En Ouganda, confusion, malaise et mensonges au royaume du Rwenzururu ! De violents affrontements entre police et gardes royaux ont fait plus d’une centaine de victimes fin novembre à Kasese, dans l’ouest du pays. La situation reste confuse. C’est une petite ville du Far West ougandais, au pied de la chaîne du Rwenzori, frontière naturelle avec la République démocratique du Congo (RDC) voisine. Le long des artères principales, entrecoupées de pistes de terre, s’alignent des petites maisons d’un ou deux étages. Nous sommes à Kasese, fief des Bakonzo, au royaume de Rwenzururu :

Pourtant, c’est pour une autre affaire, datant de mars, que le roi du Rwenzururu a été présenté devant le juge, mardi 13 décembre, qui lui a confirmé les onze charges qui pèsent contre lui, dont « meurtre », « tentative de meurtre » et « terrorisme ».
Population sonnée
Si « le calme est revenu à Kasese, il n’y a plus de tirs, et les troupes de police sont stationnées, la situation reste très tendue », rapporte Wilson Bwambale, un responsable associatif de la ville. Les corps de 51 personnes non identifiées, tuées fin novembre lors d'affrontements entre les gardes d'un souverain local et les forces de sécurité dans la région de Kasese dans l'ouest de l'Ouganda. La population est comme sonnée. Nombreux sont ceux qui avaient un proche dans la résidence du roi. Certains ont pu reconnaître les corps de leurs proches et les emporter mais, pour de nombreux autres, cela n’a pas été possible. Laissées à l’air libre, les dépouilles se sont rapidement décomposées rendant impossible toute identification. Le week-end des 26 et 27 novembre, de violents combats ont opposé les forces armées ougandaises (UPDF) et la police aux membres de la garde royale du souverain du Rwenzururu, Charles Wesley Mumbere. Le dimanche, l’assaut du palais avait abouti à l’arrestation du roi, et des combats ont eu lieu dans le district jusque dans la journée du lundi. Ils ont fait 62 morts selon un bilan officiel, davantage selon plusieurs locales.
Kampala a ordonné l’assaut après un ultimatum exigeant le démantèlement de la garde royale soupçonnée de faire partie d’une milice liée à un mouvement prônant la création d’une « République de Yiira » sur la zone frontalière entre l’ouest de l’Ouganda et une partie du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Arrestation en Ouganda du Premier ministre d'un souverain traditionnel ! La police ougandaise a déclaré avoir arrêté jeudi le Premier ministre du royaume traditionnel de Rwenzururu, dans l'ouest de l'Ouganda, dont le souverain est accusé de trahison pour une tentative présumée de renverser le gouvernement de Kampala.
Le porte-parole de la police, Suwed Manshur, a expliqué que Johnson Thembo Kitsumbire "avait été arrêté cet après-midi" mais a refusé d'en dire davantage.
Le porte-parole du royaume, Clarence Bwambale, a confirmé l'arrestation mais l'a jugée "incompréhensible".
Cette arrestation est survenue au lendemain de l'inculpation pour trahison du roi Charles Wesley Mumbere et de 151 autres personnes.
Le roi arrêté fin novembre avait déjà été inculpé mercredi de terrorisme, vol aggravé et meurtre. Ces chefs d'inculpation et celui de trahison sont passibles de la peine capitale.
Les inculpés sont accusés d'être impliqués dans les combats qui ont éclaté le 26 novembre à Kasese où, selon la police, des policiers avaient été attaqués par des gardes du roi.
D'après la police, ces gardes faisaient partie d'une milice liée à un mouvement prônant la création d'une "république de Yiira" sur la zone frontalière entre l'ouest de l'Ouganda et une partie du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.
Les combats s'étaient poursuivis le lendemain avant de prendre fin avec un assaut du palais royal donné par la police.
Le bilan officiel a été établi à au moins 87 morts, mais la population locale estime qu'il pourrait dépasser les 100 morts. Cent cinquante deux personnes, dont un souverain local, ont été inculpés mercredi pour trahison, en lien avec des violences qui avaient fait au moins 87 morts fin novembre dans la région de Kasese, dans l'ouest de l'Ouganda, a-t-on appris auprès de leur avocat.
Le roi du Rwenzururu, Charles Wesley Mumbere, "a été inculpé aujourd'hui (mercredi) avec 151 autres personnes pour trahison" par le tribunal de Jinja, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale Kampala, a indiqué à l'AFP leur avocat, Evans Ochieng.
"Mes clients, y compris le roi, nient absolument les accusations. Tout a été fabriqué de toutes pièces par l’État", a-t-il plaidé, précisant que tous avaient été maintenus en détention.
Le roi était apparu seul mercredi devant le même tribunal, qui l'avait inculpé pour terrorisme, vol aggravé et meurtre, a précisé l'avocat. Ces chefs d'inculpation et celui de trahison sont passibles de la peine capitale en Ouganda.
Ces personnes sont accusées d'être impliquées dans les combats ayant éclaté le 26 novembre à Kasese où, selon la police, des policiers avaient été attaqués par des gardes du roi du Rwenzururu.
D'après la police, ces gardes faisaient partie d'une milice liée à un mouvement prônant la création d'une "république de Yiira" sur la zone frontalière entre l'ouest de l'Ouganda et une partie du Nord-Kivu, en RD Congo.
Les combats s'étaient poursuivis le lendemain dans certains quartiers de Kasese, puis s'étaient étendus en dehors de la ville, et avaient pris fin, le même jour, lorsque la police avait pris d'assaut le palais du roi.
Le bilan officiel est d'au moins 87 morts, mais la population locale estime qu'il pourrait dépasser les 100 morts.

Commentaires