Dieu créa l’homme et la femme en les dotant d’organes en vue des fonctions qu’ils auraient à remplir. Homme et femme ont donc été rendus aptes à reproduire la vie. En opposition aux plantes et aux animaux, les descendants d’Adam reçoivent une âme immortelle. Cette réalité confère à la question de la reproduction des êtres humains une gravité et une responsabilité bien particulières. Dès avant la chute, Dieu mit dans l’homme le désir sexuel, de sorte que chaque homme et chaque femme sont normalement attirés vers l’autre sexe. Ce désir peut être plus fort chez l’un que chez l’autre :

Si le cœur et les pensées ne sont occupés que de ces choses, nous courons le danger de glisser dans des tentations charnelles.
« Chacun est tenté, étant attiré et amorcé par sa propre convoitise ; puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » (Jacques 1:14-15).
Dans ce passage, c’est la convoitise qui conduit au péché. Notre nature corrompue, appelée « péché » est toujours à l’origine de la convoitise (Romains 7:8), et celle-ci est suivie par l’accomplissement du péché. Cette convoitise est appelée en 1 Jean 2:16 : « la convoitise de la chair », c’est à dire les désirs effrénés de la nature adamique déchue. Aussi le Seigneur dit : « Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme ; car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications… » et d’autres péchés (Marc 7:20-23).
Bien des choses agissent sur nos cœurs, pensées et sentiments, et produisent la convoitise (Ézéchiel 23:14-46). C’est pourquoi l’apôtre met son enfant Timothée en garde contre les convoitises venant du dedans et du dehors. « Mais fuis les convoitises de la jeunesse » (2 Timothée 2:22). Parallèlement à cette exhortation que l’on peut qualifier de négative, il encourage son compagnon d’œuvre Timothée d’une manière positive : « Garde toi pur toi-même » (1 Timothée 5:22), « Soit le modèle … en pureté » (1 Timothée 4:12), « Exhorte les jeunes femmes comme des sœurs, en toute pureté » (1 Timothée 5:2). Ces exhortations lui étaient personnellement adressées et visaient son comportement vis-à-vis des femmes. L’affranchissement d’une servitude
En négligeant la lecture de la Parole de Dieu et la prière, on crée un état de faiblesse spirituelle, un vide qui se remplit alors de pensées impures suggérées par les choses impures. Il en est fait mention dans la Parole de Dieu aussi bien chez la femme que chez l’homme. Dieu dit à Ève : « Ton désir sera tourné vers ton mari » (Genèse 3:16)(*). Dans le Cantique des Cantique, la bien-aimée dit de son bien-aimé : « Son désir se porte vers moi » (7:10)(**). Cette inclination est naturelle et normale, et nulle part elle n’est désignée comme étant un péché. Notons cependant que dans le Cantique, la Sulamithe ne parle pas desondésir àellemais decelui de son bien-aimé. Ses propres sentiments nous sont présentés dans les chapitres 5 et 6 ce qui nous amène à la question suivante :
(*) Il s’agit moins dans ce passage d’un désir sexuel, que du fait de regarder à son mari d’une position de soumission. Dieu a placé Ève dans cette position comme conséquence du péché, puisque Ève a mangé du fruit défendu sans en référer préalablement à Adam.
(**)Ce désir renferme le besoin d’obtenir une réponse à l’amour que l’on ressent, plus que de viser à la satisfaction charnelle. En réponse à son amour, il s’attend à être aimé, compris et respecté. Combien plus élevés sont les sentiments intimes d’affection de la personne divine et humaine du Seigneur envers sa bien-aimée, le Résidu futur d’Israël. Le psalmiste lui aussi demande : « Comment un jeune homme rendra-t-il pure sa voie ? » La réponse est : « Ce sera en y prenant garde selon ta parole » (Psaume 119:9). Et comme tout effort personnel est voué à l’échec, il nous faut constamment demander comme le psalmiste : « Donne ta force à ton serviteur » (Psaume 86:16). La vigilance dans l’obéissance à la Parole de Dieu est indispensable pour l’homme comme pour la femme. Cette vigilance a manqué dans les cas suivants :
1 Dina, fille de Jacob, sortit pour voir les filles du pays, ce qui semble à priori, être une bien inoffensive association avec le monde. Mais elle y rencontre le jeune Sichem, ce qui entraîne sa perte. Le manque de vigilance a eu d’amères conséquences (Genèse 34:1-2).
2 Samson manqua tout autant de vigilance en descendant à Thimna. Il vit une femme d’entre les filles des Philistins (Juges 14:1). Il laissa ses regards errer dans un monde ennemi de Dieu au lieu de se tenir près du peuple de Dieu.
La vigilance nous garde du péché. Il y a certes bien des choses qui sont de nature à tenter un homme et à le séduire. Mais « La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal ». (Proverbes 8:13).
« Ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises » (Romains 13:14). De quoi un jeune homme nourrit-il ses pensées et ses sentiments ? Bien des jeunes filles chrétiennes ne se rendent pas compte que par leur comportement, leur manière de s’habiller, etc., elles peuvent exciter les convoitises des jeunes gens, de sorte que ceux-ci risquent de tomber. Elles partagent ainsi leur responsabilité. Dans le cas de Bath-Shéba, David est tenu pour pleinement responsable de son acte, mais nous notons également que la parole mentionne le comportement imprudent de cette femme qui excita la convoitise de David (2 Samuel 11:2).
Si la personne du Seigneur Jésus et sa parole remplissent notre cœur, nous aurons la force de repousser les pensées et sentiments impurs et de les juger.

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