Une petition pour la non application de l'accord de la Saint Sylvestre. L'opposant Willy Mishiki actuel membre du gouvernement Badibanga et qui est opposé à l' accord du 31 décembre dont il dénonce l' inconstitutionnalité, a saisi la cour constitutionnelle vendredi pour la cause . Il vient également de lancer une pétition avec comme objectif de recueillir 100.000 signatures pour demander au parlement de décider de la non application du compromis de la Cenco :

Plus de vingt jours après la signature de l’accord du réveillon en RDC, la Conférence épiscopale fait le point sur les avancées dans les négociations notamment concernant l’arrangement particulier. C’est ce document essentiel qui reste à négocier sur le partage effectif du pouvoir, la composition du nouveau gouvernement d’union nationale, la mise en place du Conseil national de suivi, mais aussi le chronogramme précisant les dates d’application de l’accord. A plus ou moins onze mois des élections, les évêques en appellent au sens de la responsabilité des acteurs, mais aussi à la communauté internationale.
Chaque jour de retard est un manque à gagner pour la réalisation de cet objectif, à savoir l’organisation des élections dans l’année, souligne l’abbé Nsholé. Pour ce qui est du Conseil national de suivi, toujours les mêmes divergences : la majorité et le Front pour le respect de la Constitution, mené par le MLC de Jean-Pierre Bemba, se battent pour la première vice-présidence, la présidence étant attribuée à l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Toujours pas de compromis sur la répartition des sièges au sein de cette nouvelle institution censée faire respecter l’accord.
Pour la composition du nouveau gouvernement, toujours pas d’accord sur la désignation du Premier ministre. Le rassemblement veut proposer un seul nom. La majorité veut que le président Kabila ait le choix parmi au moins cinq candidats. Pas de compromis non plus sur la répartition des postes ministériels.
L’opposant congolais Étienne Tshisekedi, âgé de 84 ans, doit quitter Kinshasa dans les heures qui viennent pour effectuer un « check-up médical » en Belgique
L’opposant congolais Étienne Tshisekedi, âgé de 84 ans, doit quitter Kinshasa dans les heures qui viennent pour effectuer un « check-up médical » en Belgique, a indiqué sa famille à Jeune Afrique. Une absence qui ne remet pas en cause l’application de l’accord politique du 31 décembre, assure l’opposition.
Étienne Tshisekedi va de nouveau devoir s’éloigner de son pays et de ses partisans. Le principal opposant congolais doit en effet quitter Kinshasa « ce [lundi] soir » pour la Belgique, afin de subir un « check-up médical », a confirmé son fils Félix Tshisekedi à Jeune Afrique.
« Il s’agit d’une simple consultation, a-t-il ajouté. Il devrait prendre un peu de vacances, après six mois de présence ininterrompue, mais cela ne durera pas plus de quelques semaines ».
Les parties prenantes au dialogue inclusif organisé sous l’égide des évêques catholiques ne s’accordent toujours pas sur quelques points en rapport avec la nomination du prochain Premier ministre et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA), a affirmé jeudi 22 janvier, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), abbé Donatien Nshole.
Au cours d’un point de presse organisé à Kinshasa, le secrétaire général intérimaire de la CENCO a indiqué que le mode de désignation du prochain Premier ministre continue de diviser les parties en discussions. Le Premier ministre qui va diriger le gouvernement pendant la transition doit être issu du Rassemblement de l’opposition.
Le Rassemblement exige de présenter un seul nom au président de la République, alors que la Majorité présidentielle (MP) demande cinq noms à présenter au Chef de l’Etat qui va choisir celui qui va diriger le gouvernement.
Les parties prenantes se sont mises d’accord pour que le gouvernement compte quatre vice-Premiers ministres titulaires chacun d’un portefeuille et chargé d’une commission gouvernementale.
CNSA
L’abbé Donatien Nshole a également indiqué qu’aucun compromis n’a été trouvé sur la composante qui doit occuper la première vice-présidence du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA). La mise en place de cette institution est prévue dans le compromis politique signé par le pouvoir et l’opposition le 31 décembre dernier. Le CNSA doit être dirigé par Etienne Tshisekedi.
La Majorité présidentielle et le Front pour le respect de la constitution (constitué notamment du MLC) tiennent chacun à occuper le poste de premier vice-président du CNSA, a fait savoir l’abbé Nshole.
Les négociateurs ne s’accordent pas non plus sur la répartition des sièges au niveau de l’assemblée plénière du CNSA, a-t-il poursuivi, précisant que les parties prenantes se sont tout de même convenues sur le profil des membres qui vont composer cette structure citoyenne d’appui à la démocratie.
Pour accélérer des travaux, une plénière est prévue ce lundi 23 janvier à 16 heures, a renseigné l’abbé Nshole.
Pour lui, les travaux devront prendre fin le 28 janvier prochain.
Depuis quelques jours, les signataires du compromis politique discutent des modalités pratiques de mise en œuvre de cet accord politique signé pour permettre la gestion du pays jusuqu’à l’organisation des prochaines élections prévues « avant fin 2017 ».

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