La MP conditionne le dépôt de ses propositions d’arrangements particuliers par l’inclusivité La Majorité présidentielle insiste sur le caractère inclusif de l’Accord du 31 décembre avant d’entamer la deuxième phase des négociations. « Nous ne déposerons nos propositions sur les... La Majorité présidentielle insiste sur le caractère inclusif de l’Accord du 31 décembre avant d’entamer la deuxième phase des négociations. « Nous ne déposerons nos propositions sur les arrangements particuliers que si la question de l’inclusivité est réglée,» a dit Lambert Mende Omalanga, président de CCU et cadre de la MP, à ACTUALITE.CD ce samedi 7 janvier 2017. «Notre position est claire. C’est également le reproche fait à l’accord du 18 octobre. Il ne faut pas que ce problème persiste :

En République Démocratique du Congo, les évêques espéraient, un rendez-vous depuis plusieurs jours. Finalement, ils ont bien rencontré ce vendredi le Premier ministre, Samy Badibanga, pour discuter de l'accord de sortie de crise trouvé le 31 décembre entre majorité et opposition, pour organiser la transition, la gestion du pouvoir jusqu'à de futures élections. Les évêques ont été reçus à la primature avec plusieurs ministres.
Les évêques ont été reçus par le Premier ministre en début d’après-midi ce vendredi. Le Front pour le respect de la constitution ne bouge pas sur ses lignes deux jours après les contacts directs avec les évêques et le Rassemblement.
« Nous avons clairement dit aux évêques qu’étant donné que le MLC et ses alliés ne seront pas au gouvernement, il est normal que nous puissions contrôler les instances qui vont travailler et qui auront la main mise sur les appareils de gestion de l’État. J’ai particulièrement été contente d’être en face de Félix Tshisekedi. J’ai clairement dit au chef de la délégation du Rassemblement qui est aussi fils d’Etienne Tshisekedi que nous ne voulons pas avoir le papa comme inspecteur et le fils comme gestionnaire. Je suis juriste et je sais de quoi je parle. Comme avocate je ne suis pas autorisée à plaider pour mon fils ou un membre de ma famille. Voilà pourquoi nous ne voulons pas voir deux membres du Rassemblement être aux commandes du comité de suivi et du gouvernement », a dit à ACTUALITE.CD Eve Bazaiba, Secrétaire générale du MLC et coordonnatrice du Front pour le respect de la constitution.
Eve Bazaiba invite en outre le Rassemblement à faire diligence dans la désignation d’un candidat Premier ministre, afin de permettre sa nomination et son investiture pendant la session extraordinaire en cours.
« Le Rassemblement doit faire vite, aujourd’hui nous sommes déjà le 07 janvier et la session se referme le 15. Il faut vite proposer le candidat Premier Ministre pour sa nomination et son investiture avant la clôture de la session, » ajoute le N°2 du MLC qui précise qu’aucun retard ne sera toléré pour la présidentielle de décembre 2017.
« Vous remarquez les tournures du Rassemblement et de la Majorité présidentielle ? Tout ceci c’est déjà du retard. Nous au Front, nous travaillons déjà sur nos propositions et on va bientôt les déposer. Nous n’accepterons plus le retard. En décembre, on doit avoir des élections. Il faut que les autres comprennent ces lourds défis. » Nos propositions sont prêtes mais elles ne seront remises que si cette question de manque d’inclusivité est réglée, » a expliqué M. Mende.
Au sujet de la mise en place du nouveau gouvernement et la clôture de la session extraordinaire prévue pour ce 15 janvier, Lambert Mende affirme qu’il faut attendre la session ordinaire de Mars prochain. « Les parlementaires ont droit au repos, » a-t-il dit.
« Je suis moi-même parlementaire . Je ne vois pas l’urgence de la convocation d’une deuxième session extraordinair e. Les parlementaire s ont droit au repos. Si jamais on n’a pas le nouveau gouvernemen t avant le 15 janvier, l’actuel gouvernemen t va poursuivre en attendant la session de Mars, » a ajouté Lambert Mende.
“L’accord conclu le 31 décembre qui prévoit notamment l’organisation de l’élection présidentielle en décembre 2017 risque de connaître un retard dans son application”, reconnaît le porte-parole du gouvernement Samy Badibanga. « En octobre 2016, était prévue la tenue des élections qui ne se sont pas organisées à cette date. Il est évident qu’avec toutes ces manœuvres de la classe politique congolaise les scrutins prévus en décembre 2017 connaissent un retard. Je pense que les uns et les autres devraient travailler en tenant compte du chronogramme fixé par l’accord du 31 décembre qui complète celui du 18 octobre», a dit Lambert Mende.
Pendant ce temps, les efforts des évêques afin d’obtenir l’adhésion du Front pour le respect de la Constitution et celui du groupe Badibanga-Busa, se sont poursuivis vendredi 06 janvier sans succès. Est-ce l’impasse en République démocratique du Congo ? Les évêques ont décidé de partir pour quelques jours après avoir tenté d'amener les derniers réfractaires à signer l’accord. Vendredi 6 janvier, la conférence épiscopale a rencontré le Premier ministre Samy Badibanga et son camp. Mais, selon toutes évidences, une semaine après la signature de l’accord, ils ont trouvé plus de problèmes que de solutions.
Les positions affichées semblent inconciliables au point de se demander s’il existe un compromis possible en RDC. L’accord signé il y a tout juste une semaine prévoit que la primature revient au rassemblement de l’opposition.
Mais le Premier ministre et son camp ont fait savoir aux évêques que ce compromis-là s’était fait sans leur accord et qu’ils entendent bien avoir leur mot à dire, tout simplement parce qu’au titre de la Constitution, c’est le Premier ministre qui doit choisir de démissionner ou il doit être démis par l’Assemblée.

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