Une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est arrivée ce vendredi 6 janvier 2017 au siège de la primature. Les évêques doivent rencontrer Samy Badibanga. Au menu de la discussion, l’accord du 31 décembre. Il s’agira de convaincre l’actuel Premier ministre et le groupe de signataires de l’accord du 18 octobre dont José Makila et Jean-Lucien Busa a signé le compromis politique du Centre interdiocésain. La CENCO à la Primature ce vendredi 6 janvier pour convaincre Samy Badibanga Une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) est arrivée ce vendredi 6 janvier 2017 au siège de la primature. Les évêques doivent rencontrer Samy Badibanga.... :

La tension monte dans les états-majors politiques depuis la signature de l’Accord du 31 décembre entre la Majorité Présidentielle(MP) et une frange de l’opposition. Cet Accord du 31 décembre qui accorde d’office la Primature au Rassemblement, n’est pas du goût de tout le monde. Particulièrement de l’opposition signataire de l’Accord de la Cité de l’Union africaine, dont un des représentants, Basile Olongo, vice-ministre de l’Intérieur et Sécurité, ne s’explique pas par quel mécanisme le regroupement cher à Etienne Tshisekedi hérite, aux termes de négociations directes du Centre Interdiocésain, de la Primature.
A l’en croire, en effet, ce regroupement ne mérite nullement cette récompense. « Que représente réellement le Rassemblement sur la scène politique Rd congolaise ? « , s’est-t-il interrogé, avant d’ajouter que le poids d’une formation politique se mesure à l’aune du nombre de ses députés à l’Assemblée nationale.
Basile Olongo cite de mémoire, l’un après l’autre, tous les élus du Rassemblement comme pour évaluer la force réelle voire le poids politique du regroupement « genvaliste » pour voir s’il mérite de prendre effectivement la tête de l’Exécutif national.
Résultat, proclame Basile Olongo, qui s’apprête à lancer son parti politique, »le Rassemblement n’a pas plus de 30 députés nationaux sur les 500 que compte l’Assemblée nationale. » Il est tout simplement ahuri de le constater. Et fait savoir :« Dans aucun pays sérieux au monde, on ne peut confier la Primature à un petit groupe qui ne représente rien « .Basile Olongo rappelle que c’est l’Assemblée nationale qui investit. » Avec le petit nombre de députés que le Rassemblement a, si demain l’Assemblée refuse d’investir un tel Gouvernement, criera-t-on à la manipulation de la Chambre ? «
Evoquant spécialement le cas UDPS, le vice-ministre indique que ce parti ne doit pas se rebiffer, car il ne reconnaît pas ce Parlement qui devra investir le Premier Ministre qui viendra du Rassemblement. Pour Basile Olongo, l’UDPS ne peut pas dire qu’il a des députés au Parlement.
Le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi ne reconnaît pas cette institution. Il avait exclu tous les députés élus sur la liste de l’UDPS. La preuve il n’y a pas un député qui obéit à son mot d’ordre ni ne lui rend compte. Le vice-ministre se demande alors » pourquoi la petite taille du Rassemblement fait de lui le plus important groupe de l’opposition ? » On dit de lui qu’il est grand, » par rapport à quoi ? », questionne le vice-ministre Olongo. Raphaël Soriano Katebe Katoto, homme d’affaires et homme politique congolais, exilé en Europe, est l’invité d’ACTUALITE.CD. Très présent au Dialogue inter-congolais à Sun City (Afrique du Sud), cheville ouvrière du Conclave du Rassemblement à Genval, l’ancien sénateur a suivi avec une attention particulière les discussions directes autour de la CENCO.
Le Rassemblement de l’Opposition dont vous êtes membres a signé l’Accord du 31 Décembre 2016. Etes-vous satisfaits de son contenu ?
C’est une bonne chose vu que les nations unies viennent d’encourager cet accord. C’est une bonne chose. Je crois maintenant nous devons aller de l’avant. L’accord doit absolument se mettre en application pour sauver le pays et préparer les élections fiables et crédibles.
Croyez-vous que la tenue des élections aura lieu en 2017?
Le mot accord veut dire contrat. Donc il y a un contrat qui a été signé entre les parties. Et selon ce contrat, les élections auront lieu à la fin de cette année. C’est le contrat ! Si toutes les parties s’engagent à respecter leurs signatures, je ne vois pas où serait le problème. C’est réalisable.
Quel est votre point de vue à propos de la MP qui dénonce la non-inclusivité de cet accord ?
Je ne donne aucune importance à tout cela parce que l’accord. Il est signé. Un point, c’est tout. Donc il faut maintenant veiller à l’application de cet accord au lieu de distraire des gens sur l’inclusisvité ou la non-inclusivité de cet accord. Le peuple congolais veut maintenant la paix. Donc il faut privilégier l’intérêt de la nation. Il faut mettre de côté le conflit
Et que dire du MLC qui réclame le comité de suivi car il estime que vous ne pouvez pas en même temps diriger le gouvernement et gérer l’institution de suivi de l’accord ?
C’est du temps perdu. Nous n’allons pas faire un procès sur un accord qui a déjà été discuté pendant des semaines avant d’être conclu. S’il y a des remarques il fallait les faire avant la signature. Pas après la signature. Il n’y a plus à revenir sur ce qui est déjà fait. Toutes les discussions il fallait les faire avant la clôture de ce dialogue. Et la CENCO est là. On ne peut prendre le peuple en otage. L’accord est signé et approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Moise Katumbi qui dit avoir marginalisé son cas pour privilégier la signature de l’accord. N’est-ce pas un signe de faiblesse ?
Pas du tout. La veille, les évêques avaient obtenu d’Eve Bazaiba, l’engagement de la signature prochaine du Front pour le RSP.

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