Sept habitants civils et deux rébélles des Adf-Nalu, ont été tués lors d' une nouvel attaque meurtrière des rébélles des Adf dans le quartier BOIKENE situé dans la partie Nord de BENI-VILLE vers l'Est dela République Démocrtique du Congo ! Cet événement malheureux s'est passé le dimanche 09 octobre 2016, vers 17heures locale où les inciviques ont fait une incursion dans cette Ville qui devient la cible privilégiée des attaques des faux ADF encore les habitants sont morts de plus ce weekend.

Alors que les attaques se multiplient depuis deux ans dans la région de Beni au Nord-Kivu – la dernière, le 13 août, 2016, a fait une cinquantaine de morts -, un couvre-feu a été instauré la fois passé dans la ville de Beni et de Butembo. Lynchages arbitraires, barricades et défiance envers les autorités !
Dépuis la date du carnage de Rwangoma, on comprend de plus en plus que l’ennemi du peuple de Beni s’est résolument déterminé à installer ses activités génocidaires au cœur de cette ville.
En constatant la manière dont l’irruption des incursions de ces malfaiteurs se répète presque toujours à chaque fin de la semaine, on serait bien tenté de croire que le weekend tiendrait lieu du moment privilégié de ce sacrifice satanique qui a bâti ses autels dans les quartiers périphériques de la ville de Beni depuis bientôt deux mois.
En effet, ce dimanche 09 octobre 2016, vers 17 heures, s’observait le mouvement des assaillants qui envahissaient le Quartier Rwenzori de la ville de Beni. un affrontement meurtrier s’est suivi affectant les cellules de Matete, Mayangose et Mangada, lorsque les FARDC loyalistes alertés cherchaient à mettre hors d’état de nuire les tueurs qui tentaient de s’infiltrer vers Masiani en traversant le domaine universitaire de l’UCBC. C’est à Boikene que le foyer de violence s’est concentré.
Le bilan provisoire fait état de 9 morts dont un officier des FARDC du rang de Major, deux assaillants et des civils, et une école des pygmées, et plusieurs maisons incendiées à MATETE dans le Quartier ( BOIKENE-NGADI) situé dans la partie Nord de Beni-Ville, d’après les informations livrées par la correspondance de BLO sur les lieux au matin de ce lundi 10 octobre. Il y a lieu de prévenir que ce bilan est susceptible d’être revu à la hausse à mesure qu’évolue les fouilles dans le rayon ayant été affecté par l’attaque.
Entretemps, cette situation n’a pas manqué de donner lieu à une nouvelle exode interne de la population civile forcée à trouver asile dans d’autres quartiers pour se mettre à l’abri des massacres.
L’ONU impuissante ?
C’est sans doute l’élément le plus incompréhensible. Comment les casques bleus de la Monusco, présents dans la région, n’ont pas pu éviter les massacres en chaîne à Beni ? Avec 20.000 hommes sur le terrain, la RDC constitue la plus importante mission de maintient de la paix dans le monde. 3.000 casques bleus sont intégrés dans la Brigade d’intervention, au mandat offensif, chargée notamment d’appuyer l’armée dans la neutralisation des groupes armés. L’important effectif onusien se retrouve donc trop diluer sur le terrain. Pourtant à Beni, les casque bleus étaient bien présents. Pointée du doigt par la population qui ne comprend pas son impuissance, la Monusco devient la cible de violentes manifestations. Pour la société civile de Beni, « la Monusco ne fait rien, elle dit qu’elle protège la population, on ne comprend pas que les gens meurent. Ce n’est pas normal. Qu’ils partent !». Sous le feu des critiques, certains bataillons de la Monusco, particulièrement apathiques, « plus intéressés par la solde que par garantir la sécurité des civils » accuse la société civile de Beni. La leçon de Béni.
Dans ce coin, tous les ingrédients étaient réunis : des rebelles toujours plus nombreux et très actifs, un Etat absent, une armée faible, des casques bleus peu efficaces… Des ingrédients que l’on connaît bien en République démocratique du Congo puisqu’ils sont facteurs d’insécurité et de conflits depuis plus de 25 ans. Malgré les défaites rebelles, l’histoire se répète à l’Est du pays. Les deux Kivus et le Katanga ont souvent été le théâtre de guerres de basse intensité, des guerres à bas bruit. Des conflits qui opposent quelques dizaines, quelques centaines d’hommes entre eux dans des provinces grandes comme des pays. Pris isolement, le nombre de victimes paraît « faible », une centaine à Beni, mais cumuler sur plusieurs années, ces chiffres donnent le tournis. L’ONU parle de plusieurs millions. La seule leçon des massacres de Beni est que le conflit à l’Est du Congo ne s’est pas terminé avec la chute du M23. Ces attaques ont été attribuées par l’armée congolaise aux rebelles ougandais des ADF-Nalu.
Résultat : les attaques continuent, le mécontentement de la population s’est transformée en émeute et la ville est désormais placée sous couvre-feu. Pire, les assaillants auraient laissé un message annonçant leur intention de venir « égorger encore les gens à Beni - Ville ». La colère de la population est très vite montée. Contre les casques bleus de la Monusco tout d’abord, censée les protéger, puis contre le gouvernement de Kinshasa, qui semble les abandonner. L’émotion et la colère sont toujours vives à Beni, une ville du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC). Après les tueries est très vite venu le temps des questions : les ADF-Nalu sont-ils réellement les auteurs des attaques ? Quel rôle a joué l’armée congolaise ? Pourquoi la Monusco n’est pas intervenue aussi ?

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