Des hommes armés, ont attaqués dans la soirée du jeudi 9 février 2017 le centre d’enrôlement des électeurs Institut Nyamilima 2 dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) causant la mort d’un policier. Des sources dans la région identifient les assaillants comme des Maï-Maï. «C’était hier vers 19 heures, les Maï-Maï ont attaqué le centre d’enrôlement des électeurs situé à l’Institut 2 Nyamilima. On ne sait pas d’où ils étaient venus. Ils ont tiré des balles dans tous les sens. Les policiers qui assuraient la garde ont aussi répondu par des tirs et les assaillants ont fui. Ils n’ont rien emporté. Un policier est mort, un autre s’est sauvé. Pour le moment nous sommes au lieu du deuil. L’opération d’enrôlement est suspendue et pourra recommencer demain», a dit à ACTUALITE.CD un commis audit du centre d’enrôlement :

Durant ces décennies de conflits, il a côtoyé, des jeunes désœuvrés, ou des miliciens sanguinaires, des officiers disciplinés ou des chefs de guerre trafiquants de minerais.
Ainsi qu’un certain Joseph Kabila, devenu chef d’Etat succédant à son père assassiné en 2001 et toujours au pouvoir malgré la fin de son mandat le 19 décembre 2016. « Un type cool, même s’il parlait très peu et avait du mal à communiquer. Mais il n’était pas un mauvais stratège militaire », se souvient Lewis qui se considère comme un « patriote ». C’est ainsi qu’il nomme ces jeunes du coin qui, comme lui, ont sacrifié leur vie pour protéger les terres fertiles et les forêts du Nord-Kivu, que tant de civils et de militaires des pays voisins ont convoitées.
Rite initiatique
Comme certains de ses camarades de combat, il a accepté de rendre une partie de ses armes. C’était il y a deux ans, dans le cadre du processus de démobilisation des combattants. Et en novembre 2016, Lewis est rentré dans son village de Bweramana, perdu au milieu de collines verdoyantes qui dégringolent vers le lac Kivu, à une soixantaine de kilomètres de Goma, la capitale provinciale. Mais désormais, il regrette de s’être séparé des armes qui furent son outil de travail durant tant d’années.
Aujourd’hui, il tourne en rond dans sa maison de terre, vivote sans le sou et tente de résister aux appels de ses compères restés dans les groupes armés qui se souviennent de son talent pour manier des armes lourdes. Il se sent abandonné. Il l’est peut-être.
Seul son « véritable ami », comme il appelle son fils, le retient encore de reprendre les combats. Ariel, timide et agité, n’a que 7 ans mais se dit fier du passé de son père. Sa mère, elle, lassée de trop d’absence de Lewis et du manque d’argent, est partie chercher mieux en ville. Malgré son jeune âge, Ariel s’évertue à empêcher son père de retourner au maquis.
Mais Lewis est resté un combattant dans l’âme, un soldat sans armée ni drapeau, un rebelle. Il en a conservé le regard froid de celui qui n’a pas hésité à tuer. Il se souvient bien de sa première fois. C’était comme un rite initiatique durant une sale guerre ethnique qui se déroulait dans cette région de l’est du pays délaissée par un Mobutu en fin de règne.
Dans son village reculé du Nord-Kivu, Lewis raconte ses années de combat au sein de groupes armés multiples et parfois ennemis. Seul son fils de 7 ans le retient encore de retourner se battre.
Lewis a 40 ans. Il aime le foot, les filles et la guerre. Sa voix est douce, son sourire délicat et ses manières distinguées. Toute sa vie ou presque, il a porté les armes et combattu sur les collines et les hauts plateaux du Nord-Kivu.
Dans cette région troublée d’Afrique, il a contribué à déclencher ou à accompagner les bourrasques de l’histoire, durant une période qui s’étend du Zaïre de Mobutu Sese Seko à la République démocratique du Congo (RDC) des Kabila.
Dans un autre régistre : Le fils du leader de l'opposition défunt est aujourd’hui le mieux placé pour lui succéder à la tête du parti. Ou du moins ce qu’il en restera. C’est une chaude soirée, en novembre dernier, à Kinshasa. Sur le parvis de sa maison, dans le quartier de Limete, Félix Tshisekedi reçoit de jeunes activistes déterminés à manifester contre le président Kabila. À la différence de son ombrageux père, cet homme de 53 ans se montre accessible et souriant. Il a la carrure d’un catcheur congolais, ce sport si populaire à Kinshasa, où l’on donne des coups spectaculaires mais où l’on blesse rarement.
Un père autoritaire
Nous sommes à quelques semaines de la fin du dernier mandat constitutionnel du chef de l’État, entre deux vagues d’émeutes. Toute la capitale congolaise s’interroge : que va faire le « Vieux », Étienne Tshisekedi ? Lancer ses partisans dans la rue ? « Ils sont galvanisés, nous allons prendre le pouvoir », assure Félix. Il ne donne pas plus de détails sur la stratégie de l’opposant historique. Les connaît-il seulement ? Son père conservait une part de mystère, même pour sa famille la plus proche.
Mais voici que le « Vieux » débarque sans prévenir, franchissant le portail dans son 4×4. Il traverse la cour avec sa femme Marthe sur les talons, distribuant les poignées de main sous l’œil des smartphones. Comme tout le monde dans l’assistance, Félix se lève et se raidit. « Bonjour, Papa », lance-t-il quand le vieil homme arrive à sa hauteur. Visage fermé, le père lui tend la main, avant de s’engouffrer dans la demeure sans dire un mot.
Un grand vide
Les effusions de sentiments en public, ce n’était pas le genre d’Étienne Tshisekedi. Figure écrasante et autoritaire, il n’a pas toujours été tendre avec ses fils. Et il y a, en tout cas, un cadeau qu’il s’est toujours refusé à offrir à Félix : l’adouber publiquement en tant que dauphin à la tête de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Tout à sa légendaire détermination, le « Vieux » n’a jamais, envisagé, une défaite face à la mort dernièrement à Bruxelles, en Belgique.

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