneet smartphones Android. L’entreprise de Menlo Park promet un lancement sur de nouveaux territoires« au cours des prochains mois », ainsi qu’une version pour ordinateurs.
Il n’est pas nécessaire de créerun compte ou de renseignerdes informations personnelles. C’est le profil Facebook qui est utilisé.
Avec son interface épurée, Marketplace mise sur la simplicité. Une photo, une description, un prix : quelques dizaines de secondes suffisent pour mettreun objet en vente. Et il n’est pas nécessaire de créer un compte ou de renseigner des informations personnelles. C’est le profil Facebook qui est utilisé. Côté acheteur, le service fait la part belle aux photos. Il sélectionne également automatiquement les annonces susceptibles d’intéresser les utilisateurs en fonction de leurs centres d’intérêt. Des outils de recherche sont aussi proposés.
Distinguer les arnaques
Facebook donne ainsi un coup de vieux au Bon Coin et, surtout, à Craigslist, construits initialement autour d’un site Internet classique. Neuf ans après le lancement des premiers smartphones, le service américain ne dispose toujours pas de sa propre application mobile ! Les deux plates-formes reposent également sur les courriers électroniques. Sur Marketplace, les communications se font par Messenger, la populaire application de messagerie du réseau social, qui peut également êtreutilisée pour réglerles achats. A peine lancé, FacebookMarketplace a déjà dérapé. Le nouveau service du réseau social, qui permet à des particuliers de publierdes petites annonces localement, a immédiatement été exploité par des vendeurs de drogues, d’armes et de services de prostitution, comme ont pu le constater le New York Timeset la BBC, ainsi qu’un certain nombre d’internautes, qui ont exprimé leur étonnement.
This new Facebook Marketplace looks well good https://t.co/JN7wmibNm1— sophie_westonn (@Sophie Weston)
Lancée lundi 3 novembre aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australieet en Nouvelle- Zélande, la plate-forme interdit explicitementla vente de certains produits ou services : drogues, armes,« produits ou services adultes »,ou encore alcool, tabacet animaux. Ce qui n’a pas empêché ce type d’annonces d’être publiées sur le site.
« Un problème technique »
Dans un communiqué, une porte-parole de Facebook a expliqué qu’un« problème technique »a empêché le système« d’identifier les publications qui violaient les règles ». Elle a assuré que Facebook travaillait à réglerle problème, avant d’exprimer les regrets de l’entreprise :« Nous vousprésentons nos excuses pour ce problème. »
Depuis, assure le magazineaméricainThe Verge,« le problème semble avoirété résolu ». Ses journalistes n’ont plus trouvé de contenu violant les règles du réseau socialsur Marketplace. Autre avantage :« Un niveau supérieur de confiance et de sécurité, car les vendeurs devront utiliserleur véritable identité », estime Brian Blau, analyste chez Gartner. Même si de faux comptes existent également sur Facebook, il pourrait ainsi être plus facile de distinguerles arnaques et les guets-apens qui consistent à attirerles acheteurs ou vendeurs dans des lieuxisolés. Un algorithme pour corrigerles problèmes de l’algorithme : Adam Mosseri, le responsable du fil d’actualité de Facebook, a annoncé ce 14 septembreque l’entreprise travaillait à un système permettant de détecterautomatiquement les articles d’actualité diffusant de fausses informations, et de les exclurede sa sélection des « sujets du moment ».
Cette fonctionnalité, qui n’existe pour l’instant qu’aux Etats-Unis, propose une liste des sujets les plus partagés et commentés sur le réseau socialà un moment donné. Ces derniers mois, des conservateurs américains avaient accusé Facebook de favoriserles sujets « de gauche » dans sa sélection.

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