Ce mercredi 1er février, l’Egypte va affronter le Burkina Faso lors de la première demi-finale de la CAN 2017 au Stade de l’Amitié à Libreville. Dans le football moderne, on valorise souvent les joueurs qui marquent et permettent à leur équipe de gagner. Encore une fois, cela devrait être le cas lors de la première demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, qui se déroule au Gabon. CAN 2017: Egypte-Burkina Faso, un duel de gardiens ; Une rencontre qui va opposer deux styles de jeu complètement différents. L’Egypte, équipe défensive, face au Burkina Faso, qui est porté vers l’attaque. La différence pourrait se faire sur des détails, et dans les cages de chacune des équipes, entre le Burkinabè Hervé Koffi et l’Egyptien Essam El Hadary :

La première demi-finale va opposer de plus, deux styles de jeu différents, entre le Portugais Paulo Duarte, entraîneur du Burkina Faso, qui aime jouer vers l’avant, et l’Argentin Héctor Cúper, technicien de l’Egypte, qui préfère pratiquer un football défensif. Le Burkina Faso affronte l’Egypte ce mercredi 1er février au Stade de l’Amitié à Libreville lors du match du démi final. Un duel entre deux sélections qui se connaissent très bien, une confrontation entre deux gardiens, le Burkinabè Hervé Koffi et l’Egyptien Essam El Hadary, ainsi qu’une rencontre entre deux entraîneurs, le Portugais Paulo Duarte et l’Argentin Héctor Cúper. Dans ce duel affiché, des comparaisons ou des soutiens sont apparus lors de la conférence de presse d’avant-match.
José Mourinho, le soutien de Paulo Duarte
Paulo Duarte, technicien âgé de 47 ans, a eu une carrière de joueur au Portugal et surtout au sein du club de l’União de Leiria. Toutefois, entre le Burkina Fasoet l’ Egypte, les regards devraient se porter rapidement sur les deux portiers. Deux générations de gardiens, deux destins différents, mais un seul objectif, ne prendre aucun but et mener son équipe à la finale.
Essam El Hadary, quadruple vainqueur de la CAN
D’un côté du terrain, nous aurons l’Egyptien Essam El Hadary, quadruple vainqueur de la CAN, élu trois fois meilleur gardien de la compétition, septième participation à l’épreuve, et n’ayant plus encaissé de but dans le tournoi depuis la victoire, le 25 janvier 2010, face au Cameroun, en quarts de finale (3-1). Il est l’unique gardien à ne pas avoir été battu sur cette édition. Ni le Mali, ni l’ Ouganda, ni le Ghana, ni le Marocn’ont réussi à trouver la faille.
Face à la légende égyptienne, on retrouve Hervé Koffi, gardien âgé de 20 ans, qui participe à sa première CAN, et qui fait l’unanimité auprès de ses entraîneurs quant à un futur prometteur. Lui ne se met pas de pression, mais reconnaît le talent et la longévité de son adversaire. « C’est sûr que ce n’est pas facile d’avoir un tel gardien devant soi, mais j’ai confiance en mes attaquants, ils ont de la qualité. Les Egyptiens n’ont pas encore encaissé de but, mais je sais que nos attaquants vont réussir à marquer lors de ce match. Quant à moi, je dois surmonter la pression pour pouvoir aider mon équipe à remporter la rencontre. Je dois rester concentré pour ne pas encaisser de but », assure Hervé Koffi, le gardien du Burkina Faso.
L’expérience sera évidemment du côté d’Essam El Hadary, qui disputera son 27e match en Coupe d’Afrique des nations. Il détient d’ailleurs un record, celui du joueur le plus âgé à participer à une CAN avec 44 ans et 17 jours. Il a rayé des livres des records son compatriote, Hossam Hassan, qui lors de sa dernière CAN, en 2006, était âgé de 39 ans, 5 mois et 24 jours.
Les Burkinabè ne sont pas impressionnés
Le monde footballistique reconnaît l’expérience et l’histoire incroyable qu’écrit Essam El Hadary, toutefois cela n’effraie pas les Burkinabè, déterminés à faire tomber le portier égyptien. « Ils ont la meilleure défense, un excellent gardien avec beaucoup d’expérience, et la tâche ne sera pas facile. Mais nous, on sait à qui on a affaire et on se prépare du mieux qu’on peut. Le gardien égyptien ne nous impressionne pas. Il y a d’autres gardiens qui sont âgés comme l’Italien Buffon. Evidemment que ça fait plaisir de voir Essam El Hadary jouer encore et assurer, donc je lui tire mon chapeau, mais on espère le battre », admet Abdou Razack Traoré, le milieu de terrain du Burkina Faso.
Sur la même longueur d’onde, on trouve Aristide Bancé, l’attaquant burkinabè, auteur du premier but face à la Tunisie en quarts de finale. Pour l’avant-centre, il faudra faire sauter le verrou égyptien. « Ils n’ont pas encaissé de but depuis sept matches, nous on en a encaissé deux sur les deux premières rencontres. Mais par la suite, on n’a pris aucun but face à la Guinée-Bissau (2-0) et face à la Tunisie (2-0). Moi, je pense que ce n’est pas un défaut de prendre des buts en début de compétition. Eux, ils sont à zéro but, mais face à nous, ils vont perdre cette invincibilité. Quant à Essam El Hadary, s’il est encore là, ça prouve tout simplement que c’est un excellent professionnel », reconnaît Aristide Bancé, l’attaquant de l’ASEC Mimosas.
Quant au gardien égyptien, il reste humble même s’il se félicite d’être encore présent à une CAN à 44 ans. « Je suis heureux d’être le joueur le plus âgé de la Coupe d’Afrique des nations, mais ce n’est pas cela le plus important. Remporter le titre avec mon pays, c’est ça mon objectif. Evidemment si on gagne ce titre, c’est moi qui soulèverais le trophée et ça sera une ligne de plus dans mon palmarès, mais sincèrement, je n’ai pas une ambition personnelle, je suis au service de mon pays, l’Egypte », souligne Essam El Hadary, qui évolue cette saison au club égyptien de Wadi Degla. Le match entre les Pharaons et les Etalons débute à 19 h TU à Libreville et définira le premier finaliste de cette édition 2017 de la CAN.

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