Un calme de douleur s'observe au sein des habitants civils à Nyanzale, une localité situé dans la province du Nord-Kivu, àl'Est dela République Démocratique du Congo, après l’incursion meurtrière des mai-mai qui a causé, une dizaine de morts le jour de Noel Nyanzale est une localité de la chefferie de Bwito en Territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. "Les victimes sont toutes hutu. Il y a une fillette de huit ans, un père de famille, le reste sont des femmes", s'est contenté de détailler à l'AFP M. Mahano. "Les maï-maï Mazembe [milice nande] et leurs alliés sont venus attaquer Nyanzale dimanche matin. L'armée est intervenue pour rétablir l'ordre", a déclaré le porte-parole local de l'armée, le major Guillaume Djike, selon qui les combats se sont déroulés entre 05H00 et 07H00 du matin. Six miliciens Mazembe ont été tués, a-t-il ajouté. Nyanzale est une localité peuplée majoritairement de Hutu. Au total, au moins 35 civils ont été tués au Nord-Kivu pendant le weekend de Noël. Dans le territoire de Beni (nord de la province), un massacre imputé par les autorités à une rébellion ougandaise musulmane a fait au moins 22 morts à Eringeti et dans ses environs. L'antagonisme entre communautés hutu et nande est exacerbé depuis plus d'un an par une série d'attaques de villages par des milices de chaque camp dans une zone couvrant les confins des territoires de Rutshuru, Lubero et Masisi, dans le centre du Nord-Kivu. Les Hutu, rwandophones, sont largement tenus pour des étrangers par les communautés se considérant comme "autochtones" dans cette région, comme les Nande ou les Hunde. Cette querelle sur la "nationalité" se superpose à des conflits fonciers liés à une migration vers le nord de cultivateurs hutu contraints d'abandonner leur terre du Sud de la province pour des raisons économiques liées au prix du foncier ou sous la pression de grands propriétaires :

La fois passé à KATAMNGA-MBALALA après que des mai-mai ont institué un impôt mensuel
Disons d’emblée que les habitants de KATANGA-MBALALA et environs ont passé la fête de Noël sous un climat de timidité. Ils sont frustrés par la présence des miliciens maï-maï depuis environ un mois.Ces citoyens du territoire de Lubero au Nord-Kivu craignent que les hostilités entre ces miliciens et les combattants FDLR rébondissent. En effet, des combattants FDLR avaient dernièrement été repoussés dans la forêt après leur défaite sur les collines de SENGA.
Pour asseoir leur suprématie, les maï-maï ont institué un payement obligatoire d’un impôt mensuel. Il s’élève à mille francs congolais. Déjà tous les habitants de VUYINGA et KATANGA ont payé chacun sa somme le vendredi 23 décembre pour le compte du mois de décembre 2016. Notre informateur sur place a indiqué qu’un timbre est remis à celui qui a payé. Pour le moment, il est difficile de prédire le sort des contrevenants car les faiseurs de la loi ont promis faire un contrôle dans un proche avenir.
Les habitants ne partent plus au champ et les conséquences se font déjà sentir. L’exemple est du marché de la semaine dernière qui n’a pas connu d’engouement. Les habitants de FUNGULA MACHO et KATRIKWAZE, majoritairement agriculteurs, ont abandonné leurs milieux et leurs champs pour s’installer les uns à KATANGA, VUYINGA, MUHANGI et les autres foncent jusque Butembo.Ce calme s’observe après l’incursion des hommes en armes présentés comme des maï-maï dans cette localité du territoire de Rutshuru dimanche matin. Les militaires FARDC et les éléments de la police nationale congolaise ont pu repousser cette attaque. Le bilan de cette brève incursion fait état d’une dizaine de morts et quelques blessés. Treize civils hutu ont été tués dimanche lors d'une attaque menée par une milice de l'ethnie nande sur la localité de Nyanzale, au Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris lundi de source officielle.
Trois miliciens nande ont été tués pendant l'intervention des Forces armées de la RDC (FARDC) pour mettre fin à la tuerie, a ajouté Alphonse Mahano, délégué local du gouverneur du Nord-Kivu.
L'attaque a eu lieu après l’attaque, jeudi, d’un groupe de maï-maï Nyatura (groupe d'autodéfense hutu) qui ont tué 13 civils nande dans une localité voisine, Bwalanda. «Les maï-maï ont également enregistrés 2 morts dans leurs rangs », indique un habitant de la place ajoutant aussi qu’un militaire FARDC a été blessé.
Lundi 26 décembre, les habitants qui avaient fui ont commencé à regagner leurs maisons. Le renforcement des effectifs des militaires FARDC à Nyanzale rassure les habitants. Ces militaires ont même lancé des opérations de traque des groupes armés actifs dans la zone, à en croire une source interrogée par notre correspondant sur place à Kiwanja.
S’il est vrai que cette présence militaire est rassurante, certains habitants de la place regrettent le fait que l’armée y arrive après que des dégâts humains et matériels se sont produits dimanche. D’autres pensent en outre que seul le déploiement des forces de l’ordre ne suffit pas pour restaurer le calme à Nyanzale. Il faut que des autorités qui ont fui la contrée depuis plusieurs jours retournent dans cette localité pour rassurer la population et promouvoir la cohésion sociale. Affrontements du 19 décembre à Butembo : Le gouvernement provincial n’a assisté qu’une partie des victimes
En réalité, la population de toutes les communes en a souffert d’une manière ou d’une autre, comme l’ont précisé les bourgmestres des communes Mususa et Bulengera. Au cours de la parade de lundi 26 décembre, les participants sont revenus sur les dégâts humains et matériels enregistrés pendant les affrontements entre les forces de l’ordre et des mai-mai en ville de Butembo lundi 19 décembre. Les autres victimes appellent le gouvernement provincial à envoyer une autre délégation afin qu’elle constate les dégâts dans toutes les communes. Et le Maire apaise…
En commune MUSUSA, par exemple, une roquette a détruit une maison sans occasionner des morts. Six habitants de cette municipalité ont été blessés dont quatre grièvement. La population de la commune MUSUSA appelle le gouvernement provincial à ne pas se limiter à assister seulement une partie de victimes qui ont bénéficié de l’assistance apportée par le ministre provincial de la santé la semaine dernière. Ils souhaitent qu’« une délégation du gouvernement provincial fasse une autre descente pour évaluer les dégâts dans toutes les communes en vue de planifier comment assister les autres victimes ».
Le bourgmestre de la commune MUSUSA, MBAYITHOYA Bovic a indiqué que la majorité de ses administrés pensent qu’il aurait déjà détourné de l’assistance envoyée aux sinistrés de son entité par le gouvernement provincial.
Face à ces réclamations, le maire ad intérim de Butembo appelle les victimes de ces affrontements à la retenue. Il a promis en faire rapport à sa hiérarchie provinciale.

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