La Norvège va devenir ce mercredi le premier pays au monde à débrancher progressivement sa radio FM au profit du numérique, une transition diversement suivie ailleurs en Europe. Selon les promoteurs de la Radio Numérique Terrestre (RNT), qui va remplacer la FM, le numérique améliore la qualité du son, accroît le nombre de chaînes et de contenus et enrichit les fonctionnalités à un coût de diffusion huit fois moins élevé que la vieille FM (modulation de fréquence), lancée en 1945 aux Etats-Unis. Diffusée également par voie hertzienne, la RNT (ouDABen anglais,Digital Audio Broadcasting) offre une meilleure couverture sur le territoire, permet de réécouter une émission (podcast) et de diffuser plus facilement les messages d'alerte en cas de catastrophe ou de situations d'urgence, font aussi valoir les autorités :

La principale raison pour laquelle la Norvège est la première à franchir le pas est liée à la topographie du pays : ses fjords et ses montagnes, ainsi que l'éparpillement de la population sur des grandes superficies font que la diffusion en FM est chère... Le processus d'extinction débutera dans le Nordland, une région septentrionale du pays, le mercredi 11 janvier à 11h11 (10h11 GMT), avant de s'étendre au reste du pays d'ici à la fin de l'année. Des millions de postes seront alors obsolètes.
La France à la traîne
En Europe, la Suisse, le Royaume-Uni et le Danemark suivent le mouvement de très près. Mais de nombreux pays traînent encore des pieds. Les autorités renâcleraient à passer au tout-numérique pour éviter de mécontenter les propriétaires de récepteurs radio classiques en leur demandant d'investir dans un nouvel équipement.
En France, certaines radios ont commencé à diffuser en RNT avec beaucoup de retard à Paris, Marseille et Nice, en 2014. Les régions de Strasbourg, Lille et Lyon devraient s'y mettre prochainement. Les grands groupes privés et Radio France ont en revanche refusé de s'engager, voyant la RNT comme trop coûteuse et bientôt remplacée par la diffusion sur internet. «La grande différence et la principale raison derrière cette grande mutation technologique, c'est que l'on veut offrir une meilleure offre radio à toute la population», explique Ole Jørgen Torvmark, le chef de Digitalradio Norge, société détenue par des acteurs professionnels (NRK et la radio commerciale P4).
Les Norvégiens ne veulent pas perdre leur FM
Pour assurer un passage en douceur, la Norvège a préparé le terrain. Dans ce pays généralement technophile, la RNT coexiste avec la FM depuis 1995. Et 22 chaînes nationales sont diffusées en format numérique avec de la place pour une petite vingtaine d'autres, alors que l'ancien mode de diffusion ne permet que cinq chaînes nationales au maximum.
Beaucoup estiment pourtant ce passage prématuré. Selon un sondage paru dans le journal Dagbladet en décembre, 66% des Norvégiens sont contre l'extinction du signal FM contre seulement 17% qui s'y disent favorables. Si 74% de la population est déjà équipée d'au moins un appareil permettant de capter le signal numérique, le problème se pose avec acuité pour les automobilistes, puisque seul un tiers des voitures individuelles peut aujourd'hui recevoir la RNT.
Un coût pour l'usager
Y remédier nécessite l'achat d'un adaptateur, dont le prix varie généralement entre 1 000 et 2 000 couronnes (entre 110 et 220 euros), ou le remplacement encore plus onéreux de l'autoradio. «C'est complètement idiot parce que je n'ai pas besoin de plus de chaînes que je n'en ai aujourd'hui», confie Eivind Sethov, un retraité de 76 ans vivant à Oslo. «C'est bien trop cher. J'attends que le prix des adaptateurs baisse avant d'équiper ma voiture».
Alors que le passage au numérique réduit les coûts de diffusion pour les professionnels, ce sont donc les consommateurs qui supportent le coût de la transition. Pour Ole Torvmark, il n'y a pas lieu de s'inquiéter : «Il est clair que quand il y a un grand changement technologique, certains se posent des questions et sont critiques», mais «la moitié des auditeurs écoutent déjà chaque semaine des chaînes qui n'auraient pas existé sans».
Scandale en Corée du Sud: l'héritier de Samsung entendu comme suspect ; L'héritier du géant sud-coréen Samsung, Lee Jae-Yong, a été entendu jeudi comme suspect dans le vaste scandale de corruption qui a valu à la présidente Park Geun-Hye d'être destituée.
M. Lee, vice-président de Samsung Electronics, fils du président du groupe Samsung Lee Kun-Hee et petit-fils de son fondateur, était interrogé sur des soupçons de corruption.
Il est aussi soupçonné de parjure le mois dernier devant une commission d'enquête parlementaire sur ce scandale qui n'en finit pas de faire des vagues, selon l'équipe spéciale d'enquêteurs chargée de l'affaire.
"Je suis désolé d'avoir provoqué de l'inquiétude parmi la population avec cet incident", a déclaré l'héritier du plus grand chaebol sud-coréen à son arrivée au bureau des enquêteurs. M. Lee et son avocat ont été accueillis par des dizaines de journalistes et de manifestants. "Arrêtez Lee immédiatement", criaient ces derniers, le qualifiant de "co-coupable" dans le scandale.
Les enquêteurs décideront à l'issue de cette audition de demander ou non à la justice un mandat d'arrêt officiel contre M. Lee, a déclaré à la presse Lee Kyu-Chul, porte-parole des enquêteurs indépendants. Citant l'un d'entre eux, l'agence Yonhap a estimé que cette probabilité était "élevée".
L'affaire porte fondamentalement sur l'influence dont a bénéficié une amie de 40 ans de la présidente.
Choi Soon-Sil est actuellement jugée pour avoir profité de ses relations avec Mme Park afin de soutirer des sommes astronomiques aux conglomérats sud-coréens qui ont versé des millions de dollars à des fondations privées, dan ce pay d'Asie.

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