Une association anti-corruption affirme qu'elle va assigner le président Donald Trump en justice lundi pour violation de la Constitution américaine liée aux revenus qu'il perçoit toujours, selon elle, de pays étrangers. USA : une ONG affirme qu'elle assignera Trump en justice lundi L'ONG Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew) assure qu'elle déposera son assignation dès lundi au tribunal fédéral de Manhattan, selon un communiqué publié dimanche. Elle y fait valoir, selon le communiqué, qu'en conservant, après son investiture, les liens capitalistiques qui l'unissent à des centaines de sociétés rattachées à son groupe, Trump Organization, il viole la Constitution :

Pour mener à bien son action en justice, l'ONG Crew dit s'être entourée de plusieurs constitutionalistes de haut niveau.
Parmi eux figurent notamment Richard Painter et Norman Eisen, qui ont occupé, tous deux, la fonction de conseil juridique référent sur les questions éthiques de George Bush et Barack Obama lorsqu'ils étaient présidents.
Norman Eisen est l'un des fondateurs de l'ONG Crew, créée en 2003 par des personnalités marquées à gauche. Un article du texte fondateur prévoit (article 1er, section 9, 8e clause), en effet, qu'aucune personne n'occupant une fonction publique ne peut, sans l'accord du Congrès, "accepter de cadeau, d'émoluments, de fonction ou de titre de quelque sorte que ce soit d'un roi, prince, ou d'un Etat étranger".
Pour Crew, Donald Trump continue, comme il le faisait avant son élection, de percervoir "de l'argent et des faveurs de gouvernements étrangers, de clients de ses hôtels, de baux immobiliers et de transactions immobilières à l'étranger".
L'ONG mentionne notamment la Chine, l'Inde, l'Indonésie et les Philippines.
"Quand le président négociera des accords commerciaux avec ces pays, le peuple américain n'aura aucun moyen de savoir s'il pense aussi aux profits de Trump l'homme d'affaires", prévient l'organisation.
Pour se prémunir contre d'éventuels conflits d'intérêt, Donald Trump a confié la direction de sa société à ses deux fils les plus âgés ainsi qu'à un associé de longue date, Allen Weisselberg.
Il a également placé l'ensemble de ses participations dans un trust, géré par le même Allen Weisselberg.
Mais il ne les a pas cédées, ce qui induit donc qu'il est toujours financièrement intéressé au sort de son groupe.
Le directeur du Bureau pour l'éthique gouvernementale, Walter Shaub, avait jugé, après l'annonce de ces mesures par Donald Trump, le 11 janvier, que ce plan ne permettait pas d'écarter tout risque de conflit d'intérêt. Donald Trump répond aux Américains qui manifestent contre lui
Selon le nouveau président américain, ses opposants auraient dû aller voter le 8 novembre dernier. Watched protests yesterday but was under the impression that we just had an election! Why didn't these people vote? Celebs hurt cause badly.— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 22, 2017
Trump le susceptible...
Ce n'est pas la première fois quele milliardaire pointe du doigt la "mauvaise foi"de cette frange de la population qui, depuis le 8 novembre, manifeste son opposition aux résultats de l'élection. Et en particulier le monde de l'art et de la culture américaine qui, pour lui, incarne la sphère privilégiée de la société, celle qui est à l'opposé de la classe moyenne. Après la cérémonie des Golden Globes du 8 janvier 2017, durant laquelle Meryl Streep avait appelé à ne pas se laisser faire face à la "méthode" Trump, le président s'en était pris à l'actrice, dénonçant son parti pris pour la candidate démocrate Hillary Clinton et l'amertume de la défaite.
... contre Trump le modéré
Le nouveau président américain n'a cependant pas souhaité s'aliéner totalement une grande partie du peuple américain,Hillary Clinton ayant remporté le vote populaire de l'élection du 8 novembredernier, avec plus de 2,8 millions d'électeurs supplémentaires face à Donald Trump. Conscient de cela,le président américain a donc publié un nouveau message sur Twitter, sans doute afin de tempérer sa première attaque. "Les manifestations pacifiques sont un symbole de notre démocratie. Même si je ne suis pas toujours d'accord,je reconnais le droit à tous le droit d'exprimer leurs opinions". D'abord peu pris au sérieux car novice en politique, le milliardaire populiste new-yorkais Donald Trump, 70 ans, a écrasé tous ses adversaires dans la course aux primaires républicainespour l' élection présidentiellede 2016 aux Etats-Unisavant de remporter le scrutin le 8 novembre. Il sera investi le 20 janvier, succédant à Barack Obama. Le mouvement Women's March, comme son nom l'indique, était essentiellement composé de femmes, et a entraîné d'autres manifestations dans plusieurs villes des États-Unis et du monde. À Paris, l'événement a rassemblé environ 7.000 personnes. Au final,plus d'un million de personnes se sont associées à la protestation dans le monde.
Un fait qui ne semble pas plaire au 45ème président des États-Unis. Sur son compte Twitter personnel, Donald Trump a tenu à répondre à ce mouvement massif. "J'ai regardé les manifestations hier, mais j'avais l'impression que nous venions tout juste d'avoir une élection !Pourquoi ces gens ne sont-ils pas allés voter ?", a-t-il ainsi écrit.
Le taux de participation à l'élection de novembre n'a pas dépassé les 60 %. "Les célébrités sont véritablement mauvaises pour la cause", a également ajouté le 45ème président américain. À Washington et New York notamment, de nombreuses stars américaines et britanniques, d' Emma Watson à Madonna, en passant par Cher et Katy Perry, ont participé à ces marches, face à l'ascension au pouvoir de Donald Trump.

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