La République Démocratique du Congo est la seconde équipe à marquer trois points après le Sénégal. Il ne lui a fallu qu’un seul but pour faire une différence dont on pensait dans les tribunes qu’elle ne se ferait jamais et que le match et qu’on assisterait comme quatre des cinq matches précédents à un nul. La partie avait bien démarré. A peine deux minutes de jeu, un tir de 20 mètres parfaitement enveloppé par M’Bark Boussoufa s’écrasait sur la transversale congolaise. On se frottait les mains. Cela changeait du match précédent entre Ivoiriens et Togolais. Déjà, il y avait plus de rythme. On n’avait pas tout faux mais on devait assister à une rencontre attaque marocaine – défense congolaise. Les protégés d’Hervé Renard avaient plus de technique dans les jambes, ceux de Florent Ibenge plus de puissance et l’art de stopper les imprudents qui venaient se frotter à leur arrière-garde :

CAN 2017: une RD Congo réaliste surprend le Maroc ; Pendant plus de dix minutes les Léopards se retrouvèrent à 9 contre 11, Zakuani restant sur le terrain car Ibenge avait déjà effectué ses trois changements. A l’arrivée, ce sont eux qui pouvaient lever les bras en signe de victoire. La mauvaise opération, par leur faute (possession de balle, 60% en leur faveur), étaient pour les Lions de l’Atlas. La RD Congo avec beaucoup de réussite s’impose au Maroc. Ce combat Léopards-Lions se révéla totalement stérile en dépit de quelques tentatives pas toujours bien orchestrées.
Ah qu’il est difficile ce premier jour de CAN Total 2017 pour toutes les équipes. Qui veut aller loin ménage sa monture mais là il y a cette année comme une espèce de retenue généralisée. La chaleur et plus que tout l’humidité qui transforme les maillots en véritables éponges. La réadaptation est difficile pour tous.
A force aussi d’entendre les sélectionneurs répéter à qui mieux mieux que le premier match est le plus important, qu’il ne faut pas le perdre, les acteurs sur le terrain sont souvent inhibés et prennent le minimum de risques quand ils en prennent.
Après la pause, très léger changement dans l’organisation de l’équipe congolaise. Firmin Mubele joue un peu plus avancé. Cédric Bakambu reste loin devant mais éventuellement il pourrait maintenant bénéficier du soutien de Mubele. Stratégie payante car c’est ce joueur qui sera à l’origine de l’unique but de la partie. Sur son côté gauche, il passe deux joueurs marocains, et centre au cordeau.
Le gardien Monir El Kajoui dégage dans les pieds du seul Congolais présent dans la surface Junior Kabananga (1-0, 59’). Les Marocains auront une première opportunité pour égaliser sur une frappe du nouvel entrant, Youssouf En-Nesyri dont le tir du gauche sera bloqué par Ley Batampi un peu chanceux (69’). Le même Batampi aura une intervention décisive en stoppant une tête à bout portant de Youssef El Arabi après un centre lumineux au deuxième poteau de M’Bark Boussoufa.
La fin de la rencontre fut difficile pour les Congolais. Ils avaient déjà perdu Joyce Lomalisa, exclu après un deuxième carton jeune (81’), ils perdaient ensuite leur capitaine Gabriel Zakuani, sur blessure (84’). Premiers pas frustrants pour les Marocains dans cette CAN 2017 à Oyem. Bien que dominateurs, les Lions de l’Atlas ont cédé face à la République démocratique du Congo (1-0). Junior Kabananga a inscrit le but de la victoire des Léopards qui prennent le pouvoir dans le groupe C. Emmenée par son ambitieux sélectionneur Florent Ibenge, la République démocratique du Congo a connu un premier match difficile dans cette CAN 2017 au Gabon. Le Maroc a malmené la sélection congolaise. Mais le vieil adage «dominer n’est pas gagner» s’est vérifié sur la pelouse peu reluisante du stade d’Oyem : c’est bien la RDC qui l’a emporté sur le plus petit des scores (1-0).
Dans le premier du 16/ 01, la Côte d’Ivoire cafouille d’entrée face au Togo. Sacrée en 2015 après des années d’échecs frustrants, la Côte d’Ivoire vise la passe de deux cette année avec cette CAN 2017 au Gabon. Le 5 février, les Ivoiriens feront peut-être la fête.
Mais ce 16 janvier, à l’issue de leur premier match dans le groupe C, les champions d’Afrique font grise mine. À Oyem, le Togo a en effet mis des bâtons dans les roues de la machine ivoirienne.
Les Eperviers ont bousculé les Eléphants
La Côte d’Ivoire avait l’étiquette de favorite avant le coup d’envoi, contre un Togo qualifié in extremis pour la phase finale. Et cet écart semblait se confirmer rapidement. Le trio offensif des Eléphants Zaha-Kodjia-Kalou, lancé par Seri, s’est mis en évidence au bout de 10 minutes : Kaloueffaçait deux Togolais et trouvait Kodjia dans l’axe. Face à Agassa, son ancien coéquipier à Reims, l’attaquant d’Aston Villa a perdu ce premier duel.
Dans un premier acte joué sur un rythme ralenti, le Togo a présenté une organisation inhabituelle, avec notamment Serge Gakpé arrière droit, Alaixys Romao défenseur central et Floyd Ayité reculé dans l’entrejeu. Pas de quoi troubler les Eperviers toutefois. Au contraire, les hommes de Claude Le Roy ont montré qu’ils n’étaient pas là pour subir. Le premier frisson est venu d’ Adebayor, auteur d’une talonnade parfaite pour lancer Laba dans la surface. Mais l’avant-centre, gêné par Ayité, a envoyé le cuir à côté (24e). Puis, Bebou fixait deux Ivoiriens et transmettait à Dossevi dans le dos de la défense. Cette fois, c’est Sylvain Gbohouo qui a dû sortir au-devant du milieu offensif pour sauvegarder sa cage (30e).
Bousculée, la Côte d’Ivoire a répondu via Wilfried Zaha, auteur d’une grosse percussion suivie d’un centre fort difficilement repoussé (33e). Les Ivoiriens, champions d’Afrique en titre, n’ont pas débuté cette CAN 2017 de la meilleure des manières. A Oyem, ce 16 janvier, ils ont été accrochés par des Togolais bien organisés (0-0). Les hommes de Claude Leroy ont fait mieux que répondre au défi des Eléphants.

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