Aucune avancée mardi 24 janvier dans les discussions sur l’arrangement particulier. Les évêques n’ont pas caché leur mécontentement. Ils disent avoir imposé aux acteurs politiques un calendrier. La question du gouvernement d’union nationale doit être abordée ce mercredi et le chronogramme d’application de l’accord, jeudi, pour une signature de cette dernière phase de négociations ce samedi. Il n’y aura pas prolongation, assure la conférence épiscopale. Accord en RDC: la Cenco s’impatiente et refuse toute prolongation :

Fridolin Ambongo (CENCO): “qu’il y ait entente ou pas, nous conclurons dimanche”
Le vice-président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Fridolin Ambongo, a ouvertement exprimé son agacement ce mardi 24 janvier 2017 face à l’attitude de... Le vice-président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Fridolin Ambongo, a ouvertement exprimé son agacement ce mardi 24 janvier 2017 face à l’attitude de traîne et de blocage affichée par les parties prenantes engagées dans les discussions sur les arrangements particuliers au Centre Interdiocésain.
Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, le prélat a laissé entendre que les parties prenantes n’ont pas respecté le chronogramme des activités sensées faire avancer les choses et voit dans cette attitude le non-respect de l’impatience du peuple congolais.
Comme nt se sont passés les débats?
Les débat n’étaient pas tendus. Il n’y a pas eu débat du tout. Nous avons juste constaté que le travail qui nous avons demandé n’a pas été fait.
Qu’est-ce que vous leur avez demandé de faire ?
C’est la question de la gouvernance. Nous avions demandé que l’avant-midi soit consacré aux échanges entre les parties prenantes et qu’à 16 heures qu’on vienne avec des propositions. Nous avons d’abord exprimé notre mauvaise humeur par rapport à cette façon de faire les choses qui, selon nous, ne respecte pas beaucoup la souffrance et l’impatience du peuple. Pour qu’on en finisse avec cette histoire, nous avons donné un calendrier clair. Demain avant-midi, que les concertations bilatérales se fassent entre les parties prenantes. De sorte que l’après-midi qu’on nous ramène des propositions concrètes parce que notre intention demain c’est d’aborder les questions de la gouvernance. On ne reportera pas pour après-demain.
Vous pensez que les travaux aboutiront ?
Les travaux aboutiront dans le sens que nous aurons une conclusion. Qu’il y ait entente ou pas entre eux. Nous conclurons ce qui relève de notre compétence en tant que médiation. Et nous partirons le dimanche.
Est-ce que la CENCO arrivera au point de dénoncer le camp qui est responsable de cette lenteur?
La CENCO a des idées très claires. Pour le moment nous parlons directement aux concernés. Nous n’avons pas encore parlé au peuple. Nous mettons encore les concernés devant leurs responsabilités. Mais si ça continue à se jouer comme nous le voyons maintenant. Nous allons tirer nos conclusions.
Que comptez-vous faire concrètement?
Ce que nous allons faire c’est de les accompagner en tant que médiation pour qu’ils mettent de l’eau dans leur vin. Jusque-là nous espérons que nous arriverons à un compromis. Donc ça ne va pas échouer. Dans un entretien accordé ce mardi 24 janvier 2017 à ACTUALITE.CD, le Député National Henry Thomas Lokondo fustige le fonctionnement actuel de la Majorité Présidentielle.
Alors que les enjeux politiques sont de taille, l’élu de Mbandaka aurait voulu que le débat soit ouvert à tous les présidents des partis politiques que compte la plateforme au pouvoir afin que chacun donne son point de vue. Malheureusement, rien de tel, selon lui. Le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’archevêque Fridolin Ambongo, ne cachait pas son mécontentement ce mardi soir : « Ce n’est pas un blocage. Je crois que c’est une paresse de la part de la classe politique, dénonce-t-il. Il y a des contacts qui auraient dû prendre, mais ils n’ont pas pris. Pour quelle raison ? Eux-mêmes savent pourquoi, mais nous, nous ne pouvons pas continuer à jouer à ce jeu-là ».
L’accord sur la composition du Conseil national de suivi, premier volet de cet arrangement particulier, avait réjoui lundi soir l’Eglise catholique. Mais des points de blocage demeurent, notamment au niveau du partage du pouvoir au sein du futur gouvernement d’union nationale. La majorité et le Rassemblement de l’opposition n’arrivent pas encore à s’entendre, ni même à se voir.
Malgré les difficultés, le nonce apostolique, l’émissaire du Vatican, Mgr Montemayor, croit qu’un accord peut être arraché : « Rien n’est facile, admet-il. Ici c’est une lutte permanente pour donner des petits pas pour des grands bouts pour préparer les élections. Je compte qu’il y aura des tentatives de blocage (...) Mais la pression internationale sera là continuellement et personne ne veut la déstabilisation de ce pays parce qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Les autres ont échoué. Si ça est un échec aussi, alors il y aura des explosions sociales ». Ultimatum de la Cenco, pressions internationales, chaque jour compte, dit l’Eglise catholique, pour tenir l’objectif d’élections d’ici à la fin 2017.
Un seul motif de satisfaction pour l’Eglise Catholique, trois des quatre délégués proches du Premier ministre Samy Badibanga qui refusaient de signer l’accord du 31 décembre se sont présentés pour participer aux discussions. Les ministres José Makila, Jean-Lucien Bussa et Azarias Ruberwa.

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