CAN 2017: le Gabon joue sa dernière carte dans cette compétion sportive dela CAF : Ce dimanche 22 janvier, le Gabon, pays organisateur de la CAN 2017, va affronter le Cameroun dans un match décisif pour la qualification pour les quarts de finale. Les Gabonais doivent impérativement gagner pour poursuivre l’aventure, car un tout autre résultat pourrait les éliminer de leur propre compétition dans un contexte particulier :

D’ailleurs le président du Gabon, Ali Bongo, a assisté à l’entraînement de l’équipe du samedi matin. Pour José Antonio Camacho, c’est plus un soutien qu’une pression. « Le président a toujours montré qu’il soutenait la sélection. Il nous a dit que le peuple attendait beaucoup de nous. Ce qui est intéressant, c’est qu’on ne me parle jamais de football, on ne fait que de me rabâcher qu’on joue sous pression. Toutes les équipes sont sous pression il me semble non ? Nous, on va essayer de gagner face au Cameroun, car il n’y a que cela qu’on puisse faire », souligne l’entraîneur espagnol.
Didier Ovono, gardien des Panthères, reste sur la même ligne que son sélectionneur, affirmant que si le président était présent, auprès des joueurs, c’était pour les soutenir et non pour mettre de la pression, car les 23 Gabonais qui composent la sélection, savent qu’ils sont dos au mur quant à une qualification pour les quarts. Pour le gardien gabonais, c’est une première finale à disputer.
Un contexte particulier
Le Gabon avait déjà reçu la CAN, en tant que co-organisateur avec la Guinée équatoriale, en 2012. Toutefois, le contexte n’était pas le même. « La préparation a été différente par rapport à 2012, car le contexte politique a, un tout petit peu, miné les conditions de travail. En 2012, il n’y avait pas de CAN post-électorale. Là, sur cette CAN 2017, c’est le cas. Ensuite, on a eu très peu de temps pour assimiler les idées du nouveau sélectionneur. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons tâtonné lors du premier match face à la Guinée-Bissau. La Coupe d’Afrique des nations est là, on est le pays organisateur, donc on se doit de mouiller le maillot avec plus de volonté et d’amour pour la patrie. Le climat n’est pas comme en 2012, mais on est conscient qu’en gagnant face au Cameroun, on peut apporter un peu de joie dans le cœur du peuple gabonais », assure Didier Ovono.
Un nouveau sélectionneur, le contexte au pays et la difficulté de la compétition sont trois facteurs qui sont à prendre en compte, quand on regarde le parcours des Panthères jusqu’à maintenant. D’ailleurs l’entraîneur espagnol a confirmé qu’il a manqué de temps pour préparer l’équipe, toutefois, pour lui le plus important, c’est l’attitude de ses joueurs sur le terrain : « Evidemment que le staff technique n’a pas eu le temps de connaître beaucoup plus l’équipe. Ce n’est pas comme-ci nous étions tous ensemble depuis deux ans à préparer cette compétition. Le football est ainsi fait, mais il faut voir que la plupart des joueurs jouent en Europe et nos méthodesne sont pas très éloignées de celles-ci. Le plus important, c’est de tout coordonner et de faire plaisir au public avec une attitude irréprochable des joueurs sur le terrain ».
Didier Ovono est conscient de l’enjeu de cette rencontre face au Cameroun, qui pourrait conduire à une qualification… ou à une élimination. Toutefois, il prend ses responsabilités et réaffirme sa volonté d’offrir une victoire aux supporters des Panthères. « Le public gabonais est très exigeant. Ça fait 13 ans que je joue avec les Panthères et je les ai habitués à ne pas prendre de but. Je préfère toutefois qu’on me critique moi, plutôt que les jeunes de l’équipe. Et puis en Afrique, peu importe la manière dont vous encaissez un but, c’est toujours de votre faute. Je ne fais plus attention aux critiques, sinon on ne s’en sort plus. En Europe, par exemple, il y a des supporters qui poussent des cris de singe, et si vous sortez de votre match à cause de ça, ils sauront comment vous atteindre.

Commentaires