Facebook a annoncé, mercredi 25 janvier, le recrutement d’Hugo Barra, qui conduisait jusque-là le développement internationaldu fabricant de téléphones chinois Xiaomi. Facebook se dote d’un nouveau patron de la réalité virtuelle Convaincu que « la réalité virtuelle a la possibilité de devenir la plateforme la plus sociale », Facebook en a fait l’un de ses principaux axes de développement. Le Brésilien, âgé de 40 ans, et qui avait dans une vie antérieure présidé aux destinées du programme Androïd de Google, va« diriger tous les efforts de Facebookdans la réalité virtuelle, y compris l’équipe d’Oculus », a expliqué Mark Zuckerberg, le patron du premier réseau socialmondial sur sa page personnelle :

Accusé de biais politique, Facebook limite le rôle de ses employés dans les « Trending topics »
Le réseau social, accusé en mai de censurer les sites conservateurs dans les « sujets tendance » mis en avant sur sa plate-forme, vient d’en modifier le fonctionnement. « Hugo partage ma conviction que la réalité virtuelle et augmentée nous permettra d’expérimenter des choses complètement nouvelles et d’être plus créatifs que jamais auparavant », a-t-il ajouté.
Dans une réponse à ce message, Hugo Barra a annoncé qu’il rejoindrait la compagnie de Palo Alto« dans quelques mois ». Deux jours plus tôt, il avait annoncé sa décision de quitterson poste de vice-président de Xiaomi« pour une nouvelle aventure »qui devait le ramenerdans la Silicon Valley. Tout en soulignant qu’il comptait préalablement prendrele temps de souffleraprès trois années passées essentiellement en Chineet en Inde, qui «ont commencé à affecter[sa] santé ».
Lors de sa conférence annuelle pour les développeurs, en avril 2016, Mark Zuckerberg a érigé la réalité virtuelle et la réalité augmentée comme l’un des trois principaux axes de développement de Facebook pour les dix années à venir.« Je pense que la réalité virtuelle a le potentiel pour devenirla plateforme la plus sociale, car vousavez vraiment l’impression d’y êtreavec une autre personne »,avait-il argumenté. Signe de l’intérêt de Facebook dans ce secteur, le rachat d’Oculus Rift pour deux milliards de dollars (1,86 milliard d’euros) dès 2014 a donné lieu au lancement commercial du casque Oculus Rift puis des contrôleurs Oculus Touch en 2016. Facebook avait alors vivement démenti ces accusations, enquêteinterne et documents à l’appui, et rappeléles« règles rigoureuses »auxquelles étaient soumises les équipes travaillant sur les « Trending topics » : «Ces règles interdisent toute censure sur la base d’opinions politiques ».Vendredi, Facebook a de nouveau fait référence à cette affaire, assurant que les nouveaux changements nécessiteront« moins de décisions individuelles sur les Topics ». L’entreprise a tenu à préciserque« Facebook est une plate-forme pour toutes les idées, et nous nous engageons à ce que les Trending restent un moyen pour les gens d’accéder à une large gamme d’ idéeset de commentaires sur des sujets variés. »
L’entreprise a toutefois précisé que des humains travailleraient toujours sur ces Trending topics, notamment pour« s’assurer qu’un topic est bien lié à un événement d’actualité dans le monde. Le sujet #lunch [déjeuner] est discuté tous les jours partout dans le mondeà l’heure du repas, mais ce ne sera pas un Trending Topic ». Selon le site Quartz, Facebook aurait remplacé son équipe éditoriale par une équipe d’ingénieurs. Le changement restera discret pour les utilisateurs américains de Facebook, mais il n’est pas aussi anodin qu’il en a l’air. Vendredi 26 août, le réseau social a annoncéque le rôle de ses employés dans la sélection et la description des « Trending topics », qui indiquent, aux internautes américains seulement, les sujets d’actualité les plus discutés sur le site, serait réduit.
Jusqu’ici, chaque « Trending topic » était affiché sous forme de mot-clé, suivi d’une description du sujet rédigée par des employés de Facebook. Désormais, cette phrase sera supprimée. Pour la remplacer, un algorithme sélectionnera automatiquement un extrait d’un article de presse relatif au sujet concerné, qui s’affichera quand l’utilisateur passera sa souris sur le mot-clé.
Cette annonce est loin d’être uniquement technique : elle intervient trois mois après une polémique entourant ces « Trending topics ». Selon le site spécialisé américain Gizmodo,citant des témoignages anonymes d’anciens sous-traitants ayant travaillé sur les « Trending topics »,le premier réseau social au mondeavait censuré des sites conservateurs dans cet espace. Ils affirmaient notamment que ce fil n’affichait pas de manière fidèle les sujets les plus populaires sur le réseau social, et que certains y étaient artificiellement ajoutés ou retirés. Deux témoignages accusaient certains responsables d’équipe d’avoir régulièrement censuré des sujets d’actualité concernant le Parti républicain, d’avoir interdit de donnerdes liens vers certains sites très conservateurs, et d’avoir supprimé des sujets liés à Facebook lui-même. Pourtant, dans les jours qui précédaient, cette Londonienne de 27 ans n’avait rien vu venir. Sur Facebook, presque tous ses amis, issus comme elle de la cosmopolite capitale économique du pays, avaient partagé les arguments du « Remain ». La campagne adverse, celle du « Leave », était absente de son flux.« Quand je suis allée me coucher, hier soir, je me sentais optimiste, et une grande part de cet espoir venait de l’état. Facebook est-il un danger pour la démocratie ?
Aux Etats-Unis comme en France, les internautes se déchirent sur le réseau social le plus fréquenté du monde. Ce forum, géré par un algorithme qui se dit « agnostique », est-il capable de susciter un vrai débat des un...... ?

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