Le gouvernement Ougandais, annonce avoir arrêté 101 ex-combattants du M23. Après avoir nié les allégations congolaises selon lesquelles d’anciens rebelles du M23 s’étaient échappés d’Ouganda dans le but d’attaquer la RDC, le gouvernement ougandais a annoncé avoir arrêté des anciens combattants de la rébellion, alors qu’ils se dirigeaient vers notre pays. Après la cacophonie entre les deux parties, ougandais et congolais semblent enfin s’accorder sur une version commune : les ex-combattants du M23, cantonnés en Ouganda, sont décidés à rallier la RDC pour reprendre leur lutte :

Cet Officier supérieur des Fardc qui sortait des échanges avec le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, a avisé que la RDC et le Commandant suprême de son armée ne tolèrerons jamais que la quiétude de la population soit troublée par qui que ce soit et d’où qu’il vienne.
Répondant à la presse au sortir des entretiens, le Général Olenga a affirmé être venu confirmer que ce que le Gouverneur Julien Paluku a dit au sujet de l’incursion, sur le sol congolais des Ex-M23, est une vérité corroborée également par les services des renseignements militaires.
« Makenga, je lui demande de rentrer dans son pays », a ordonné le Chef de la maison militaire du Président Joseph Kabila qui, dans un ton fort, a avisé que « l’on peut plus accepter la déstabilisation du Congo »rappelant que les congolais ont les idées tournées non seulement vers l’organisation des élections et vaquer librement à ses occupations.
La visite au Nord-Kivu du Général François Olenga intervient au moment où l’Ouganda vient enfin de reconnaitre la désertion du camp de Bihanga, des ex-rebelles M23. Le même pays a avoué avoir mis la main sur une centaine de ces fugitifs au niveau de la ville de Mbarara tout en avouant avoir perdu le contrôle sur une quarantaine d’autres anciens M23. Lors de leur capitulation les ex-rebelles du M23 défaits avaient pris la destination de l’Ouganda et du Rwanda où ils avaient été cantonnés dans les camps de Bihanga(Ouganda) et Kibungo(Rwanda).
Le Gouverneur Julien Paluku a dénoncé, dimanche dernier, par voie de presse, une forte menace de déstabilisation généralisée du Nord-Kivu et de la RDC à partir de l’Ouganda. Trois jours plus tard, le General François Kamanzi, commandant intérimaire de la 34èmeRégion militaire du Nord-Kivu, a quant à lui, présenté quatre présumés instigateurs d’une nouvelle rébellion à partir de cette partie du pays. Parmi les quatre hommes, deux se sont présentés comme ayant foui le camp rwandais de Kibungo. Ces derniers avaient été appréhendés au niveau de la barrière de Mubambiro sur la route Goma-Sake avec deux armes. Depuis 2014, les combattants du M23, vaincu par les FARDC et la MONUSCO, sont cantonnés au camp d’entraînement militaire de Bihanga, dans le district d’Ibanda, à quelques kilomètres de la frontière avec la République Démocratique du Congo. Général d’armée François Olenga, chef de la maison militaire du Président de la République, en visite de travail au Nord-Kivu, a intimé ce vendredi 20 janvier, l’ordre formel au général autoproclamé et déchu Sultani Makenga et ses hommes à se rendre aux autorités congolaises de peur de subir la frappe de l’Armée loyaliste de la RDC. Le gouvernement ougandais a admis jeudi avoir perdu la trace de 40 rebelles congolais s'étant échappés d'une base militaire ougandaise dans laquelle ils étaient cantonnés depuis 2014, tandis que 101 autres ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de rejoindre la République démocratique du Congo (RDC).
Plus tôt cette semaine, l'Ouganda avait pourtant nié que des ex-rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) s'étaient échappés de la base de Bihanga (ouest, près de la frontière congolaise). Kinshasa avait affirmé dimanche qu'au moins 200 d'entre eux avaient pénétré en RDC depuis l'Ouganda et investi une localité du Nord-Kivu (est de la RDC).
Le M23 est un ancien groupe rebelle à dominante tutsi ayant fui la RDC après avoir été défait fin 2013 par l'armée congolaise. Plusieurs centaines de ses membres avaient alors trouvé refuge en Ouganda, où ils ont été cantonnés dans la base militaire de Bihanga.
Le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo, a indiqué jeudi dans un communiqué que certains ex-rebelles "ont furtivement quitté" la base, et que "le lieu où ils se trouvent actuellement est inconnu".
"La nuit passée, la sécurité ougandaise a intercepté quatre véhicules à Mbarara transportant 101 anciens combattants du M23 en chemin vers la République démocratique du Congo", a par ailleurs affirmé la même source. "Ces 101 (anciens combattants, ndlr) suivaient un autre groupe de 40 dont nous avons découvert qu'ils s'étaient échappés il y a sept jours".
M. Opondo n'a pas précisé quand les autorités ougandaises se sont rendu compte de la disparition des 40 ex-rebelles. En début de semaine, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait alerté sur l’imminence d’une attaque massive des rebelles en provenance d’Ouganda. Aussitôt, l’information a été confirmé par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui ajoutait que l’ennemi était d’ores et déjà sur le sol congolais et que« les FARDC s’en occupent ». S’il a d’abord démenti ces informations, en renvoyant les autorités congolaises à leurs problématiques kinoises, le gouvernement ougandais a finalement reconnu hier que 141 ex-combattants du M23 s’étaient bel et bien échappés, tout en annonçant l’arrestation de 101 d’entre eux, alors qu’ils se dirigeaient vers la RDC. Le Général François Olenga somme Makenga et sa bande à se rendre aux autorités.

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