Pour 2017, le fondateur et PDG de Facebook s'est fait une promesse : se rendre dans tous les États américains qu'il n'a jamais visités. Une annonce qui renforce les rumeurs sur sa prétendue ambition politique. Mark Zuckerberg va partir sur les routes en 2017. Tel un politicien, le patron superstar de Facebook a annoncé une tournée des États américains dans lesquels il ne s'est jamais rendu pour sa traditionnelle résolution de nouvelle année. "Mon challenge personnel pour 2017 est de visiter et de rencontrer des gens dans tous les États des États-Unis", écrit-il dans une publication sur son réseau social, aux États-Unis :et aujourd' hui, Mark Zuckerberg a-t-il des ambitions politiques ?

Mark Zuckerberg veut "donner une voix à tout le monde"
Si Mark Zuckerberg n'a jamais affirmé publiquement avoir des ambitions électorales, ses actions donnent lieu aux spéculations. En 2013, le patron de Facebook fait une première apparition sur le terrain politique en lançant Fwd.us, lobby en faveur d'une réforme souple de l'immigration, souligne le Guardian.
Wikileaks a également publié des mails échangés en août 2015 entre Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, et John Podesta, l'ancien directeur de campagne d'Hillary Clinton, souligne Business Insider. Elle souhaitait organiser une réunion entre les deux hommes :
"[Mark Zuckerberg] souhaite rencontrer des gens pour s'informer sur des actions politiques efficaces afin de faire progresser des politiques publiques ciblées (comme l'immigration, l'éducation ou la recherche scientifique)."
Durant la campagne présidentielle américaine, il est sorti de la neutralité revendiquée par Facebook à"titre personnel". A l'image de la Silicon Valley, majoritairement démocrate, Mark Zuckerberg avait fustigé le discours de Donald Trump - sans le nommer - lors de la conférence annuelle des développeurs en avril 2016.
"J'entends des voix apeurées qui nous appellent à construire des murs. Plutôt que des murs, nous voulons aider les gens à construire des ponts",rapporte USA Today.Le même mois, les règles de gouvernance ont été modifiées chez Facebook. Elles lui permettent de garder le contrôle de son entreprise - quand bien même il quitterait son poste pour moins de deux ans s'il était appelé pour"un poste de responsabilité gouvernementale", avait révélé Bloombergen décembre dernier. Pour l'heure, Mark Zuckerberg estime dans sa résolution que"son travail est de connecter le monde et de donner une voix à tout le monde", lui qui est déjà à la tête d'une communauté de 1,79 milliard d'utilisateurs sur Facebook. Facebook,"une partie importante du discours public"
Le PDG a depuis adoucit son discours :"Nous n'écrivons pas les informations que les gens lisent sur la plateforme. Mais en même temps, nous savons aussi que nous faisons beaucoup plus que de diffuser ces nouvelles, et nous sommes une partie importante du discours public."Selon une étude de Pew Research publiée en juillet 2015, 63% des utilisateurs américains utilisent Facebook pour s'informer, contre 47% en 2013.Mi-décembre, le groupe a publié une annoncepour recruter un"directeur des partenariats avec les médias". Son rôle ? Marc Zuckerberg commence à fléchir. Il a reconnu que Facebook pouvait s’apparenter à un média. Un qualificatif toujours réfuté jusqu'ici - le PDG préférant se décrire comme une entreprise de high-tech.
Facebook, un simple réseau social ? Pas vraiment. Mark Zuckerberg a admis du bout des lèvres que sa plateforme aux 1,7 milliard d'utilisateurs avait dépassé sa fonction initiale. "Facebook est un nouveau genre de plateforme. Ce n'est pas une entreprise technologique traditionnelle. Ce n'est pas un média traditionnel", affirme le PDG et fondateur lors d'un chat vidéo publié mercrediavec la directrice des opérations de Facebook Sheryl Sandberg. "On a construit une technologie et on se sent responsable de la façon dont elle est utilisée", poursuit-il.
Alors que Facebook revendiquait sa neutralité, il a été pointé du doigt à plusieurs reprises pendant l'élection présidentielle américaine. Le réseau social a d'abord été soupçonné en mai de censurer les sites conservateurs dans les "sujets tendance" mis en avant, selon des anciens employés cités par le site spécialisé Gizmodo. Facebook a ensuite été accusé d'avoir favorisé la victoire de Donald Trumpen novembre dernier, en permettant la diffusion massive de fausses informations. De la"folie", avait alors commenté Mark Zuckerberg. En décomptant les États où il s'est déjà rendu, Mark Zuckerberg estime qu'il devra en visiter une trentaine cette année pour compléter la tournée de son pays.
"Je veux sortir et parler avec les gens de la façon dont ils vivent, travaillent ou envisagent l'avenir",poursuit-il en évoquant une fin d'année 2016 "tumultueuse" pour le réseau social, très critiqué pour n'avoir pas su gérer les "fake news" favorables à Trump.
"Pendant des décennies, la technologie et la mondialisation nous ont rendus plus productifs et plus connectés. Cela a créé de grands bénéfices, mais pour beaucoup de gens cela a aussi rendu la vie plus complexe, explique Mark Zuckerberg. Cela a accentué une impression que notre pays est divisé, un sentiment qui est plus important aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été durant ma vie. Nous devons trouver une manière de changer les règles du jeu pour que cela fonctionne pour tout le monde."
Accompagné de sa femme, Priscilla Chan, le patron de Facebook annonce des visites dans de"petites villes et des universités", des rencontres"avec des professeurs et des chercheurs", des visites officielles dans les bureaux de son entreprise... Un voyage perçu comme politique par une partie de la presse américaine.

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