Ancien ministre, Kin-Kiey Mulumba s’est exprimé ce samedi 04 février dans une interview à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) sur la mort de l’opposant Étienne Tshisekedi, intervenue le 1er février à Bruxelles. Pour lui, cette disparition aura des conséquence sur l’accord signé entre le Pouvoir et l’Opposition le 31 décembre dernier sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). KIN-KIEY MULUMBA: « MAINTENANT QUE TSHISEKEDI N’EST PLUS LÀ, L’ACCORD NE VAUT PLUS RIEN » Intervenant sur la télévision publique, l'autorité morale du parti Kabila Désir estime qu'il faudra revoir l'accord de la CENCO ou convoquer "des consultations populaires" :

Le jour où Tshisekedi déclara: « Celui qui m’amènera Kabila ici ligoté aura une récompense très importante »
« La mort de Tshisekedi remet tout à plat dans l’accord de la CENCO, car tout était centré sur lui. A présent le Rassemblement n’a plus aucune légitimité (…) La Majorité Présidentielle veut aller au plus vite aux consultations populaires. Élections ou référendum. Pourquoi pas?Le Contexte général a changé« , a-t-il poursuivi, accusant la CENCO « d’empêcher le président Kabila de se référer au peuple souverain« .
Pour le moment, le plus important pour la CENCO, c’est d’honorer la mémoire de cet illustre disparu qui est décédé le mercredi 1er février dans la capitale belge des suites d’une embolie pulmonaire.
«Nous allons célébrer dignement les funérailles et le moment venu, je crois que les travaux pourront reprendre et continuer », a affirmé l’abbé André Masinganda, deuxième secrétaire rapporteur de la CENCO.
Il a, toutefois, demandé aux parties prenantes à ces discussions à considérer le décès d’Etienne Tshisekedi comme « un leitmotiv » pour faire aboutir le compromis politique du 31 décembre 2016.
Les discussions entre les deux camps buttent actuellement notamment sur le mode de désignation du Premier ministre de transition ainsi que sur la répartition des portefeuilles ministériels dont le nombre a été porté de 46 à 53.
Président des Forces novatrices pour l’unité et la solidarité (FONUS), Joseph Olengankoy, appelle les Congolais à honorer la mémoire d’Etienne Tshisekedi. Le président de l'UDPS est décédé mercredi dernier à Bruxelles (Belgique).
«Nous allons le pleurer dans le calme, dans la discipline. Nous devons témoigner au monde que nous sommes un peuple qui sait pleurer et honorer les leurs. Je m’adresse aux jeunes. Il ne faut jamais oublier nos valeurs traditionnelles : la paix, le respect des morts. Nous devons donner l’honneur à Etienne Tshisekedi. Cet homme, on ne doit pas le pleurer, mais on doit le célébrer. Et pour le célébrer, il faut le faire dans la sécurité, dans le calme », a-t-il recommandé.
Joseph Olenghankoy a également invité les jeunes à s’encadrer et à ne pas recourir à la violence pendant le deuil de l’opposant historique.
«Je demande à tous les jeunes de ne pas aller dans l’émotion. Nous devons nous encadrer mutuellement. Toute personne qui viendra avec des troubles ou des jets des pierres seront des ennemis de la République», a poursuivi le président des FONUS.
Il a par ailleurs demandé aux acteurs politiques de la Majorité et de l’opposition de se mettre ensemble pour organiser les funérailles d’Etienne Tshisekedi.
«Tshisekedi est un homme de paix. Nous devons organiser le deuil. Que ce soit des gens de gauche ou de droite, nous devons rester unis, soudés, pour montrer que nous avons nos valeurs, malgré ce qui peut nous diviser», a conclu Joseph Olenghankoy.
« Maintenant que Tshisekedi n’est plus là et qu’il était désigné nommément président du Comité de Suivi, il faudra revoir l’accord« , a dit ce cadre de la Majorité Présidentielle.« On a trop personnalisé l’accord de la Cenco sur personne de Tshisekedi, maintenant que Dieu nous l’a repris, que vaut l’accord? » s’est interrogé Tryphon Kin-Kiey Mulumba.
Député élu de Masimanimba, M. Kin-Kiey évoque ouvertement l’idée d’une référendum populaire pour le maintien du président Joseph Kabila au pouvoir, estimant qu’à l’heure actuelle, l’accord de la CENCO n’a plus aucune légitimité.

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