Human Right Watch (HRW) relève quelques défis majeurs qui entourent l’accord signé le 31 décembre 2016 par l’opposition et le pouvoir à l’issue des discussions organisées par la CENCO. Human Right Watch émet des doutes quant à l’exécution de l’accord du 31 décembre Human Right Watch (HRW) relève quelques défis majeurs qui entourent l’accord signé le 31 décembre 2016 par l’opposition et le pouvoir à l’issue des discussions organisées par la... :

En dépit des réunions tripartites Majorité, Opposition et CENCO qui débutent ce mardi 3 janvier 2017 pour définir la mise en œuvre de l’accord, HRW soulève une autre préoccupation:
«Kabila n’a pas encore signé l’accord bien que l’avis selon lequel il suffit que ses représentants l’aient signé en son nom soit largement répandu, l’accord aurait probablement beaucoup plus de crédibilité aux yeux de la population s’il portait la signature de Kabila»
Autre problème évoqué par l’ONG :
«Les formations d’opposition Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et Front pour le respect de la Constitution ont émis des réserves sur l’accord concernant le fait que Kabila puisse rester au pouvoir pendant la transition»
Ces quelques défis de Human Rights Watch sont contenus dans un rapport publié ce lundi 2 janvier 2017 au sujet du compromis politique trouvé entre une frange de l’opposition et la MP. Le ministre congolais en charge de la communication, Lambert Mende et l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de la CENCO ne sont pas d'accord sur le caractère inclusif ou non de cet accord que toutes les parties prenantes n'ont pas signés. M. Mende, a déclaré à la BBC que toutes les parties prenantes au dialogue n'avait pas signé le document qui selon lui n'est pas inclusive et que beaucoup reste à faire.
"Ce qui a été reproché à ce dernier accord c'est un déficit d'inclusivité du fait de l'absence d'une partie de la classe politique. Force est de constater et le gouvernement le regrette que ce grief fondamental fait à l'accord du 18 octobre n'a pas été rencontré au Centre interdiocésain dans la mesure où une frange importante de l'opposition ainsi qu'une partie importante de l'opposition politique n'ont pas apposé leur signature dans le texte final", a notamment dit M. Mende.
L'abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui a assuré la médiation, estime pour sa part que le dialogue est inclusif même si le Front pour le respect de la constitution ne l'a pas signé. Y a-t-il véritablement un accord en République démocratique du Congo ? L'encre était à peine sèche que la majorité affirmait avoir signé « sous réserves ». Son problème : le manque d'inclusivité. Le Front pour le respect de la Constitution, MLC en tête, n'a pas signé. Tout comme les membres du gouvernement actuel qui pourrait tomber, à commencer par le Premier ministre Samy Badibanga. Pour le MLC comme pour le Rassemblement de l’opposition, il s'agit d'un prétexte. Sous le feu des questions des journalistes, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, a expliqué la position de sa famille politique.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets, a répété Lambert Mendé, lors de son point de presse. Le ministre de la Communication a rappelé que le précédent accord signé le 18 octobre avec une frange minoritaire de l'opposition avait été contesté. L'objectif de la majorité, selon lui, c'est d'obtenir un plus large consensus pour éviter toute contestation à venir. «L’accord prévoit notamment l’organisation dans le courant de 2017 d’élection présidentielle, législatives et provinciales (…) mais il n’établit pas de calendrier détaillé. Il ne précise pas clairement comment le conseil de suivi sera structuré, ni quand le premier ministre et le gouvernement seront nommés. De nombreux observateurs doutent également que le pays soit en mesure d’organiser trois élections en 2017 et estiment qu’il serait plus réaliste de mettre l’accent sur les élections présidentielle et législative avant d’organiser des élections provinciales», a déclaré le HRW.
La coalition au pouvoir en République démocratique du Congo a conditionné mardi sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d'application de l'accord de cogestion du pays à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.
Les évêques avaient invité mardi la majorité et l'opposition à déposer mercredi des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu'à l'élection du successeur de M. Kabila, selon l'abbé Donatien Nshole, porte parole de l'épiscopat congolais.
"Les évêques doivent d'abord présenter le rapport (au sujet de l'accord, ndlr) au président de la République et celui-ci devra reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire le mandat des évêques et le préciser pour la suite", a déclaré Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP).
"Avant cette étape capitale sur le plan formel sur les prérogatives du président de la République, la MP ne saura poser un acte quelconque", a précisé M. Minaku, indiquant que "c'est le moment de respecter, les prérogatives du président de la République, la Constitution et les institutions" de la République Démocratique du Congo, d'où le climat politique est instable.

Commentaires