En aucun cas, ils n’auraient manqué ce choc entre leur patrie, le Sénégal, et le Cameroun. CAN 2017: les supporters sénégalais prêts pour la bataille face au Cameroun. A Franceville, les supporters des Lions de la Téranga sont là pour pousser cette équipe qui se retrouve en quarts de finale. Des supporters soutenus par leurs autorités L’ambassadeur du Sénégal au Gabon et son équipe ont accueilli à Franceville des supporteurs venu de la sous-région, de Libreville, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et bien entendu du Sénégal. Dans le stade de Franceville, les supporters du Sénégal venus d’un peu partout devraient mettre le feu lors de la rencontre choc face au Cameroun samedi 28 janvier à Libreville. Jeudi, ils ont répété les chants et danses pour pousser les Lions de la Téranga. Le douzième homme sera bien à l’heure :

La Fédération sénégalaise de football a aussi participé en termes de budget. Cette opération avait déjà été mise en place lors de la dernière CAN en Guinée équatoriale. Quel que soit le lieu qui abrite la compétition, beaucoup sont prêts à venir pour soutenir les Lions.
Comme Abdoulaye Thiam, la mascotte de l’équipe nationale. En 2002, il était dans le stade au Mondial organisé en Corée du Sud et au Japon. Il a vécu la victoire du Sénégal face aux Bleus, champions du monde en titre. A l’époque, il n’était que trois. « J’ai réussi à faire chanter mes voisins asiatiques pour nous», avoue-t-il fièrement.
Aujourd’hui, ils sont des centaines. «On chante, on danse, on crie», raconte ce monsieur de 62 ans, désormais retraité de La Poste. A tel point qu’il n’a même pas le temps de regarder le match… Pendant la rencontre, les supporters animent sans arrêt. «Il faut que l’on se démène pendant 90 minutes pour les encourager», annonce Abdoulaye Thiam.
« Il faut que les joueurs sentent la présence de leur pays »
Un autre supporter se délecte, lui, du jeu du Sénégal et voue un culte au jeune Baldé Diao Keita. «Je l’adore, il a donné tout ce qu’il avait à chaque fois qu’il était sur le terrain», dit-il. A ses côtés, Bissane Diop, qui habite à Libreville depuis dix-huit ans, ne pouvait manquer sous aucun prétexte ce match face aux Lions Indomptables, qui s’annonce palpitant.
A chaque fois que l'équipe du Sénégal se déplace en Afrique centrale, il est du voyage. «Je suis un patriote. Je ne pouvais pas rater cette nouvelle opportunité», lâche-t-il, avec son maillot aux couleurs du pays. Il a suivi les Lions lors des deux dernières CAN.
«Il faut que les joueurs sentent la présence de leur pays. Ils ne doivent pas être seuls au stade. On chante les chansons du pays tel que"Allez les guerriers". Cela pendant tout le match. Pour nous, c’est aussi une compétition». Il poursuit : « notre slogan, c’est"le Sénégal en vaut la peine". » Bissane Diop sent désormais une équipe motivée : «Cela fait longtemps que je n’ai pas vu mes frères jouer comme ça. Je sais que les Lions n’ont jamais rien gagné. Mais là, je sens que c’est notre tour. Nous sommes tous unis ici pour la victoire finale», conclut-il.
Jeudi après-midi, alors que soleil était au zénith, la chaleur était encore plus forte dans la maison du Sénégal à Franceville, louée pour l'occasion, à quelques encablures du stade. On a transpiré à grosses gouttes pour répéter cette soirée de samedi que chacun espère victorieuse. Le football se joue à 11, et se gagne à 12 ! Tous ces déplacements ont été en partie financés par le ministère sénégalais des Sports. Ceux qui sont arrivés à Libreville ont été pris en charge par le comité des supporters, logés et nourris avant de transiter pour Franceville.
Del'autre conté, Le Burkina Faso va affronter le samedi 28 janvier la Tunisie au Stade de l’Amitié à Libreville, lors du premier quart de finale de la CAN 2017. La rencontre, comme tout match décisif, devrait se jouer sur des détails. Du côté du Burkina Faso, un homme est au centre des attentions à cause de ses prestations, le gardien Hervé Koffi.
On dit souvent que pour gagner une Coupe d’Afrique des nations, il faut de bons attaquants pour marquer, mais dans le football moderne, il faut également de bons éléments défensifs pour éviter d’en prendre. Lors de la phase de groupes, le Burkina Fasoa marqué à quatre reprises et n’en a encaissé que deux. Nous sommes donc allés rencontrer le gardien des Etalons, Hervé Koffi.
Hervé Koffi, un gardien humble
Hervé Kouakou Koffi, gardien âgé de 20 ans, participe à sa première Coupe d’Afrique des nations. « Quand je suis arrivé au Gabon, je me suis dit que ce n’était pas une compétition comme les autres, c’est différent, la CAN est différente, et surtout elle est regardée dans le monde entier. Il y a une autre pression, mais c’est à toi de travailler pour surmonter la pression et rester concentré pour bien aborder les matches. C’est ce que j’ai fait et ça a payé », confie l’international burkinabè.
Les débuts du jeune gardien ne sont pas forcément faciles à la CAN, surtout quand on ne compte que quatre sélections au moment de commencer l’épreuve. « Les deux buts que j’ai encaissés, c’est un manque d’expérience, mais je vais continuer à travailler. Je veux faire parler de moi dans cette CAN, mais il faut toujours garder la tête sur les épaules », affirme Hervé Koffi.
Cette compétition est d’autant plus importante que Hervé Koffi a finalement très peu d’expérience, et elle n’est pas comparable avec ce qu’il vit au sein de son club. « Là, on fait partie des meilleurs du Burkina. On se retrouve donc à un autre niveau qu’en club. Avec la sélection burkinabè, on parle d’éliminatoires de la Coupe du monde et de la CAN, alors qu’avec l’ASEC Mimosas, c’est le championnat, la coupe et la Ligue des champions. Ce n’est pas comparable en termes d’exigences », admet le Burkinabè.
Une carrière en pleine ascension
Sa carrière, Hervé Koffi la débute au pays au B.Faso.

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