19 décembre 2016 : silence de mort du côté des learders de l’opposition Les leaders de l'opposition congolaise se sont tue ce 19 décembre, alors que la tension ne fait que monté en République démocratique du Congo :

Du côté du Rassemblement, la large coalition des opposants dirigée par Étienne Tshisekedi, on se refuse « tout commentaire », alors que la police et l’armée sillonnent les rues du pays pour étouffer toute menace d’insurrections. Même position du côté du MLC et plusieurs autres dirigeants de l’opposition joints au téléphone par Politico.cd. Pendant ce temps, les quelques mouvements de protestations qui commençaient dans l’avant-midi ont étouffé dans l’oeuf. Comme à l’Université de Kinshasa où des étudiants qui se regroupaient pour descendre dans la rue ont fini par se disperser. Aucun responsable du politique d’ailleurs ne s’est exprimé ce lundi 19 décembre, date à laquelle l’opposition congolaise avait promis d’adresser un « carton rouge » au président Joseph Kabila pour le chasser du pouvoir, alors que le mandat du président congolais expire aujourd’hui à 23h59. Contrairement à ses habitudes, Kinshasa la chaleureuse s’est reveillée tardivement, ce lundi 19 décembre 2016.
Jusqu’à 9h00 passée, pas d’affluence au centre ville, en plein Gombe. Bureaux, magasins, boutiques, bureaux de change, etc. sont restés fermés.
Le boulevard Lumumba très fréquenté d’habitude ne l’a pas été ce lundi.
Pas assez de monde sur les arrêts de bus . Les taxis et bus publics ( Transco) qui circulent sont pour la plupart vident. Tout au long du boulevard, les vendeurs ambulants ont deserté les lieux.
A côté de l’Institut Supérieur Pédagogique( ISP/Gombe), une quinzaine de bus Transco stationnés au parking sont toujours en attentes des passagers.
« Ville morte » sans mot d’ordre
Pas l’ombre d’un seul membre du gouvernement, tant à l’immeuble intelligent( Hôtel du gouvernement), qu’aux autres ministères installés loin du bâtiment officiel. Les barrières sont restées fermées.
Même scénario dans les entreprises publiques. Tout ressemble à une journée ville morte qui ne dit pas son nom.
Cependant, une exception est observée au Fonds pour la Promotion de l’Industrie( FPI) où le travail se déroule normalement. Les agents et cadres ont répondu presents. Son directeur général, Patrice Kitebi, a même animé sa réunion du comité directeur comme tous les lundi. Que va-t-il se passer maintenant en RDC?
Les négociations entre l'Opposition et la Majorité sont suspendues jusqu'au 21 décembre, que va-t-il se passer à présent en République démocratique du Congo. Les évêques catholiques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont ajourné les discussions entre les alliés de Joseph Kabila et les opposants congolais le samedi 17 décembre après avoir en vain tenté de parvenir à un accord.
En effet, le Pouvoir et l’opposition ont trouvé un compromis dans le dossier des prisonniers politiques le vendredi soir. Une demande de libération ou d’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de 254 personnes mais avec une liste de sept personnalités prioritaires a été approuvée.
« Les négociations ont échoué »
«Il y a 254 personnes qui ont besoin que l’on s’occupe d’elles. On a créé une commission de magistrats qui vont se prononcer là-dessus, nous ne pouvons remplacer les magistrats», détaillait Lambert Mende, Porte-parole du gouvernement et représentant de la Majorité présidentielle à ces discussions. Pourparlers du Centre interdiocésain: Kabila a fait preuve de bonne foi. Les travaux reprennent ce mercredi
Les discussions directes entre signataires de l’Accord de la Cité de l’Union africaine et le Rassemblement doivent encore se poursuivre. La fumée blanche tant attendue du Centre Interdiocésain n’a pas apparu sous la médiation des princes de l’Eglise catholique. Ces derniers, sur invitation du Saint-Père de Rome, se sont rendus au Vatican, en laissant les trois commissions dans un goût d’inachevé. Les participants à ces pourparlers sont loin d’harmoniser les divergences qui les opposent sur les faits mineurs, surtout que l’avenir de la République semble suspendu à cause des intérêts mesquins, en attendant les conclusions des travaux.
C’est la raison pour laquelle la CENCO a mis en contribution le Président de la République, Joseph Kabila Kabange et le président du comité de sage du Rassemblement, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. La Majorité présidentielle ayant accordé beaucoup de concessions, la balle est dans le camp du Rassemblement qui doit faire de même, pour une transition apaisée en Rdc.
A ce sujet, Azarias Ruberwa, signataire de l’Accord de la Cité de l’Union africaine, a indiqué qu’il y a des avancées significatives dans l’une ou l’autre commission, en même temps qu’il y a des points sur lesquels il faille travailler. « Je pense que l’urgence aujourd’hui, c’est de concevoir un message commun qui puisse donner la paix des esprits, de sorte que la journée du lundi, rien ne se passe de mauvais ; qu’il n’y ait pas de Congolais de n’importe quelle province, de n’importe quelle commune de Kinshasa qui soient tués, ou qui meurent à cause des divergences politiques. C’est extrêmement important» a-t-il lancé dans un appel à l’apaisement

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