Facebook compte s’impliquer encore davantage dans la gestion de crise. Après avoirlancé, en 2014, le «safety check», qui permet à ses utilisateurs de rassurerleurs contacts en cas de crise, l’entreprise a annoncé mercredi 8 février le lancement de «community help». Après le « safety check », qui permet aux utilisateurs de Facebook d’indiquer à leurs contacts qu’ils sont en sécurité pendant une crise, l’entreprise lance une fonctionnalité permettant aux internautes de proposer ou rechercher de l’aide. Facebook lance un outil permettant de proposer de l’aide en cas de crise. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux internautes, quand lesafety checkest déclenché dans leur zone géographique, deproposer ou de cherc ... proposerou de chercherde l’ aide: hébergement, transport, nourriture, mais aussi eau potable, affaires pour bébés ou même pour animaux… :

Pour certains types de crise
Le fait que ce réseau socialrassemble pas moins de 1,8 milliard d’utilisateurs actifs est un argument de poids. Tout comme le succès dusafety check, massivement utilisé par les internautes dans les périodes difficiles. Ce dernier fonctionne par notification, ce qui fait que n’importe quel utilisateur de Facebook présent dans une zone touchée par une crise est invité à signalerqu’il va bien. Désormais, il pourra aussi proposer ou demanderde l’aide au même endroit.
Toutefois, si lesafety checka fait ses preuves, il a aussi été l’objet de vives critiques, certains reprochant notamment à Facebook de l’activer pour certaines crises et pas d’autres, au point d’accuser parfois l’entreprise de racisme. Même si Facebook s’est depuis expliqué, il a néanmoins dû procéderà certains ajustements.Community Helppourrait aussi poserquelques problèmes, en mettant par exemple en relation une personne ayant besoin d’aide avec une autre personne mal intentionnée. Facebook précise déjà que cet outil ne sera accessible qu’aux plus de 18 ans, qu’il indiquera si les personnes ont des amis en commun, et qu’il invitera les utilisateurs à la vigilance, en leur conseillant par exemple d’effectuer les rencontresdans des lieuxpublics.
Dans un premier temps, la nouvelle fonctionnalitécommunity helpne sera déclenchée que pour certains types de situation, précise Facebook dans un communiqué, citant les crises naturelles ou des« crises accidentelles », comme l’effondrement d’un immeuble ou l’incendie d’un bâtiment – mais pas les attentats. Ce dispositif ne sera effectif,« pour les premières semaines », qu’aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Indeet en Arabie saoudite. Avant d’être étendu, si tout se passe correctement, à d’autres pays. Centralisation de l’entraide
Cette nouvelle fonctionnalité liée ausafety checkest donc un service de mise en relation. Depuis plusieurs années, en situation de crise, des internautes organisent déjà ce type d’entraide. Certains répertorient tous les tweets proposant ou demandant de l’aide et les rassemblent dans un tableur ou les géolocalisent sur une carte. D’autres créent des groupes Facebooks d’entraide. D’autres, encore, lancent des mots-clés sur Twitter, comme #PorteOuverte, grâce auquel, le soir du 13 novembre 2015, de nombreux Parisiens ont pu trouver refuge.
« Un excellent usage d’outils existants », reconnaît dans un billet de blogPreethi Chethan, qui a travaillé chez Facebook à la conception decommunity help. Mais« pas très efficace », selon elle. En cause, assure-t-elle, le fait que ces informations soient dispersées sur plusieurs plates-formes et nécessitent parfois l’implication d’une communauté pour tenirà jour certains documents. La solution réside donc, du point de vue de Facebook, dans la centralisation, sur sa propre plate-forme, de ce type d’initiative. Si par exemple, après une catastrophe naturelle, une personne recherche un abri, elle pourra se rendredans la catégorie « hébergement », et Facebooklistera les personnes alentour proposant ce type d’aide, qu’elle pourra contacterdirectement. Affichage privilégié dans le fil d’actualité
Les pages identifiées par Facebook comme publiant des messages « authentiques » bénéficieront désormais d’un bonus dans le classement interne de Facebook,« et pourront apparaîtreplus haut dans votre fil d’actualité », dit l’entreprise. Autre changement, les messages qui parlent d’un sujet très discuté sur l’ensemble de la plateforme pourront eux aussi bénéficierd’un bonus d’affichage.
Facebook a été très critiqué, notamment durant la campagne électorale américaine, pour avoir laissé des messages trompeurs proliférersur son réseau. Plusieurs articles relatant des faits inventés de toutes pièces avaient ainsi été partagés des centaines de milliers de fois sur Facebook, dont un message affirmant, à tort, que le papeFrançois avait apporté son soutien à Donald Trump.
Facebook s’est depuis engagé à agirpour luttercontre ces messages, et a annoncé plusieurs partenariats, aux Etats-Unis et en Allemagnenotamment, avec des médiaset des groupes spécialisés dans la vérificationdes informations.
Facebook a annoncé ce 31 janvierune nouvelle modification de la manière dont il classe les messages et les affiche dans le fil d’actualité de ses utilisateurs, qui vise à privilégierles messages « authentiques » au détriment des informations douteuses ou trompeuses.
En pratique, Facebook va introduirede nouveaux critères pour déterminersi une page publie régulièrement des contenus trompeurs ou du spam. Pour établirces critères l’entreprise explique avoirexaminé le fonctionnement de pages suspectées de publierdu spam ou tentant de remonterartificiellement dans le classement de Facebooken sollicitant à outrance des « like » ou des partages. Elle en a déduit des critères qui s’appliquent généralement aux messages trompeurs par exemple le fait que pages qui les publient sont en moyenne plus souvent masquées par les internautes.

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